La Camardière

Bonsoir à toutes et à tous, La Camardière, très jolie gentilhommière, entourée d'un beau parc surplombant La Loire, a aujourd'hui disparu. Elle a été démolie en 1968 pour la construction des bâtiments du Siège Social de la CIPS (Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance des Salariés). Une partie du parc a été conservée, ainsi que l'accès direct au canal. Nous n'avons malheureusement pas de photographies de cette belle demeure. Plusieurs propriétaires se sont succédé : - en 1836, la famille Daire-Bignon - puis, Adam-Daire - en 1899, Louis Legendre - puis Delafon, Renou. Dans cette propriété, près de la route nationale, existait autrefois une chapelle domestique privée. Celle-ci a été démontée en 1968 par l'ancien propriétaire Monsieur Renou, fabricant de poupées. (On dit, que cette chapelle aurait été remontée dans la nouvelle propriété de celui-ci, dans les Pyrénées). La chapelle de la Camardière fut bénite par Monseigneur l'Evêque d'Orléans en 1869. Monsieur Ricard, l'architecte n'avait rien négligé pour répondre aux pieux désirs de la fondatrice. La chapelle était construite dans le style ogival du XIIIème siècle. L'autel en pierre sculptée était orné de statues de Notre Seigneur et des quatre évangélistes. Les fenêtres possédaient de beaux vitraux des ateliers de Monsieur Lobin de Tours. Sur place aujourd'hui, la CIPS est devenue la Société Malakoff-Médéric, puis Malakoff-Humanis (Avenue Charles Péguy). Lors de notre visite en 2009, le directeur de celle ci nous a appris qu'il ne restait qu'un meuble de la Camardière, un très grand meuble de trois mètres de long, destiné au rangement des vêtements sacerdotaux, que la CIPS avait offert aux Bénédictines de Notre Dame du Calvaire qui se trouvaient encore au Petit Cormier à cette époque. Après recherches, c'est Monsieur Thoirey qui nous a permis de retrouver et de découvrir ce meuble dans la Sacristie de la chapelle du Petit Cormier : trop volumineux, il n'a…

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Les Charmilles

Bonsoir à toutes et à tous. Nous sommes aujourd'hui Avenue Charles Péguy. Au numéro 115 se trouve la propriété "LES CHARMILLES". Certains connaissent bien, c'est ici qu'était installé le Docteur ADAM. La propriété actuelle des Charmilles trouve son origine dans la partie Nord de celle du "Petit Carré". Elle s'étendait de la route de Gien au Sud, à la voie ferrée au Nord, et de la rue du Pont Bordeau à l'Est, à la rue François Rabelais à l'Ouest. C'était une maison de vigneron, construite au XIXème siècle ainsi que ses dépendances. Elle possède une cave de 14 mètres de profondeur et de 100 mètres de long, qui permettait de stocker le vin au frais. (74 marches). Pendant la guerre, cette cave a servi d'abri à des réfugiés. Plus tard, un propriétaire qui n'avait pas de descendance légua sa propriété à une des personnes employées à son service. Une grande allée de charmes, entre la voie ferrée et le bassin alimenté par une éolienne, a donné son nom à la demeure : les Charmilles. A leur arrivée en 1959, les derniers propriétaires sont tout d'abord locataires, et quand l'ensemble est à vendre, le terrain est morcelé. La ville de Saint Jean de Braye achète la partie Nord et fait disparaître l'allée de charmes pour construire l'école Louis Petit, qui ouvre ses portes en 1967. La partie Ouest devient un quartier d'immeubles, le Clos du Tétard et la partie Est est revendue dans les années 1970 à un commerçant qui installe un atelier et un magasin de cycles, aujourd'hui fermé. Actuellement, on peut toujours voir la maison et sa cloche de 1854, une partie des communs restaurés à l'identique, le bassin, de grands arbres, et des réserves d'eau en pierre, de même forme qu'un puits, mais de faible profondeur. Les propriétaires nous avaient fait découvrir leur propriété…

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Le Grand Carré

Bonsoir, Ce soir, nous allons vous parler de la propriété du Grand Carré ou Carré Cette propriété date vraisemblablement du XVIIe siècle. Elle comprenait, à l’origine, un ensemble de bâtiments en “U” fermant avec un portail, un portillon, un mur donnant sur la rue et une cour intérieure. Au rez de chaussée plusieurs pièces, une chapelle, un escalier donnant accès aux étages. Au premier étage, partie centrale avec couloir au Nord desservant d’Ouest en Est plusieurs pièces, grenier sur le tout avec plusieurs petites pièces. Les dépendances étaient importantes : des garages, une chaufferie, un bûcher, une orangerie, une remise contenant des chais avec un grenier au-dessus, une autre grande pièce avec deux pressoirs et des cuves. Dans le parc, on trouvait deux serres et un chenil. Un clos de vignes descendant jusqu’à la Loire complétait le tout. Cette maison de campagne et ses dépendances auraient eu la visite de nombreuses personnalités. Le Ministre Claude PAJON, né à Romorantin en 1626 séjournait dans la maison du “Carré” lorsqu’il était ministre de l’Eglise Protestante d’Orléans dont le temple avait été transféré à Bionne. Son habitation principale se situait rue de la Vieille Monnaie à Orléans dans une maison du Ministère de la religion prétendue réformée que le consistoire possédait. Il était considéré comme une personnalité importante du protestantisme, ses talents remarquables et ses qualités de coeur lui valurent l’estime et l’affection des catholiques eux-mêmes. A partir de 1679, un jeune homme, Isaac PAPIN vint étudier auprès de son oncle la théologie et les langues grecque et hérétique. Il était le fils de Madeleine Pajon, soeur du ministre, cousin du fameux Denis Papin, le célèbre physicien. Il décéda le 19 juin 1709. En 1717, Jacque-Eugène d’Allonville, chevalier de Louville, mathématicien, Colonel de Dragons, astronome et membre de l’Académie des Sciences, né le 14 juillet 1671 aurait habité au…

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