Saint Loup et la Loire

Bonsoir, Poursuivons avec l’étude de l’APA (Atelier Public Abraysien d’urbanisme et d’architecture) de juin 1987 sur le quartier St Loup/Bourgogne, étude préalable à l’aménagement de ce quartier. 6ème et dernier paragraphe : Et la Loire coulait-elle à St Loup ? Hélas, une légende a bien minimisé celle d’une Loire sauvage et divagante dont le lit aurait été bien loin d’ici, de l’autre côté du château de l’Isle….. Babonnaux est formel (7) : « …L’une des meilleures preuves que l’on puisse en apporter réside dans le tracé de l’ancien lit fluvial, ennoyé , plusieurs mètres au-dessous du plancher alluvial actuel, dans la masse de remblaiement quaternaire. Tel qu’il en ressort de sondages….., il n’aurait pratiquement pas bougé depuis les temps reculés où, répondant à l’appel d’un niveau de base plus déprimé qu’aujourd’hui, le fleuve imprimait dans le substratum rocheux sa plus profonde entaille (… 8 - 10 m en-dessous à Saint Marceau)… ...Les méandres orléanais ne font pas plus exception que les sections rectilignes… Ils sont déjà sculptés dans la masse des assises aquitaniennes « . On en trouvera d’autres preuves, historiques, comme celle-ci : Lorsqu’en 1569, Charles IX et ses copains soulevèrent les voiles des jeunes mariées huguenotes sur le pont des Tourelles ; elles revenaient du Château de l’Isle, seul lieu encore ouvert au culte protestant, de l’autre côté de la Loire. Les modifications du lit de la Loire proviennent en fait principalement des arasements d’îles faits par les hommes, et des modifications des confluents des ruisseaux qui longent la Loire avant de la rejoindre. Quant à la mémoire inconsciente du déplacement du lit du fleuve, ne faut-il pas surtout y voir un essai d’explication d’un phénomène qui ne manquait de frapper nos ancêtres, celui des diverses « terrasses » laissées par les glaciations qui se sont succédées au début du quaternaire ? (7) Yves…

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Saint Loup – La naissance d’une fête

Bonsoir à toutes et à tous, Continuons avec le 5ème paragraphe de l’étude de l’APA (Atelier Public Abraysien d’urbanisme et d’architecture) de juin 1987 sur le quartier St Loup/Bourgogne, étude préalable à l’aménagement de ce quartier. 5ème paragraphe :La naissance d’une fête « Lors de la suppression du monastère, des marchands de gâteaux se rendaient dans l’allée du couvent que parcouraient un grand nombre de promeneurs, tandis que des danses et des buvettes s’établissaient sur la petite place Saint Loup : le nouveau propriétaire eut beaucoup de peine à faire renoncer le public au droit qu’il croyait avoir de prendre ce jour-là possession de l’allée intérieure du couvent qui subsiste encore. Aujourd’hui, cette réunion villageoise, appelée « Corps St Loup » a toujours lieu, et pour peu que le temps soit beau et Pâques un peu haut en saison, la population d’Orléans et des environs se porte en foule à St Loup, où se trouvent des marchands, des bateleurs, des danses, et des guinguettes ». (6) Le nouveau propriétaire détruisit effectivement pas mal de choses, dont le petit cabinet dominant la Loire……..avant de voir en 1814 les Cosaques arriver…...et repartir, les Ulhans en 1870, les prisonniers allemands pendant la guerre de 1914. Que de souvenirs guerriers ! Bonne soirée à vous, et à demain pour le paragraphe 6 de l’étude. Photo JJR (6) Extrait du Moniteur du Loiret - 12 mars 1856 - Vergnaud -Romagnési Vue de l'extérieur Vue de l'intérieur du parc

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Saint Loup – Heurs et malheurs de l’abbaye royale

