Le temple de Bionne – 2 –

Bonsoir à toutes et à tous, Poursuivons ce soir dans notre quartier de Bionne : Le temple de Bionne (suite) - La vache à Colas En effet, l’un des hameaux de Saint Jean de Braye porte, comme la rivière voisine, le nom de Bionne. Ce toponyme a un suffixe celtique. Dans ce hameau était édifié, au XVIIème siècle, un temple utilisé par la communauté protestante de la région, en application de l’édit de Nantes. Il s’y produisit, en septembre 1605, un curieux incident. Une vache, qui broutait paisiblement aux alentours, entra par mégarde à l’intérieur de l’édifice, au moment même où on y célébrait un office religieux. Affolée par les cris des fidèles, elle devint vite furieuse. Or, la vache, pour les huguenots, n’est pas un animal sacré. Les assistants, croyant à une provocation des catholiques du pays, ne virent dans cette aventure qu’une occasion inespérée de manger de la vache enragée. Quand il eut connaissance de ces agapes inopinées, le propriétaire de la bête, un certain Colas Pannier, porta plainte auprès du bailli d’Orléans, qui condamna solidairement tous les habitants de Bionne appartenant à la « religion prétendue réformée » à rembourser la valeur de l’animal et à régler les dépens du procès. L’affaire eut un immense retentissement. L’expression « être de la vache à Colas » pour désigner les parpaillots fit très vite fortune dans la France entière. La paisible ruminante de Bionne allait-elle rallumer dans le royaume une guerre civile à peine éteinte ? Redoutant le pire, le Parlement n’hésita pas à intervenir. Il menaça de graves sanctions toute personne qui serait convaincue d’avoir désignée un huguenot par le sobriquet en vogue : «  Il est de la vache à Colas ». Mais il faut plus qu’un arrêt de Parlement pour venir à bout de l’esprit guépin ; et, pendant longtemps encore, pour désigner un protestant, on continue de dire « Il est…

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Le temple de Bionne – 1 –

Bonjour à toutes et à tous, Revenons aujourd'hui au quartier de Bionne, que nous avions abandonné quelques jours, afin de vous publier les témoignages de quelques seniors abraysiens sur la distribution des prix qui était organisée autrefois, en fin d'année scolaire, dans les écoles communales. Le temple de Bionne : Cette plaque rappelle les dates importantes de la vie de ce temple qui a duré à peine un siècle (1599-1685). Dans la deuxième moitié du XVIème siècle, le protestantisme sous le nom de religion réformée occupe une place importante dans l’Orléanais. Orléans est même alors la capitale de la Réforme. Cette prépondérance ne se fait sans heurts et les Réformés commettent un certain nombre d’actes de vandalisme : églises pillées, cathédrale Sainte-Croix en partie détruite, prêtres massacrés... Henri IV s’emploie à pacifier la France. A l’occasion de son sacre à Chartres, il accorde aux habitants d’Orléans, par un édit du 25 février 1594 « qu’il ne serait plus fait aucun prêche, ni tenu d’école pour la religion prétendue réformée à moins de 4 lieues à l’entour de leur ville ». Les prêches urbains furent supprimés : cependant, pour calmer la contestation qui suivit cette mesure, une exception fut accordée aux Orléanais qui eurent l’autorisation de construire à Bionne, un temple distant d’Orléans de seulement une lieue et demie. Le temple a été ouvert l’an 1599. Le pasteur Claude Pajon, qui fut un grand ministre de la religion réformée, devint en 1668, ministre de l’église protestante d’Orléans, et officiait à Bionne ; il habitait la propriété de Carré à Saint Jean de Braye. Contrairement à beaucoup de ses ouailles, Claude Pajon refusa de se convertir au catholicisme. Devant le faible nombre de protestants, le temple fut fermé le 31 décembre 1684. Monsieur Pajon se retira dans sa maison de Carré où il mourut le 22 septembre 1685,…

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Bonnes vacances et bel été !

