La Loire – 2 – la navigation

Bonsoir à toutes et à tous,

La Loire est célèbre par les châteaux qui jalonnent son cours, mais bien avant ces demeures princières, elle avait su se rendre utile. On peut remonter à l’Antiquité et l’on voit qu’elle servait au transport des bois par flottage; elle faisait tourner les moulins; elle permettait le lavage du linge, de la laine, et le tannage des peaux; elle a fait vivre des familles grâce à la pêche. La navigation fluviale fut très importante avant 1851 où les remorqueurs cessaient leur activité.

La mise en service, le 26 mars 1846, de la ligne de chemin de fer annonçait le déclin de ce mode de transport. « Le journal du Loiret » du 14 mars 1846 se faisait l’écho de l’inquiétude orléanaise en écrivant  » La Loire déshéritée, la Marine frappée au coeur, les hôtels abandonnés, le commerce de transport diminué, la cité réduite à la population indigène, voilà ce que nous réserve, à nous, la mise en activité du chemin de fer de Tours ». Cependant, un horaire de chemin de fer de Paris faisait montre d’une entente entre les deux modes de transport qui assuraient les « correspondances ». Deux compagnies de bateaux à vapeur figuraient sur cet horaire :

– les Inexplosibles de la Loire qui assuraient deux départs par jour d’Orléans pour Blois, Tours, Angers et Nantes; le premier à 7 heures précises du matin; le deuxième après l’arrivée du premier train du chemin de fer. Un départ chaque jour d’Orléans pour Gien, Cosne, Nevers et Moulins à 5 heures précises du matin. Les bateaux des deux lignes arrivent à Orléans avant le départ des derniers trains du chemin de fer pour Paris.

– les Paquebots de la Loire qui assuraient un départ par jour après l’arrivée du premier train de chemin de fer pour Blois, Tours, Angers et Nantes. Au retour, les bateaux arrivent avant le dernier train de chemin de fer.

Trois ans plus tard, en juin 1849, les deux compagnies capitulaient.

Bonne soirée à vous, et à demain pour la suite.

Sources : Supplément gratuit – Nouvelles d’Orléans – 18/05/1990 et Livre de François Marchand.

Photos : A bord d’un Inexplosible – Annick Senotier – Sous la direction de Patrick Villiers – Corsaire Editions. 2 photos : Inexplosibles

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