Fabrication d’un panier

Bonsoir à toutes et à tous, Il fait bon, mais nous sommes néanmoins en automne ! Et comme le dit Henri Lelay (12 ans), élève de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie en 1948, il faut maintenant couper l’osier si vous voulez, comme son frère, faire un panier en hiver. Voici son texte : Fabrication d’un panier Tous les hivers, mon frère Daniel fabrique des paniers. Quand vient l’automne, il va couper de l’osier dans un champ que nous avons aux Coutures. Il fait de grandes bottes qu’il apporte à la maison. Là, il trie les plus gros brins pour faire des liens qui servent à attacher les javelles et les plus fins restent pour fabriquer des paniers. Il commence par monter la carcasse avec des branches de noisetiers, écorcés et fendues en deux. Il prépare ses osiers en enlevant la pointe et les brindilles gênantes, puis il tresse le fond ovale avec les plus gros. Maintenant c’est le tour des côtés : de ses doigts agiles, Daniel entrelace l’osier flexible. C’est un plaisir de voir le panier prendre forme. En quelques soirées, il est terminé. Sources : En grappillant - Revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie - 3ème année - Numéro 15 - Décembre 1948. Excellente soirée à vous, et à demain. Image gratuite : fabrication d'un panier Fabrication d’un panier

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Une partie de chasse

Bonsoir à toutes et à tous, L’ouverture de la chasse a eu lieu dernièrement, ce soir, c’est Gilbert Legroux (9 ans 1/2), élève de la classe de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie en 1948, qui nous raconte : Une partie de chasse. Vers la fin des vacances, un samedi soir, avant souper, ma tante me dit : - « Si tu veux, demain matin, tu iras à la chasse avec tes oncles Fernand et Raymond. Raymond sera là dès six heures. » Le lendemain à 6 heures moins le quart, j’étais réveillé et je me levais aussitôt. Peu de temps après, mon oncle Raymond arrivait et nous partions, non sans avoir avalé un bon bol de café au lait bien chaud. Dès que nous fûmes dans la plaine, au bord d’un grand champ de betteraves, un beau lièvre nous détala, puis s’arrêta auprès d’un carré de maïs. Mon oncle Fernand, accroupi, visa et tira, le lièvre s’affaissa, la tête en avant, il était mort. Je courus le chercher et je le mis dans mon carnier. Après avoir battu la plaine, nous entrons dans un petit bois. Le long des Mauves, un coq faisan s’élève lourdement dans les branches. Mon oncle Fernand qui est trop mal placé pour le tirer, signale à mon oncle Raymond : « Un faisan, à toi, Raymond ! ». Deux coups claquent et l’oiseau tombe comme une pierre. Il nous fallut cinq minutes pour le trouver dans les hautes herbes. Bien contents de notre matinée, nous rentrons pour déjeuner car il est déjà tard. Texte de Gilbert Legroux (9 ans 1/2). Sources : En grappillant - Revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie - 3ème année - numéro 15 - décembre 1948. Excellente soirée à vous, et à demain Image gratuite…

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La cueillette des pommes

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, un texte de M. Montant (10 ans 1/2), élève de la classe de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie : La cueillette des pommes. Par un bel après-midi ensoleillé de septembre, nous avons été cueillir les pommes. Papa et moi, emportons chacun un panier et une longue échelle que nous a donnés Grand-Père. Lui, pousse la brouette chargée de cagettes. Le long du chemin, nous parlons de la cueillette. En arrivant au milieu du chaume d’avoine, où se dresse notre pommier surchargé de fruits, nous admirons les belles pommes vert-clair qui se détachent sur le feuillage plus sombre. Alors, papa roule une cigarette, dresse les échelles et les appuie sur les branches. Papa et moi, chacun sur une échelle, commençons à cueillir les pommes, pendant que Grand-Père détache celles des basses branches. De temps en temps, nous descendons soit pour vider notre panier, soit pour changer l’échelle de place. Quand les cagettes sont pleines, Grand-Père va les conduire dans le fruitier et en rapporte des vides. Au bout d’une heure et demie, tout le travail est terminé et nous rentrons à la maison contents de notre récolte. Sources : Revue mensuelle de la coopérative scolaire - En Grappillant - 2ème année - numéro 1 - Octobre 1947. Photo libre de droits et gratuite. Excellente soirée à vous, et à demain Cueillette des pommes