Bonjour à toutes et à tous, Aujourd'hui, c'est le début des vacances scolaires ! Nous souhaitons un bel été et de bonnes vacances à tous les enfants, grands et petits, à leurs enseignants et à leurs parents. Bonne journée à tous. CPA - Collection G. Creusillet - Femmes à la plage en 1929 Femmes sur la plage en 1929

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Souvenirs de la distribution des prix – 5 –

Bonsoir à toutes et à tous, En fin d’année scolaire, les kermesses ont remplacé « la distribution des prix » d’autrefois, dans les écoles communales. Aujourd’hui, dernier témoignage : Christian, abraysien âgé de 72 ans raconte : Je me souviens de la préparation de la distribution des prix dans mon école du Perche à la fin des années 50 : pour les enfants, l'école est devenue depuis la mi-juin, un lieu de rêve. Plus de calcul, plus de dictée, plus de rédaction ! Nous répétons dans la salle des fêtes, modeste bâtiment de briques apparentes, les danses et les saynètes qui composeront le spectacle présenté le jour de la distribution des prix. Puis, nous essayons les costumes bien fragiles que préparent les institutrices, avec pour tout matériau du papier crépon et quelques bandes de carton. Cela laisse beaucoup de temps pour de longues récréations  dans la cour de l'école où les tilleuls en fleur répandent leur odeur de début d'été ! Je me souviens des parties interminables de billes et j'entends même encore, le pas des chevaux qui traversaient le village en tirant de lourdes charrettes de foin. Voici le grand jour : Après la présentation du spectacle, le Directeur de l'école remercie les « généreux donateurs »  (nos parents, les conseillers municipaux et la Caisse d'Epargne) qui ont permis l'achat des gros livres rouges destinés aux meilleurs élèves, et de ceux, plus modestes de la collection « bibliothèque verte » pour les autres. A l'appel de notre nom, nous montons sur la scène. Les conseillers municipaux nous donnent les livres, les félicitations, les encouragements... ou nous disent un sévère « il faudra faire mieux l'an prochain ». Apparemment les parents sourient tous ! Mais on devine parfois un peu de jalousie dans les commentaires ! Bonne soirée à toutes et à tous, et bonnes vacances à tous les écoliers, collègiens, lycéens et étudiants ainsi qu’à leurs enseignants. À demain. Etiquette collée…

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Souvenirs de la distribution des prix – 4 –

Bonsoir, En fin d’année scolaire, les kermesses ont remplacé « la distribution des prix » d’autrefois, dans les écoles communales. Nous avons recueilli les souvenirs de personnes âgées et de seniors abraysiens, aujourd’hui, Liliane, abraysienne de 82 ans raconte : A la fin de la guerre, j'avais six ans ; après des années de peur et de séparation d'avec mes parents, il a fallu prendre le chemin de l'école primaire le 1er octobre. N'ayant pas connu la maternelle et très timide, mes débuts scolaires furent très difficiles et angoissants. A Noël, ma maîtresse, observatrice, apprit à mes parents que j'étais myope ! Aussi, dès la rentrée de Janvier, équipée de mes lunettes (que je n'ai plus jamais quittées), je me suis mise à l'ouvrage. Mes parents rentrant très tard de leur travail ne pouvaient m'aider à rattraper mon retard, seul mon chat Minou participait à mes efforts en trempant une patte dans l'encrier, mon petit bureau s'en souvient encore ! Malgré mon application, au mois de juin je n'étais pas parvenue à être dans les 4 premières de la classe à mon grand désespoir. En effet, la ville d'Argenteuil organisait, chaque année, un voyage d'une journée à Deauville pour les quatre meilleurs de toutes les classes de toutes les écoles. Découvrir la mer avec les instituteurs, les professeurs, les copines et les garçons qu'enfin nous pouvions voir, il n'y avait plus ce grand mur sombre qui séparait nos cours. C'était un enjeu qui nous tenait toutes à cœur de réussir. Par une belle journée de juin, nous partions tôt le matin, un train nous était attribué, nous arrivions dans la matinée sur la plage de sable fin et selon les marées, la mer était là ou très lointaine, nous courrions à sa rencontre avec quel plaisir ! Un peu de peur se mêlait à notre enthousiasme et notre admiration. Après la baignade, même…

