Le quartier de Bionne

Bonsoir à toutes et à tous,

Nous arrivons dans le quartier de Bionne.

Mais savez vous que la commune de Combleux a souhaité en 1853 que des parcelles dépendant des clos de « Guignegault » et de « Bionne » lui soient rattachées ?

Le hameau de Bionne a connu une certaine importance : on y voyait sur Saint Jean de Braye le Moulin à eau installé sur la rivière et une auberge renommée à l’enseigne « le Vert Galant » au 129 de l’avenue Pierre et Marie Curie.

Sur Chécy, se trouvaient alors un café et une épicerie. En 1853, Le conseil municipal de Combleux avait sollicité de Monsieur le Préfet le rattachement à sa commune d’une partie du territoire de Chécy et de Saint Jean de Braye. Pour notre commune, il s’agissait de parcelles dépendant des clos de « Guignegault » et de « Bionne « . Combleux aurait alors enjambé la rivière de Bionne. En effet, certaines terres de Combleux ayant été rattachées à Saint Denis en Val en 1829, la commune de Combleux, par cette demande, espérait récupérer sa superficie et regagner quelques ressources car celles-ci étaient insuffisantes pour couvrir ses dépenses. Elle invoquait également que « les habitants du territoire à annexer à Combleux désirent leur incorporation à cette commune et que déjà ils fréquentent son église, comme leurs enfants vont à l’école ».

Bien entendu, le Conseil Municipal de Saint Jean de Braye, unanime, fut « d’avis qu’il n’y avait pas lieu de donner suite à la demande de la commune de Combleux ».

Un scrutin inhabituel se déroula en vue de l’élection, par les habitants de St Jean de Braye intéressés, d’une « commission syndicale » chargée d’étudier l’affaire. Un mémoire fort détaillé et réfutant les allégations de Combleux fut dressé par les membres de cette commission.

En envoyant le dossier à Monsieur le Préfet, le 2 novembre 1853, Monsieur Brouard, notre maire, déclare « s’opposer énergiquement à la demande de la commune de Combleux, et à l’exemple de la Commission Syndicale, il supplie l’Administration supérieure de n’y point donner suite ». Ce qui fut fait !

La rivière de Bionne a donc continué à remplir sa mission de frontière naturelle entre Saint Jean de Braye et Combleux, comme le déclarait notre conseil municipal : « limite naturelle et invariable qui est infiniment préférable à toute délimitation formée par des lignes tracées de main d’homme ».

Sources : Livres de François Marchand

CPA – Le pont de Bionne : Collection G. Creusillet

Très bonne soirée,

et à demain

Le pont de Bionne

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