Le château de Sainte Marie

Bonsoir à toutes et à tous, Hier soir, nous vous invitions à nous dire où se trouve cette tête de cheval. Daniel nous a donné la bonne réponse ! Bravo !C’est au château de Sainte Marie, sur la façade des anciennes écuries. Aussi, et afin de parfaire vos connaissances du lieu, en voici l'histoire : Bien caché sur l'ancien site IBM, le château de Sainte Marie est méconnu des abraysiens, c'est pourtant une très vieille demeure puisqu'on y retrouve des seigneurs de ce lieu au XIIIème siècle. Au XVIIème siècle, un seigneur de Sainte Marie, dénommé Jean Laisné épousa en 1676 Marie-Madeleine Patas d'Illiers. Ils faisaient partie de la haute société orléanaise et leur fils Joseph Laisné de Sainte Marie était écuyer, conseiller du roi, trésorier général de France au bureau des finances de la généralité d'Orléans. Leur descendance posséda Sainte -Marie jusqu'en 1876, date à laquelle la propriété fut vendue. La seigneurie ayant disparu entre temps puisque nous étions sous le régime de la IIIème république, Monsieur Etienne Brierre et son épouse sont les nouveaux propriétaires, ils ont trois filles. Après leur décès, Jeanne, leur deuxième fille acquiert Sainte Marie, en rachetant les droits indivis de ses soeurs. Elle épouse Jules Bonnin, et c'est ensuite leur fille Gabrielle qui hérita à son tour de la propriété de Sainte Marie. De son mariage avec Pierre Bivort, elle eut un fils, Michel, né en 1904. Commissaire priseur de son état, célibataire vivant à Paris, il vendit la propriété de Sainte Marie le 24 septembre 1963 à la société IBM. Par la suite, la société IBM transforma l'intérieur du château et y aménagea des studios, afin de pouvoir accueillir en séminaire résidentiel, ses cadres en déplacement ou en formation professionnelle. A noter également, qu'avant l'installation d'IBM France en 1966, la rue Sainte Marie conduisait au château de Sainte Marie. Aujourd'hui,…

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Le château de Saint Loup – 4 –

Bonsoir à toutes et à tous, Terminons ce soir avec quelques photos et dessin du site de St Loup : le château, la chapelle et le parc. En 1974, le château et le parc sont classés parmi « les sites les plus pittoresques du Loiret » par arrêté du secrétaire d’Etat à la Culture. En 2000, l’ensemble est inscrit dans le périmètre classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Photos : JJR : le château vu de l’Ile Charlemagne, l’intérieur de la chapelle, le parc et ses arbres remarquables. Dessin de la chapelle : archives municipales Très bonne soirée à tous, et bon dimanche Le château de St Loup vu de l'Ile Charlemagne

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Le château de Saint Loup – 3 –

Bonsoir à toutes et à tous, Poursuivons ce soir avec le château de Saint Loup : Une aventure rocambolesque : Enlèvement à l'abbaye de Saint Loup ! Nous sommes le 1er avril, certains vont croire à "un poisson d'avril" mais non, c'est une histoire vraie qui s'est déroulée à Saint Jean de Braye. Sidonia de Lenoncourt, marquise de Courcelles ou « le malheur d’être jolie » Un jour, les hasards ou les malheurs de la vie poussent Sidonia à l’abbaye de St Loup. Issu d’une riche famille de la maison d’Alsace, son père, condamné à mort, est tué lors d’une tentative d’évasion. Orpheline, âgée de seulement 15 ans, Sidonia est prise en charge par sa tante, Marie de Lenoncourt, abbesse de St Loup, qui voit en elle, celle qui pourra lui succéder. Mais, Sidonia avait déjà attiré l’attention de Colbert, qui déjà marié, pensait que cette belle et riche jeune fille pourrait bien faire l’affaire de son frère ! Il en parla au roi, qui fit écrire à l’abbesse afin de lui demander sa nièce. Celle-ci s’insurgea devant une telle proposition. Sa nièce, élevée selon les plus purs principes chrétiens, était beaucoup trop jeune pour s’en aller goûter à la vie de la cour ! Mais, un beau matin de mai 1665, une troupe composée d’un officier et de douze gardes investit l’abbaye et présente un ordre royal qu’elle exécute « manu militari ». Sidonia partit en carrosse, suivie par sa tante désespérée ; Celle-ci finit par abandonner la poursuite et revint à St Loup. Mais Sidonia, elle, ne s’inquiète pas, elle joue avec ses gardes, elle n’a pas peur des hommes, loin de là ; la suite de sa vie le prouvera. Bientôt Sidonia oublie sa tante, elle goûte la vie de de la cour, elle préfère bientôt le frère de Madame Colbert à celui…