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Souvenirs de la distribution des prix – 3 –

Bonsoir à toutes et à tous, On continue avec les témoignages de seniors abraysiens sur la « distribution des prix ». En effet, aujourd’hui, en fin d’année scolaire, les kermesses ont remplacé « la distribution des prix » d’autrefois, dans les écoles communales. Aujourd’hui, Lucette, 72 ans, raconte : Abraysienne depuis près de 30 ans, je suis née en 1950, et j’ai vécu dans la région chartraine jusqu’en avril 1993. A la fin de l’année scolaire avait lieu traditionnellement la distribution des prix à l’école communale de filles où j’étais scolarisée. C’était un moment important pour la population du village ! A l’arrivée des spectateurs, les enfants leur proposaient les jolis programmes qu’ils avaient réalisés ; Ceux-ci étaient vendus au profit de la coopérative scolaire. Après les chansons, danses et petites pièces de théâtre présentées par les classes sous la houlette de leur maîtresse respective, arrivait le moment tant attendu par tous : la distribution des prix. Le maire, les conseillers municipaux s’installaient sur la scène et le palmarès était donné par les maîtresses, classe par classe, du plus petit niveau jusqu’au plus grand. En fonction de leurs résultats, les enfants recevaient des livres et parfois un livret de Caisse d’Epargne pour les plus brillants, d’un montant de 5 francs offerts par la commune. Mais attention ! Pas question de disposer immédiatement de la somme d’argent portée sur le livret, le versement était conditionnel ! Un cachet : « Récompense scolaire remboursable au titulaire seul, à majorité ou mariage » était apposé sous la somme inscrite ; je précise, que la majorité était encore fixée à 21 ans à cette époque !!!! Très bonne soirée à tous, et à demain Photo : Après le spectacle - Paul C Danses alsaciennes

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Souvenirs de la distribution des prix – 2 –

Bonsoir à toutes et à tous, Comme nous le disions hier soir, en fin d’année scolaire, les kermesses ont remplacé « la distribution des prix » d’autrefois, dans les écoles communales. Ce soir, c’est Michelle, abraysienne de 76 ans, qui nous raconte : Chaque année, le dimanche juste avant le début des grandes vacances, c’était la distribution des prix dans notre village. La famille au grand complet y assistait : Mémère, Pépère Henri, Pépère Etienne, Maman, Papa, et ma petite sœur. Mais cette année là, en 1960, je me rappelle bien, Mémère a refusé de venir ! Elle avait honte car j’avais malheureusement échoué au certificat d’études ! J’étais une élève de niveau moyen, mais un peu fâchée avec l’orthographe ! Pourtant, en dehors de l’école, pendant les vacances scolaires, Maman me faisait faire des dictées pour que je m’améliore ! Mais, sans faire des fautes à tous les mots, j’avais beaucoup de mal à en faire moins de cinq ! Il faut savoir que cinq fautes entraînaient un ZERO et que le ZERO en dictée était éliminatoire à cette époque au certif ! J’ai du redoubler, j’ai repassé mon CEP, et cette fois j’ai réussi ! Alors Mémère est revenue à la distribution des prix ! Très bonne soirée, et à demain. Diplôme du certificat d'études primaires

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Souvenirs de la distribution des prix – 1 –