Bonsoir à toutes et à tous, Continuons avec le quatrième paragraphe de l’étude de l’APA (Atelier Public Abraysien d’urbanisme et d’architecture) de juin 1987 sur le quartier St Loup/Bourgogne, étude préalable à l’aménagement de ce quartier. 4ème paragraphe : Heurs et malheurs de l’Abbaye royale Dès 1448, le couvent est reconstruit, ravagé par les protestants en 1560. En 1580, la prieure fait contruire une église plus vaste à côté de la vieille nef qui restait de l’ancienne église, et en profite pour expulser les paroissiens qui continuaient à considérer la chapelle comme leur cure. C’est pourquoi , Saint Loup n’est pas devenu une commune ……. En 1639, le couvent est élevé au rang d’abbaye royale (5). Et la décadence commence, qui ira jusqu’en 1792. En 1692, construction du grand mur sur la route nationale. En 1694, un moulin à vent en pierre. En 1714, construction des éperons de la terrasse. En 1719, reconstruction du couvent, le bâtiment de l’abbesse faisant à la Loire et un petit cabinet pour profiter de la brise du soir à l’angle Sud-Ouest de la terrasse. Bonne soirée à vous, et à demain pour le paragraphe 5 de l’étude. Photo JJR (5) « L’abbaye royale de St Loup » - André Laurenceau Avenue Charles Péguy : le mur (à droite)

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Saint Loup – L’Abbaye – Elle n’a duré qu’un seul hiver….

Bonsoir à toutes et à tous, Poursuivons avec l’étude de l’APA (Atelier Public Abraysien d’urbanisme et d’architecture) de juin 1987 sur le quartier St Loup/Bourgogne, étude préalable à l’aménagement de ce quartier. 3ème paragraphe : Elle n’a duré qu’un seul hiver …… Il s’agit, bien sur, de la fameuse bastille. On va voir pourquoi. En 1259, l’abbaye est achevée et sera protégée par une grosse tour dominant la Loire et des fortifications. En 1359, le monastère est ravagé par le Prince Noir, puis se rétablit. En 1428, au début du siège, à l’automne, les Orléanais, comme ils l’avaient déjà fait en d’autres occasions, rasent leurs faubourgs, y compris le monastère de Saint Loup et ses fortifications (malgré sa distance de la ville, dont la porte était au droit de la rue du Bourdon Blanc). Les anglais s’installent alors dans les ruines, et y construisent une bastille (pour l’essentiel en bois, certainement, comme les autres bastilles du siège). On sait que la bastille était implantée autour de la chapelle du monastère, parce que, lors de sa prise par Jeanne d’Arc, furent sauvés des Anglais réfugiés dans le clocher de l’église qui n’avait pas été démolie ; c’était le 4 mai 1429. Aussitôt, des maçons d’Orléans viennent détruire ce qui reste de la bastille (4). Elle n’a donc été debout que durant l’hiver 1428-1429, et on ne risque pas de la découvrir en fouillant la pointe Saint Loup ! (4) - D’après « Les comptes de forteresse » voir F. Michaut – Fréjaville Bonne soirée à vous, et à demain pour le paragraphe 4 de l’étude. CPA Collection G. Creusillet La chapelle St Loup

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Saint Loup : La naissance de l’Abbaye

Bonsoir à toutes et à tous, Poursuivons avec l’étude de l’APA (Atelier Public Abraysien d’urbanisme et d’architecture) de juin 1987 sur le quartier St Loup/Bourgogne, étude préalable à l’aménagement de ce quartier. 2ème paragraphe : La naissance de l’abbaye On peut estimer que ce lieu était inhabité. La découverte en 1867, à l’angle de la rue d’Ambert, d’un caveau funéraire, en est l’indication. Les tombeaux étaient implantés sur les voies à la sortie des villes, comme la voie Appia à la sortie de Rome. Cette appréciation est peut-être confortée par la découverte d’un trésor à St Jean de Braye en 1949, le long de la voie d’Autun : certains de ces trésors ont été retrouvés hors des agglomérations, au bord de voies de communication, enterrés par des populations craignant une invasion ; celui de Saint Jean de Braye (552 pièces) le fut en l’an 274 (2). La route vers Sens et Trèves est la route des grandes invasions, c’est elle qui permit à Attila de camper ici en 451 et de lever le siège d’Orléans après la supplique de Saint Aignan. A la fin du VIème siècle, un château féodal (en bois certainement) s’élève près de la Loire, où naît Saint Loup, futur évêque de Sens. En 631, à la mort du saint, on y édifie une chapelle. En 1227, le chapitre de Saint Pierre Empont devient propriétaire des lieux et en fait une cure. En 1249, l’évêque d’Orléans y installe des nones. C’est la naissance de l’abbaye de Saint Loup (3). Sources : (2) « Le trésor de Saint Jean de Braye » - revue numismatique - 1954 - Gabrielle Fabre et Monique Mainzonet (3) Vergnaud - Romagnési - 1856 Bonne soirée à vous, et à demain pour le 3ème paragraphe de l’étude Photo JJR : La chapelle aujourdhui sur la propriété de St Loup La chapelle aujourd'hui sur le site de…