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Le château de Saint Loup – 2 –

Bonsoir à toutes et à tous, Une petite visite : Aujourd'hui, sur le site du château de Saint Loup, une charmante maison de campagne abritée par les beaux arbres du parc, assise aux bords de la Loire sur une terrasse que soutiennent des contreforts élevés en 1722 et 1723 par l'Abbesse Marie-Olympe de Châtillon. La maison d'habitation, ancienne demeure de l'abbesse, s'appuie sur les restes, encore bien conservés et restaurés, de la chapelle des religieuses. Une partie refaite dans le mur du Nord, encastre dans son tympan une pierre où est gravée l'inscription suivante : En ces lieux s'élevèrent La demeure des nobles Betton et Sainte-Hagie Où naquit au VIème siècle Saint-Loup, leur fils, Evêque de Sens; Le Royal Monastère des Bernardines de Saint-Loup-lez-Orléans Fondé sous le Roi Saint Louis Gouverné 541 ans par 28 prieures, 7 abbesses La Bastille de Saint-Loup Prise d'assaut l'an 1429 le mercredi 4 mai Par Jehanne La Pucelle. Photos JJR et archives municipales

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Le château de Saint Loup – 1 –

Bonsoir à toutes et à tous, Suite à notre publication d'hier, voici la réponse. Ce médaillon se trouve au-dessus d'une petite porte qui permet l'accès au Château de Saint Loup et qui est située à l'extrémité Est du mur qui longe le chemin du Front de Loire. Il témoigne du riche passé historique de ce lieu et représente les armoiries de la famille de Châtillon. En effet, Marie-Louise-Charlotte de Châtillon, 3ème abbesse, gouverna l'abbaye de Saint Loup pendant 26 ans (1684-1711) et mourut en 1711. C'est sa nièce, Marie-Olympe de Châtillon qui lui succéda jusqu'en 1731. Le château de Saint Loup : Du château féodal de la fin du VIème siècle, (en bois certainement) s'élevant près de la Loire où naquit Saint Loup, futur évêque de Sens, à l'actuel château visible principalement du canal, bien d'autres constructions (chapelle, église, couvent, abbaye) se sont succédées sur ce site, témoin de l'histoire souvent mouvementée de ce lieu stratégique. En voici les principales dates : VIIè et VIIIè siècles : château et église de Saint Loup, domaine de Betton et son épouse Austregilde (ou Sainte Hagie), tous deux de sang royal descendant de Clovis. Début du XIIIè siècle : Couvent et Eglise des religieuses de St Loup 1359 : Couvent ravagé par l'armée du Prince de Galles 1428 : Destruction des fortifications de la tour et du Château de St Loup par les Orléanais. 1429 : Edification d'une bastille autour de l'église (avec les restes du château) par les anglais. Mai 1429 : Eglise et couvent détruits lors de la prise de la Bastille par Jeanne d'Arc 1448 : Eglise et couvent reconstruits 1562 : Le couvent est dévasté par les protestants 1580 : Réparation du bâtiment claustral et construction d'une église plus vaste que celle réédifiée en 1448 par Marie-Philippe de l'Hôpital. Vers 1630 : Construction de l'avant choeur,…

