Bonsoir à toutes et à tous,
Les usages et les coutumes ont bien changé !
Lisez ce texte et vous serez surpris d’apprendre qu’à l’époque, les enfants étaient récompensés !
Le nid de pies
« Tu viens Raymond, on va dénicher le nid de pies, dans le sapin chez Mr Bergerat » me dit Michel Lambert.
Après avoir demandé à maman si je pouvais y aller, Michel m’emmena sur le cadre de sa bicyclette.
Arrivés chez Mr Bergerat, nous obtenons la permission de dénicher le nid. Michel appuie sa bicyclette au tronc du sapin pour que je puisse attraper les premières branches. Je grimpe aussitôt à l’arbre en ayant soin de poser mes pieds sur les branches les plus solides.Un peu avant que j’atteigne le nid, des jacassements furieux et angoissés m’accueillent : c’est la mère pie ; perchée sur une branche, elle tape rageusement du bec, bat des ailes, saute sur une autre branche puis s’envole en décrivant des cercles autour de l’arbre. Me voici au nid, il est construit avec des brindilles et de la boue séchée. Une calotte d’épines le protège. J’étends la main et la plonge à l’intérieur : je sens des petites pies et je crie : « Michel, il y a des petits ! ». Je les lui lance un par un. Quand il les ramasse, ils sont morts. Les petites pies n’ont presque pas de plumes, elles sont à moitié écrasées et ne sont pas belles à voir. Quand je suis redescendu, Michel me dit : « Il y en a six. »
Nous remercions Mr Bergerat et nous allons chez le garde champêtre vendre notre butin. Cela nous rapporte 48 francs.
Texte de Raymond Janowiecz
Sources : En grappillant – revue mensuelle de la coopérative scolaire – École publique de garçons de la mairie – St Jean de Braye – Loiret –
3ème année – numéro 18 – Mai 1949.
Bonne soirée à vous
et bon dimanche.
Photo : ChR