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Les vendanges

Bonsoir à toutes et à tous, C’est le temps des vendanges ! Ce soir, Michel Lambert, élève de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie en 1947, nous raconte : Les vendanges. Cette année, je suis allé en vendanges chez mon beau-frère pendant une semaine. Nous sommes une vingtaine de vendangeurs et de vendangeuses, tous jeunes et gais. Le matin, après avoir bien mangé, nous partons travailler pour huit heures. Quelquefois, les vignes sont assez loin, alors nous montons en voiture. Et tout le long du chemin, les chants et les rires résonnent et tintent dans le léger brouillard du matin. En arrivant dans la vigne, nous nous répartissons et deux par deux, nous prenons une « sillée* ». Nous commençons à vendanger à l’aide de notre sécateur et les belles grappes noires et luisantes vont s’écraser dans le fond de notre boisseau encore vide. Le travail se poursuit ainsi jusqu’au midi parmi les rires et les chansons. A midi, nous rentrons pour déjeuner et vers deux heures et demie nous repartons au travail. L’après-midi, comme le matin, se passe dans la gaieté et dans la joie. La journée finie, le cœur joyeux de la tâche bien remplie, nous rentrons à la maison où un dîner réconfortant nous attend. Mais le travail n’est pas fini, car il nous reste à transvider le contenu des baquets dans les cuves pour que le vin fermente. Texte de Michel Lambert – revue mensuelle de la coopérative scolaire – 2ème année – numéro 1 – Octobre 1947. CPA : Collection G. Creusillet Bonne soirée à tous, et à demain. * Une sillée : rangée de ceps de vigne

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La rentrée des classes

Bonsoir à toutes et à tous, Demain, c’est la rentrée des classes pour tous les écoliers ! Un texte, écrit par Claude Fribourg (13 ans 1/2), élève de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie, nous rappelle que la rentrée des classes en 1948 avait eu lieu seulement le 1er octobre. Voici ce texte : La rentrée des classes Finies les vacances, le premier octobre est arrivé ! Hier, j’ai mis toutes mes affaires en ordre, j’ai préparé mon sac et j’ai ciré mes chaussures. Dans la fraîcheur matinale, je me dirige vers l’école, contant de revoir mes camarades et mon maître, avec la résolution de bien travailler pour obtenir mon certificat d’études. De toutes les directions, de nombreux écoliers arrivent par petits groupes ; ils se dépêchent pour être dans la cour avant les neuf coups de l’horloge. A neuf heures moins dix, presque tous les élèves sont dans la cour. Les uns jouent à l’épervier, d’autres groupés sous le grand tilleul argenté se racontent les bonnes parties jouées pendant les vacances. Tout à coup, neuf heures sonnent et un vigoureux coup de sifflet retentit dans la cour, interrompant les jeux et les discussions. Tous les écoliers accourent et se rangent devant la porte de chaque classe ; à ce moment, des élèves de la deuxième classe passent dans la première et nous entrons. Le maître nous indique notre place et le travail commence. Adieu, les vacances : les belles journées passées à la campagne ! Claude Fribourg ( 13 ans 1/2). Sources : Revue mensuelle de la Coopérative Scolaire : « En grappillant » - 3ème année - N°14 - Octobre 1948. Excellente soirée à toutes et à tous, et bonne rentrée à tous les enfants. Photo transmise par un ancien élève - Classe de M. Gobin Classe de M. Gobin