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La Godde – 2 –

Bonsoir à toutes et à tous, Laissez-vous conter la Godde par René Martin : Vous y découvrirez que celle-ci était entourée de vignes du temps du chanoine Le Piffre; le vin était entreposé dans les caves longues et profondes, creusées dans le tuff, sous la maison. et bien d'autres informations aussi ! Très bonne soirée à vous. Photo JJR : l'escalier de la Godde en Janvier 2020 pendant les travaux L'escalier de la Godde en Janvier 2020, pendant les travaux

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La Godde – 1 –

Bonsoir à toutes et à tous, Suite à notre publication d'hier, personne n'a reconnu l'endroit où se trouve toujours ce médaillon. Bien que la propriété de la Godde ait énormément changé ces dernières années, ce médaillon a été conservé fort heureusement ! La propriété de la Godde : Cette demeure de style renaissance a été construite en 1572 par le chanoine LE PIFFRE, grand chantre du Chapitre de la cathédrale Sainte Croix d'Orléans. Ce chanoine fit don de sa belle propriété et de cette demeure à l'Hôtel Dieu. Elle fut revendue par l'administration des hospices à un certain M. Julien qui ne la conserva pas et la revendit à un vigneron dans les années 1850. La façade a été endommagée par les siècles, mais elle garde ses lignes et ses proportions gracieuses. Les fenêtres étaient ornées avec beaucoup de soin, ce qui donnait une idée du talent de l'architecte et du bon goût du maître des lieux. De nombreuses pierres qui décoraient la façade ont été vendues. Sur l'une d'elle située au frontispice de cette maison était gravée une inscription latine de bienvenue, qui fut transportée ensuite au château de Genouilly, ancien fief de Saint Jean de Braye pour se trouver maintenant dans une maison du cloître Saint Aignan à Orléans où elle décore une cheminée. Voici ce que l'on pouvait lire sur cette pierre : Salut, toi qui viens en ces lieux, A la douce gaîté que ton coeur s'abandonne ; partout en liberté promène ici tes yeux ; Mais la langue ou la main ne doit blesser personne. Fais ce que tu viendras faire, après tu pourras, Chez toi, si tu le veux, ami, porter tes pas. Nous reviendrons sur la Godde demain, nous vous souhaitons une bonne soirée. Photo 1 : source inconnue - La Godde avant travaux + médaillon Photos 2 :…

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Coquille – le bois de Coquille

Bonsoir à toutes et à tous, Terminons ce soir, avec le parc de Coquille : C'est en 1987, que les descendants des familles Colas des Francs/de Laage de Meux ont vendu le parc à la ville de Saint Jean de Braye. C'était un très beau parc composé de taillis et de futaies de très bonne tenue. On y trouvait des chênes, des frênes, charmes, érables, quelques résineux, et diverses autres essences peu représentées. Le château de Coquille doit son nom, comme nous l'avons déjà dit, à la disposition des allées du parc, rappelant la forme d'une coquille; le tracé de celui-ci serait dû à Le Nôtre, architecte des parcs de Louis XIV, qui habitait le vieux manoir de la Motte Saint-Euverte à St Jean de Braye et qui, dit-on aurait possédé l'une des maisons les plus anciennes de notre ville, "La Fosse Belaude", ainsi nommée à cause des belles eaux claires que renferment ses bassins. Le Nôtre aurait donc dessiné les jardins de Coquille, ceux de Miramion et de la Fosse-Belaude. Les eaux de ruissellement sont collectées dans un bassin bordé d'un talus. Lors des Journées du patrimoine 2008, nous avons eu le plaisir d'accueillir deux arrières petites-filles des familles Colas des Francs/de Laage de Meux, qui enfants venaient en vacances au château de Coquille. Elles se souvenaient bien des statues qui se trouvaient dans le parc, dont deux en terre, détruites par le gel en 1940 : Gérés, déesse de l'agriculture et Flore, déesse des fleurs et des jardins. Aujourd'hui, ce parc, propriété de la ville depuis 1987 est ouvert au public ! Nous pouvons y faire de belles promenades ombragées au milieu des perce-neige au printemps, et des cyclamens en automne. Chantiers internationaux en 2018 et 2019 au Bois de Coquille : Niché à quelques pas de la tangentielle, le petit bois de la…

