L’agriculture à Saint Jean de Braye en 1984 – 2 –

Bonsoir à toutes et à tous,

Ce soir, nous sommes encore en 1984 et c’est M. Poulard, Président du Syndicat des Exploitants Agricoles de Saint Jean de Braye qui témoigne sur – l’Agriculture – pour le numéro 4 de « Notre ville » de décembre 1984 – Suite :

La vie d’un agriculteur, c’est une vie bien remplie. Les agriculteurs font énormément d’heures de travail pour bénéficier d’un revenu décent. Ce revenu, il varie selon les années avec des hauts et des bas, selon les conditions météorologiques : gel, grêle, sécheresse ou excès d’humidité, les maladies, les aléas de la commercialisation. Être exploitant agricole, c’est travailler en acceptant de nombreux risques. Les agriculteurs abraysiens appartiennent à des groupements divers de coopératives, ou de négociants privés. Ils s’assurent en général une part de commercialisation directe, rentrée d’argent hebdomadaire.

Les loisirs des agriculteurs, quand ils existent, sont fonction des contraintes que l’exploitation impose. L’agriculteur ne peut sortir en laissant son terrain non sarclé ou son verger non traité. Certains ne partent jamais en vacances, d’autres prennent quelques jours de congés quand le travail le permet. Les agriculteurs connaissent bien la vie associative à laquelle ils participent depuis longtemps. Certains sont même responsables d’associations, surtout musicales. La musique, en effet, est sans doute le loisir d’élection des agriculteurs qui voient là une façon de s’exprimer très différente de leur vie professionnelle. Le travail les fait s’exprimer par le corps, les agriculteurs en général n’éprouvent pas le besoin de pratiquer un sport. La musique, activité intellectuelle, leur assure un délassement plus complet.

L’année type d’un agriculteur, arboriculteur notamment, suit le rythme des saisons. A l’automne, la cueillette occupe bien les journées des exploitants qui emploient de la main-d’œuvre saisonnière pour la réaliser. Cette embauche impose des horaires fixes, mais cela n’empêche pas l’exploitant de préparer et distribuer ses emballages de cueillettes avant le début du labeur. La journée se termine tard, car il faut collecter tout le matériel après la cueillette. Juste après la chute des feuilles, l’hiver commence avec les opérations de taille qui durent jusqu’au printemps. Les effectifs sont alors réduits.

A suivre ……

Excellente soirée à vous,

et à demain pour la fin.

Photo : Jean Noé

Photo Famille NOE : récolte de pommes aux Armenault

Laisser un commentaire