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A la pêche

Bonsoir à toutes et à tous, Toujours en vacances, aujourd’hui, si nous allions : A la pêche Pendant les grandes vacances, je suis souvent allé à la pêche en Loire avec mon père et mon frère. Le lundi, nous préparions le matériel, gaules, lignes, hameçons, etc….. Nous mangions hâtivement et nous partions. Arrivés à la cale, nous appelions M. Paluche, le passeur qui nous emmenait sur l’autre rive. Une fois sur le duit, nous choisissions une place ombragée et nous nous installions. Nous montions nos lignes, nous appâtions avec des boulettes de son et d’argile et nous pêchions. Cet après-midi là, à peine installé, mon bouchon pique, je ferre et je sors une ablette toute frétillante. Je la mets dans le filet, dans l’eau à mes pieds, et je continue à pêcher. Puis, papa et mon frère à leur tour, attrapent de nombreux gougeons et des blettes. Tout à coup, Michel accroche son hameçon après une pierre, il tire de tous les côtés, malheureusement le fil cède. Papa remet un bas de ligne. Pendant ce temps, mon frère va jouer sur la plage puis il revient pêcher. Après avoir pris une bonne friture, nous quittons le bord de la Loire, contents de notre journée. Texte de Claude Perrin (11 ans 1/2). Sources : En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie - 3ème année - numéro 14 - octobre 1948. Photo Paluche, passeur : Collection G. Creusillet Bonne soirée à tous. Paluche, passeur : Collection G. Creusillet

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Une journée de camping

Bonjour à toutes et à tous, Partons ce matin pour une belle journée de camping avec Jean Robineau, Jean-Paul Delaunay et R. Jousson, élève de M. Gobin, instituteur en 1947 : Journée de camping : A six heures et demie du matin, sous un ciel sans nuage, mes deux amis : Jean Robineau, Jean-Paul Delaunay et moi, marchons côte à côte en poussant une barque légère montée sur deux roues dans laquelle se trouvent nos trois sacs, qui renferment nos ustensiles de cuisine et notre déjeuner. Arrivés à la cale de Saint Jean de Braye, nous glissons notre barque à l’eau et nous embarquons.Nous gagnons vivement la petite Loire, où le courant est plus faible pour remonter vers Combleux. Après avoir ramé pendant une heure, nous accostons à une petite île de sable où pousse un bosquet de saules. Nous débarquons et nous installons nos affaires dans une niche de verdure que Jean, armé d’un couteau, entaille dans les saules touffus. Après quelques parties de ballon et de baignades, nous allons chercher du bois mort. Notre provision ramassée, nous revenons au camp. Vers midi, j’allume un petit feu entre deux pierres, tandis que Jean-Pierre met de l’eau dans une gamelle pour faire cuire à chacun un œuf dur. Il prépare également un plat de trois œufs brouillés pour nous tous. Aussitôt, assis sur une couverture étalée sur le sol, la serviette dépliée sur nos genoux, l’assiette d’aluminium sur notre nappe de fortune, nous mangeons de bon appétit notre frugal repas. Puis, allongés sur notre couverture, nous faisons une petite sieste. A quatre heures de l’après-midi, nous explorons le rivage de la Sologne à l’aide du bateau. Nous mangeons notre goûter et nous recommençons les parties de couteaux et de ballon. Nous terminons notre jeudi en nous baignant une dernière fois. Nous nous exerçons à faire des plongeons d’endurance. Il…

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Voyage à Paris

Bonjour à toutes et à tous, Et si aujourd’hui, toujours en vacances, nous allions en voyage à Paris avec Jean-Paul Moullé : Voyage à Paris Pendant les vacances, un mercredi après-midi, maman me dit : - «  Jean-Paul, dépêche toi de faire ta grande toilette, tu vas partir ce soir à Paris avec ta tante par le train de cinq heures quatre. » Maman monte dans la chambre et prépare ma valise. Vers quatre heures, je prends ma valise et je me dépêche d’aller chez mon grand-père qui m’attend pour me conduite à la gare. Je monte enfin dans le train:c’est un train électrique et après cinq minutes nous arrêtons aux Aubrais. Nous repartons à vive allure. Une heure après, le train ralentit et nous stationnons cinq minutes à Étampes, puis repartons pour la gare d’Austerlitz. De là, nous prenons le train de banlieue jusqu’à Vitry. Le lendemain, mon oncle nous emmène mon cousin Gérard et moi au Musée Grévin. Nous faisons la queue pour avoir les billets et nous entrons au Palais des Mirages. En réalité, c’est une petite salle entourée de miroirs et qui paraît immense. Au théâtre amusant, un prestidigitateur nous a fortement étonnés par ses tours d’adresse. Après, nous visitons la Salle des Personnages Historiques ; sur un canapé, un homme en cire, tenant un journal, ressemblait d’une façon surprenante à un homme vivant. Le dimanche, nous allons au Cirque Médrano. Nous écoutons d’abord de la musique ; après arrive un clown vêtu d’un costume d’arlequin qui raconte une amusante histoire, puis viennent six chevaux qui courent l’un derrière l’autre, font la toupie de temps en temps, et des figures de danses. Des acrobates, un jongleur, des gymnastes exécutent à leur tour leur numéro. Au cours d’autres promenades, je visite la Tour Eiffel, Notre-Dame, le zoo de Vincennes et je parcours les grands boulevards……. Texte de Jean-Paul…