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Saint Loup : Confluent des voies romaines

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, nous allons aborder Saint Loup : Le confluent des voies romaines A l’emplacement précis des RN 152 et 460, on trouve les voies antiques : La voie d’Orléans à Sens : Une des voies de premier ordre de la Gaule Romaine, qui allait ensuite par Troyes, Chalons-sur- Marne et Metz jusqu’à Trèves. Elle existait sans doute comme voie gauloise, car sinon César n’aurait pas pu parcourir aussi rapidement le trajet de Sens à Génabum. A partir de Saint Loup, passé l’Egoutier, la voie empruntait l’actuelle RN 152 jusqu’à Coquille, puis la rue de Genouilly, vers le pont de Boigny, puis les Epoisses, les Barres, l’Est de Traînou vers le hameau de Puiseaux, la foret (où elle est encore visible et signalée par l’ONF), la petite Cour-Dieu, au nord de Sully-la-Chapelle, Ingrannes, la forêt de nouveau jusqu’à Chambon ( exactement à la source des eaux de Chambon), Nancray-sur- Rimarde, de là, un coude, et une ligne droite vers Batilly, Sceaux-du-Gâtinais, Dordives, Saint Valérien et Sens. A Coquille, s’embranchait une autre voie, vers le Pont de Segri, Chilleurs, Pithiviers et Reims, c’est à dire l’actuel tracé de la RN 152. Plus tard, ce tracé fut abandonné au profit d’un autre, passant par la rue de Charbonnière, puis la Commanderie de Boigny. La voie d’Orléans à Autun : Elle suivait la Loire jusqu’à Nevers, puis rejoignait à Autun la route vers la vallée du Rhöne, Lyon, et Rome. C’était donc aussi une voie importante, celle de la direction de la capitale de l’Empire. Sur cette voie se greffait, après Châteauneuf, une voie vers Auxerre. Sources : Extraits de l’étude de l’APA de juin 1987 sur St Loup/Bourgogne (« Les voies antiques de l’Orléanais » - Jacques Soyer - 1971) Plans à la main - Atelier Public Abraysien (APA) - mai 1997 - Gaëlle Pinard Excellente soirée à vous,…

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Ecole de la Pomme de pin – Journal – Texte 1 – La drague

Bonsoir à toutes et à tous, Au hasard de nos recherches aux Archives départementales du Loiret, nous avons découvert une petite revue mensuelle datant de Novembre-Décembre 1947, rédigée et imprimée par l'école publique de garçons de la Pomme de Pin à Saint Jean de Braye. Vendue à l'époque 10 francs, au profit de la Coopérative de l’École de garçons, on y trouve des textes rédigés par les garçons, des charades, et en dernière page la composition du bureau de la coopérative scolaire et le nom du gérant : R.PIFEAUX. Dans l'un des textes, on retrouve ce nom qui n'est autre que celui du maître d'école ! En dernière page : Coopérative de l'école de garçons de la Pomme de Pin Année 1947-1948 Bureau : Président : LEBRUN Georges Vice-président : LAURENT José Secrétaire : MASURE Jean Trésorier : RIVIERE Gilles Bibliothécaire : SCHRICKE Claude Membres : DELAUNAY André – MOREE Jacques – SEVILLE Guy Si vous avez en votre possession, dans vos placards ou au grenier, des journaux scolaires anciens de ce genre, soit de l'école de la Pomme de pin, devenue groupe scolaire Louis Gallouédec ou des écoles de la mairie à Saint Jean de Braye, nous sommes intéressés. On y trouve des textes illustrant la vie de l'époque que nous aimerions partager avec vous, comme ce petit texte qui suit : la drague. Bonne soirée à vous, et à demain La drague : C'est aujourd'hui jeudi, mon frère m'a prêté sa périssoire. Je pars de la cale de Saint-Loup, ayant l'intention d'aller au Cabinet vert. Mais entre les deux cales stationne la drague qui retire le sable de la Loire. Tout à coup, je sens la barque attirée vers la drague, je n'ai que le temps de plonger et de m'agripper à une corde et les ouvriers me hissent sur le pont. L'un deux plonge…

