La rue aux Ligneaux

Bonsoir à toutes et à tous,

Ce soir, découvrons la rue aux Ligneaux d’autrefois :

Cette rue commence Rue St Marc à Orléans et finit Rue d’Ambert. Elle porte le nom de familles ayant longtemps habité ce quartier, dans la rue même, mais aussi dans les environs.

Cette rue est limitrophe d’Orléans à partir du numéro 26 et Saint Jean de Braye ne possède que les numéros pairs. Sur « le livre des chemins » de 1825 et sur l’ancien cadastre de 1836, cette voie figure sous le nom de « Rue des Buttes ».

La rue aux Ligneaux fut le siège de trois établissements bien connus :

« La Villa Sébastopol » : C’était un établissement pour Noces et Banquets de grande renommée qui pouvait recevoir 250 convives. Madame Leclère fit construire la grande salle et ses annexes et ouvrit le 4 octobre 1888. Un vaste parc, d’élégants salons ! De nombreux Abraysiens et Orléanais y ont fait leur repas de noces. Jusqu’en 1980, l’établissement bénéficiait d’une excellente réputation, mais, dès l’année suivante, une société y installa un cabaret de nuit. Bientôt les plaintes montèrent de tous les environs ; le 22 mai 1982, un arrêté préfectoral ordonna sa fermeture. Cet établissement fut ensuite détruit presque entièrement par un incendie.

Un immeuble se trouve aujourd’hui au 26 rue aux Ligneaux, en lieu et place de la « Villa Sébastopol ».

Un peu plus loin, à l’angle de la rue de la Glacière et de la rue aux Ligneaux, se trouvait la propriété ombragée nommée « La Glacière ». Ce « Café restaurant », le plus ancien des trois établissements, avait également comme vocation le service de noces et banquets. On pouvait aussi s’y procurer des pains de glace ; En effet, cette maison possédait des caves de grande profondeur et d’une grande fraîcheur, d’où son nom : « La Glacière ». Cet établissement a fermé en 1978, sans qu’il ne donna lieu à plaintes. Aujourd’hui, c’est une maison d’habitation.

Au numéro 68, une demeure, restaurée dans les années 1990 par les nouveaux propriétaires, était la résidence de Monsieur Sémensatis, Directeur des Usines d’Ambert. Elle resta propriété de la famille jusqu’en 1974.

Le troisième établissement, un débit de boissons ouvert le 26 août 1895 par le propriétaire d’une maison située un peu plus loin, mais avant le carrefour avec la rue Gallouédec, avait pour enseigne : « ICI ». Il était tenu par l’épouse du propriétaire. L’enseigne devint ensuite : « C’est Ici » jusqu’en 1946, puis « Au bon gîte » avec chambres meublées. En 1949, un nouveau propriétaire voulut ouvrir un bal permanent. L’Administration s’y opposa suite à une enquête de la Sûreté Nationale (en cause la moralité des tenanciers et la fréquentation par des femmes de conduite légère). En 1952, le nouveau propriétaire effaça « Au bon gîte » et afficha « Hôtel du Nord », mais la fermeture administrative fut prononcée en février 1953. La licence IV fut vendue à un Orléanais en octobre 1953.

Enfin, au carrefour avec la rue d’Ambert, étaient installés le café coiffeur Chambolle sur Saint Jean de Braye et la boucherie Denis, en face, sur la commune d’Orléans. La clientèle de ces commerçants était principalement composée des nombreux ouvriers des Usines d’Ambert.

Aujourd’hui, ces deux commerces ont disparus pour laisser place à deux maisons d’habitation.

(Sources : St Jean de Braye par ses rues et ses lieux-dits – En singeant et Papotant – F.Marchand – documents publiés par la ville – archives municipales).

CPA : Collection G. Creusillet et archives municipales

Excellente soirée à vous, et à demain.

La glacière
La Villa Sébastopol
La Villa Sébastopol
La Villa Sébastopol
La Villa Sébastopol
La Villa Sébastopol

Laisser un commentaire