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Coquille – Le manège et la chapelle

Bonsoir à toutes et à tous, Poursuivons avec le Château de Coquille, ce soir, découvrons son manège, et sa chapelle Saint Michel. Le manège : L'arrière petite-fille de la famille Colas des Francs/de Laage de Meux, Mademoisele de Bellegarde, que nous avions rencontrée lors des Journées du Patrimoine 2008, se souvenait très bien que ce manège était actionné par un cheval, qui les yeux bandés, tournait afin de puiser l'eau qui servait à alimenter les bassins et les jets d'eau du parc. Ce manège est désormais la propriété de la ville de Saint Jean de Braye et sa restauration a été effectuée par les élèves du Lycée Gaudier-Brzeska les années passées. La chapelle Saint Michel : La bénédiction de cette chapelle a eu lieu en juillet 1743. A cette époque, la religion avait une forte influence sur le pays. La plupart des maisons de campagne avaient leur chapelle, leur chapelain, et l'on voyait ces anciennes familles et ces nombreuses générations vivre ensemble, sous le même toit, environnées d'ouvriers, de colons, d'artisans, et former une société qui aimait à ajouter au culte public et aux fêtes de l'église, un culte particulier et des fêtes dans leur propre maison. Cette chapelle est constituée d'un unique volume. Il est de plan rectangulaire et édifié en maçonnerie de moellons enduits et couvert d’une toiture en ardoises à deux longs pans et deux pignons. Le sol est recouvert de tomettes de terre cuite et le plafond d'origine est toujours en place. L'archange guerrier, dédicataire de la chapelle, est représenté dans un cartouche (ornement en pierre taillée) disposé au centre de l'autel. Revêtu de sa cuirasse, il foule Satan des pieds et le maintient au sol au milieu des flammes. Si la chapelle est extérieurement sobre et l'intérieur simple, l'autel dédié à Saint Michel (époque Régence) est magnifique. Cette chapelle se trouve…

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Coquille – le château

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, après La Borde, dépendance de Coquille, voici le Château de Coquille, avenue de Verdun. Au début des années 80, l'ensemble immobilier figurait au cadastre de la ville de Saint Jean de Braye, lieu-dit le Grand Coquille, pour une superficie de près de 25 hectares (24 hectares, 93 ares, et 61 centiares). Il se composait : - d'une gentilhommière édifiée vraisemblablement au début du 18ème siècle, appelée Château de Coquille, composé de neuf pièces principales pour une surface de 280 mètres carrés. - d'une maison de jardinier - d'un cellier et d'une grange - d'un pressoir et atelier - d'une buanderie et chaufferie - d'une écurie, grange et orangerie - d'un manège - d'une chapelle - d'un parc d'une superficie de plus de 19 hectares. Au bord de l'avenue de Verdun, bien caché des regards, le Château de Coquille doit son nom à la disposition des allées du parc, rappelant la forme d'une coquille. "Coquille" est l'une des plus belles propriétés de notre ville. Sa façade sur le parc est d'une grande pureté. L'abbé Patron, curé de St Jean de Braye durant quatre années écrivait en 1864 : "le chef d'oeuvre de Saint Jean de Braye, du grand architecte des campagnes et des jardins du 17ème siècle est le grand parc de la maison de l'antique famille Colas des Francs, le château de Coquille orné de bassins, de jets d'eau et de réservoirs, et de ces grandes allées qui partent de vastes ronds-points et les angles des chemins, on se rappelle les jardins de Versailles et de Saint Cloud. Autrefois, cette campagne appartenait à la famille de Gallifet, dont le nom illustre a acquis un nouvel éclat par le courage héroïque de Monsieur le marquis de Gallifet au siège de Puebla, pendant la guerre du Mexique en 1862. Aujourd’hui,…

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