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La rivière de Bionne

Bonsoir à toutes et à tous, On continue ce soir avec : La rivière de Bionne Saint Jean de Braye « lieu humide » comptait autrefois deux ruisseaux et une rivière. Seule la vallée de la Bionne existe encore, à l’Est. La Corne dont le cours avait été plusieurs fois dévié et l’Egoutier, ne sont plus aujourd’hui à ciel ouvert. La Bionne : Il faut remonter jusqu’à Chilleurs aux Bois pour voir la Bionne à sa source, en forêt d’Orléans au lieudit « Les trois fontaines », près de la ligne de partage des eaux de la Loire et de la Seine. Cependant, elle ne porte le nom de Bionne qu’à partit de son confluent avec le Ruet. Jusqu’en 1693, elle se jetait dans la Loire à Saint Loup. Son cours à cette date changea brutalement de sens, puisqu’elle « acheva de rompre les sables qui la séparoient de la rivière de Loire, et se jetta dans ladi rivière entre les églises de Combleux et Saint Jean de Braie » (l’abbé Pasquier). Elle se déverse aujourd’hui dans le canal au «Pont Maingault », au droit de l’ex propriété IBM. Sources : carte piétonne Mars 1987 - Ville de St Jean de Braye CPA - Collection G. Creusillet Photo : ChR Plaquette établie en 2010, par le Syndicat Intercommunal de la Vallée de la Bionne et de ses affluents Le pont Maingault

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Le château de Bionne

Bonsoir à toutes et à tous, On continue ce soir, avec le château de Bionne Nommé « Maison de Bionne » sur le cadastre de 1834, cette propriété qui possédait un clos, est longée à l’ Ouest par le sentier des Aubraies et au Sud par la Bionne, qui sépare la commune de Saint de Braye de celle de Combleux. La rue des Aubraies reliait autrefois la route de Gien à la commune de Combleux, il suffisait de franchir la Bionne sur « le Pont à la Chaîne ». L’installation d’IBM à « Sainte Marie » en 1966 en a fait une impasse. Au XIXème siècle, elle a souvent été la résidence secondaire de propriétaires aisés exerçant leur activité hors du département : - Jules Dulong, maire de la commune de 1830 à 1846. - Stanislas Rangé, manufacturier à Elbeuf (76). - Jacques Drake del Castillo, député tourangeau, châtelain de Candé (37). - Madame Parisot, agent de change à Monte-Carlo. - La famille Lissac, fabricants de lunettes. A la fin du XXème siècle, l’Hostellerie de Bionne y accueillait des particuliers et des séminaires. Aujourd’hui, la propriété a été réduite et « les demeures de Bionne » ont été livrées en appartements début 2010. Pour mémoire : à partir de l’automne 1940 (début de l’Occupation Allemande) jusqu’à novembre 1942, un « centre de jeunesse » fut installé au château de Bionne. En effet, l’administration française instaura les « centres de jeunesse », institution structurée pour recevoir des jeunes garçons, leur assurer le vivre et le couvert et leur donner des occupations et des travaux formateurs et intéressants dans la journée. Ce centre accueillit des jeunes en difficulté et des délinquants de 15 à 18 ans. Ces garçons avaient besoin « d’être remis sur les rails », selon le « tribunal des jeunes délinquants » qui les envoyait. La discipline était rigoureuse, la cave était parfois utilisée comme lieu de « réflexion ». Le château de Bionne abritait…

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