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Une visite au château de Versailles

Bonsoir à toutes et à tous, Nous ne sommes pas encore à la moitié des vacances pour les écoliers, et pourtant nous avons choisi de vous publier ce texte de Jean Etienne Garçon (11 ans), élève de M. Gobin, instituteur en 1947 à St Jean de Braye : Une visite au château de Versailles (en fin de vacances). Pendant les derniers jours de vacances, je suis allé avec ma sœur à Versailles, chez mon grand-père. Nous avons visité le château. Nous suivons d’abord une large route dallée ensuite nous passons sous des arbres formant une grande voûte. Après une demi-heure de marche, le château se dresse devant nous, sur une terrasse haute de cinq mètres environ. Des escaliers sculptés conduisent à celle-ci. Les bassins et les statues de bronze, représentant surtout des dieux grecs, abondent. Le château est un vaste et majestueux bâtiment au toit en terrasse, dont la façade rose pâle, est percée de nombreuses fenêtres rectangulaires. A droite, nettement en contre-bas, se trouve l’orangerie remplie d’orangers et d’arbustes exotiques, plantés pour la plupart dans des caisses. Au loin, presque à sec, la vaste pièce d’eau des Suisses s’étend devant nous. En tournant le dos au château, on aperçoit dans le lointain, le « Grand Canal » aux formes géométriques, sillonné de barques à voiles et de canots. L’intérieur du palais est garni de meubles somptueux, de chaises et de fauteuils rembourrés. De riches tableaux, de nombreuses glaces, et d’immenses tapisseries décorent les salles et les couloirs. C’est dans la salle du Congrès que se réunissent les députés et les conseillers de la République pour élire le Président de la République. Notre visite du château, bien qu’incomplète, nous a vivement intéressés. Texte de Jean Etienne Garçon (11 ans). En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie -…

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Le lapin échappé

Bonsoir à toutes et à tous, C’est les grandes vacances actuellement, et, ce soir, Claude Bourdier, élève de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie en 1947, nous raconte : Le lapin échappé Pendant les grandes vacances, au mois d’août dernier, nous sommes allés, papa, maman, ma sœur et moi à Graçay passer quelques jours chez mon grand-père. Un samedi après-midi, je jouais dans la cour en compagnie de ma sœur. Tout à coup, celle-ci s’écrie : - « Claude, regarde le lapin ! ». Je me retourne vivement et je reconnais le beau lapin blanc que ma tante avait apporté la veille, qui se promène dans la cour. Vite je préviens grand-père et la chasse s’organise.Tout doucement, je m’approche derrière le fugitif. Pendant ce temps, grand-père ouvre la porte du poulailler. Tout à coup, changeant brusquement d’idée, le lapin se sauve dans le jardin où il se cache derrière le tronc d’un pommier. Voyant que je le poursuis, il se réfugie dans un carré de carottes et commence à grignoter quelques feuilles. Après avoir fait plusieurs détours dans le jardin, il se décide enfin à entrer. Mais le travail n’est pas fini : il faut découvrir le trou par lequel le lapin s’est enfui. Heureusement, j’arrive à le repérer et prenant une grosse pierre, je le bouche. Photo lapin blanc : Internet - images gratuites Texte et lino de Claude Bourdier - En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaires de l’école de garçons de la mairie - 2ème année - numéro 1 - Octobre 1947. Excellente soirée à vous, et à demain Lino Claude Bourdier le lapin blanc

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