Bonsoir à toutes et à tous, Nous laissons de côté pour quelques jours le quartier de Bionne car nous souhaitons, en cette fin d’année scolaire, vous confier les souvenirs de quelques seniors abraysiens. Aujourd’hui, les kermesses ont remplacé « la distribution des prix » d’autrefois dans les écoles communales. Nous avons recueilli les souvenirs de personnes âgées et de seniors abraysiens et vous proposons une série d’articles durant quelques jours cette semaine. Aujourd’hui, Marceline, abraysienne de 72 ans, raconte : Le jour de la distribution des prix, maman nous mettait notre plus belle robe ; toute la famille se déplaçait et je me souviens de la fierté et de la joie de mes parents et grands-parents quand la maîtresse annonçait chaque année, le « Prix d’excellence » suivi immédiatement de mes prénom et nom. Elle tendait alors ma récompense à Monsieur le Maire ou à l’un des deux conseillers municipaux qui habitaient, comme nous, le hameau de Boinville. En me renouvelant ses félicitations et en m’embrassant, celui ci me remettait ce qui m’était destiné, sous les applaudissements du public. Je me souviens qu’une fois, sur le chemin du retour, Pépère Henri, heureux, me glissa dans la main un billet de cinquante francs, en disant « Faut pas le dire à Mémère Marcelle » ! Mémère avait elle des oursins dans les poches ? Ou considérait elle que ce n’était pas nécessaire ? Le prénom a été modifié. Bonne soirée et à demain pour un nouveau témoignage. CPA : collection ChR

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Le quartier de Bionne

Bonsoir à toutes et à tous, Nous arrivons dans le quartier de Bionne. Mais savez vous que la commune de Combleux a souhaité en 1853 que des parcelles dépendant des clos de « Guignegault » et de « Bionne » lui soient rattachées ? Le hameau de Bionne a connu une certaine importance : on y voyait sur Saint Jean de Braye le Moulin à eau installé sur la rivière et une auberge renommée à l’enseigne « le Vert Galant » au 129 de l’avenue Pierre et Marie Curie. Sur Chécy, se trouvaient alors un café et une épicerie. En 1853, Le conseil municipal de Combleux avait sollicité de Monsieur le Préfet le rattachement à sa commune d’une partie du territoire de Chécy et de Saint Jean de Braye. Pour notre commune, il s’agissait de parcelles dépendant des clos de « Guignegault » et de « Bionne « . Combleux aurait alors enjambé la rivière de Bionne. En effet, certaines terres de Combleux ayant été rattachées à Saint Denis en Val en 1829, la commune de Combleux, par cette demande, espérait récupérer sa superficie et regagner quelques ressources car celles-ci étaient insuffisantes pour couvrir ses dépenses. Elle invoquait également que « les habitants du territoire à annexer à Combleux désirent leur incorporation à cette commune et que déjà ils fréquentent son église, comme leurs enfants vont à l’école ». Bien entendu, le Conseil Municipal de Saint Jean de Braye, unanime, fut « d’avis qu’il n’y avait pas lieu de donner suite à la demande de la commune de Combleux ». Un scrutin inhabituel se déroula en vue de l’élection, par les habitants de St Jean de Braye intéressés, d’une « commission syndicale » chargée d’étudier l’affaire. Un mémoire fort détaillé et réfutant les allégations de Combleux fut dressé par les membres de cette commission. En envoyant…

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Hier et aujourd’hui – Le quartier de la gare

Bonsoir à toutes et à tous, On continue avenue Louis-Joseph Soulas, hier et aujourd'hui. Autrefois, on parlait du "quartier de la gare" comme l'indiquent ces cartes postales anciennes. Ce soir, c'est la fête à Saint Jean de Braye ! 3ème édition du Festival l'Embrayage, et çà continue demain ! Et en plus, tout est gratuit ! Alors, excellente soirée à toutes et à tous et profitez en ! CPA : collection G. Creusillet Photos : JJR Autrefois : une boulangerie Aujourd'hui : un vétérinaire Le café de la gare (pas d'étage) Le café de la gare (1 étage) Le café de la gare aujourd'hui. Appelé le NARVAL, il est fermé depuis plusieurs années.

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