Le ruisseau de l’Egoutier – 1 –

Bonsoir à toutes et à tous,

Trois ruisseaux sont présents sur la commune de Saint Jean de Braye : la Bionne, la Corne appelée aussi la Braye, et l’Égoutier.

Nous nous intéresserons aujourd’hui à l’Égoutier, qui en dehors des habitants du quartier Saint Loup, est assez peu connu. Néanmoins s’il a vu couler beaucoup d’eau , parfois très polluée, il a fait couler aussi, beaucoup d’encre …

L’égoutier est un petit affluent de la Loire, sa longueur est d’environ 4500 mètres. Il a son origine sur la commune de Semoy en limite de celle de Chanteau, à l’étang de la Beulie, et vient se jeter en Loire à Saint Loup, après avoir traversé le Canal d’Orléans par un aqueduc siphonné.

Autrefois, l’Égoutier ne recevait que les eaux de ruissellement de la forêt d’Orléans, son débit était particulièrement variable, on disait de lui, «qu’il égouttait la forêt». En période de sécheresse, un mince filet d’eau seulement courrait dans le fond de son lit, mais à d’autres moments, il pouvait inonder notre quartier.

Ce ruisseau était un fossé juré, les riverains propriétaires devaient assurer le nettoyage de son lit, et le faucardement des mauvaises herbes de ses rives. Régulièrement, avant la dernière guerre, la Municipalité de Saint Jean de Braye demandait au Préfet de prendre un arrêté, prescrivant le nettoyage, et suivant la procédure normale, il était fait parfois aux frais de ceux des riverains qui ne se soumettaient pas à la décision préfectorale.

Le cours de l’égoutier empruntait à peu près l’emplacement d’une partie de l’avenue Denis Papin, dans la zone industrielle. Dans la portion où il traverse notre quartier et précisément dans le secteur de l’actuel parc du vallon St Loup, ce ruisseau était bordé de jardins et les particuliers y prenaient l’eau nécessaire à l’arrosage de leurs cultures.

Mais avec le développement de l’urbanisation, divers raccordements de canalisations d’eaux usées furent réalisés, venant dénaturer les eaux de l’égoutier et les rendant parfois dangereuses, même pour l’arrosage.

Ce fut d’abord le déversement des eaux des installations américaines de la forêt d’Orléans, puis la ville d’Orléans ajouta un déversoir d’orage à la hauteur de la rue Pierre Louguet. Celui ci eut pour effet de grossir le débit du ruisseau d’eau pluvieuse à laquelle se mélangeaient les impuretés des égouts de la ville. Par la suite, des raccordements individuels de certains riverains s’ajoutèrent, sans que toutes les règles de salubrité ne soient observées. A plusieurs reprises, les riverains et les pêcheurs de Loire constatèrent des déversements de fuel et de carburants.

Le ruisseau de l’Égoutier était devenu un cloaque à ciel ouvert ! Odeurs nauséabondes, âcres, et pénétrantes que l’on ne s’attarde pas à respirer. Les rats y étaient présents également, et les réclamations, plaintes, pétitions étaient très nombreuses.

Il fallait donc envisager une solution…….

à suivre

Excellente soirée à vous,

et à demain.

Photo : Pont franchissant l’Egoutier à Saint Loup en 1905 : la maison à gauche existe toujours à l’entrée de l’actuel parc du vallon St Loup, à doite le mur la propriété Chevrier «Château St loup», à l’arrière plan, la maison Brouard négociant en vins et l’avenue du Capitaine Jean.

Sources : Archives municipales de SJDB

Le pont de l’Egoutier en 1905 à Saint Loup + explications
Le pont de l’Egoutier en 1905 à Saint Loup

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