Roger Séville

Bonsoir à toutes et à tous,

Bravo à Michèle, c’est bien au numéro 18 de la rue d’Ambert que se trouve la plaque commémorative de Roger Séville, sur le pilier de la porte d’entrée de la villa Maria. Depuis quelque temps, le terrain attenant a vu s’installer la Résidence Villa Saint Marc. La villa Maria, petit immeuble comprenant plusieurs appartements, était occupée autrefois par des membres du personnel des Usines d’Ambert. La rue d’Ambert était un lieu de rencontre des résistants durant la seconde guerre mondiale. Plusieurs sections des « Corps francs » VENGEANCE se retrouvaient dans les greniers de cette rue dont :- l’une, animée par le Capitaine Jean, qui avait alors 70 ans- la seconde des « Ateliers d’Orléans » comptait un grand nombre de membres du personnel dont Marcel Garcin, chef du personnel. En septembre 1942, un incident regrettable faillit arrêter le mouvement aux usines d’Ambert. Des collaborateurs venaient faire de la propagande dans l’usine pour recruter du personnel pour le STO en Allemagne. Lors de l’une de leurs interventions, Marcel Garcin, excédé par les propos de l’un des agents recruteurs, le gifla publiquement. Il fut arrêté le 30 septembre par la Gestapo. Il eut la vie sauve grâce au directeur de l’usine, Monsieur Sémensatis, entièrement acquis aux idées du groupe de résistance, qui obtint qu’il soit jugé par la justice française et non par la justice allemande. Il ne fut ainsi condamné qu’à 3 mois avec sursis, mais ne put reprendre son rôle de résistant comme il l’aurait souhaité, car il était surveillé pour ne pas dire espionné.

Quant à Roger Séville, il se chargea de la fabrication de faux papiers et sculpta dans le linoléum au moins huit cachets. Grâce à l’appui discret de Monsieur Emile Bernon, maire de St Jean de Braye, ils créèrent une véritable usine de faux papiers, leur permettant de satisfaire une clientèle étendue et même d’expédier en Allemagne des faux télégrammes munis des cachets réglementaires pour obtenir le retour de déportés du travail, qui devenaient alors réfractaires en France.

Roger Séville fut arrêté après l’attaque de Samatha et mourut en déportation.

Sources : Au temps de l’héroïsme et de la trahison -Paul GUILLAUME – 1978

Bonne soirée à vous, et à demain. Photos JJR

La villa Maria aujourd’hui
La Villa Maria aujourd’hui et la résidence St Marc
La villa Maria avant la construction de la résidence

Cette publication a un commentaire

  1. Chantal Richer

    16/05/2022

    Bravo à Michèle, c’est bien au numéro 18 de la rue d’Ambert. Voir notre publication de ce soir : Roger Séville

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