La cueillette des champignons

Bonsoir à toutes et à tous, C’est les grandes vacances et, ce soir, Michel Lambert, élève de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie en 1947, nous raconte : La cueillette des champignons. Pendant les grandes vacances, mon cousin et moi, nous décidons d’aller aux champignons dans le bois de Charbonnière. L’après-midi, vers deux heures, nous partons gaiement, un panier au bras. Nous marchons vite et bientôt la lisière du bois apparaît. Nous nous engageons dans un chemin ombragé de toutes parts. Tout est assoupi et calme. Seul, de temps en temps, un petit écureuil, courant sur les feuilles sèches et crissantes, attire notre attention. Tiens, un champignon ! Trop tard, mon cousin s’est précipité et la cueilli. Mais quelle déception, c’est un faux cèpe ! Ceci nous encourage quand même à rentrer sous bois. Quelle n’est pas notre surprise et notre joie de voir là, sur la mousse verte de gros cèpes. Nous en remplissons bien vite notre panier. Ils sont superbes, les gros capuchons marron-clair et difformes sont soutenus par un gros pied blanc et court. Ce qui fait surtout notre admiration, c’est une grosse tête de nègre large comme le fonds d’une assiette. Vers cinq heures, nous repartons contents de notre bonne cueillette. Le soleil commence à baisser et entre les branches, le ciel apparaît rougeoyant. Dans les buissons, les oiseaux chantent et pépient à qui mieux mieux. Après une bonne demi- heure de marche, nous rentrons à la maison heureux d’être félicités. Photo cèpes : Internet - images gratuites Texte de Michel Lambert - En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaires de l’école de garçons de la mairie - 2ème année - numéro 1 - Octobre 1947. Excellente soirée à vous, et à demain Cèpes

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Les eaux bleues

Bonsoir à toutes et à tous, Pas besoin d’aller très loin pour découvrir des curiosités pendant les vacances ! Yves Dauboin, âgé de 13 ans, élève de M. Gobin nous raconte : Une visite aux eaux bleues. Pendant que j’étais en vacances à Cravant, un jeudi après-midi, nous avons décidé de visiter les eaux bleues et les sables mouvants de Tavers. Après avoir passé le bourg, nous nous sommes arrêtés devant un café entouré d’un grand parc. Devant celui-ci s’étendait une petite pièce d’eau sans profondeur. L’eau était bleu clair, mais au milieu, elle semblait se raviver et elle apparaissait d’un bleu très foncé provoqué par le fond. Des petits poissons rouges, rapides, se glissaient dans les herbes. Quatre beaux cygnes, deux blancs et deux gris, nageaient majestueusement dans la pièce d’eau. Puis, quittant ce beau paysage, nous allâmes voir les sables mouvants. Après un court trajet, nous nous trouvions au bord d’un petit ruisseau. Soudain, je m’aperçus qu’au fond de celui-ci le sable se mouvait par endroits. Et sans réfléchir, je demandai à mon beau-frère : - Qu’est-ce qui remue là-bas ? Il me répondit d’un ton moqueur. - C’est peut-être une grenouille ! Je pensai aussitôt que c’étaient les sables mouvants.Curieux, nous avons traversé un petit pont et avec un bâton, je fouillai dans le sable en mouvement. Mais, des pierres arrêtèrent mon sondage ; aussitôt, j’en pris une sur le bord et je la lançai dans l’eau, elle disparut enlisée. Sources : En Grappillant - Revue mensuelle de la Coopérative Scolaire de l’école de garçons de la Mairie - 3ème année - numéro 16 - Janvier 1949. Photo : Mairie de Tavers Les eaux bleues - Mairie de TAVERS

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Souvenirs des Colonies de vacances : une visite aux marais salants.

Bonjour à toutes et à tous Souvenirs des colonies de vacances ! Aujourd’hui, Marc Petit, élève de M. Gobin en 1947, nous raconte : une visite aux marais salants. Marc, âgé de 14 ans à l’époque, était en colonie de vacances aux Sables d’Olonne en juillet 1947. Hier, dans la matinée, avec une partie de la colonie de vacances des Sables d’Olonne, je suis allé visiter les marais salants. Ce sont des sortes de lacs artificiels qui n’ont guère qu’une dizaine de centimètres de profondeur et qui sont divisés par des bandes de terre d’une trentaine de centimètres de large environ, en bassins carrés et rectangulaires de deux à trois mètres de côté. Un homme, qui tenait une sorte de râteau de bois dont les dents étaient remplacées par une planche, nous expliqua le fonctionnement des marais-salants. Tous les sept ou huit jours, suivant la température, il faut ouvrir les vannes pour emplir les bassins d’eau de mer. Tous les deux jours, on tire le sel des bassins, sur les bandes de terre surélevée, à l’aide de la raclette dont je vous ai parlé. On en fait des petits tas pour qu’il s’égoutte, puis des meules. Ce sel sera expédié dans les usines où il sera lavé, épuré et broyé avant d’être vendu. Nous vous souhaitons une belle journée, et à demain. Sources : En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie - 2ème année - Numéro 1 - Octobre 1947. Lino et texte de Marc Petit

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Le brevet du jeune cycliste

Bonjour à toutes et à tous, Aujourd’hui, c’est Max Carrat, élève de M. Gobin, qui nous raconte : Le brevet du jeune cycliste. Hier, je suis allé avec mes parents à la course organisée par la F.F.C. au Parc Pasteur d’Orléans. Mon frère Daniel était engagé dans l’épreuve qui consistait à parcourir 200 mètres sans mettre pied à terre, pour avoir droit au brevet du jeune cycliste. A l’arrivée, chaque concurrent recevait un ballon offert par les Galeries Orléanaises. Les jeunes engagés étaient sur des bicyclettes de toutes marques, de toutes tailles, et de toutes couleurs. Ils partaient un par un pour éviter les accidents et presque tous arrivèrent au but. Après la course, les jeunes cyclistes défilèrent dans les allées du parc Pasteur à pied, leur ballon accroché au guidon. Plusieurs ballons s’envolèrent ou éclatèrent : ce qui provoqua des crises de larmes. La distributions des prix eut lieu aussitôt après ce pittoresque défilé dans l’auditorium ; les concurrents montaient par groupe de dix sur la grande estrade, saluaient et recevaient leur prix, un jouet, un fruit, et leur brevet signé par le Président de la F.F.C. Pendant que mon frère Daniel était parti chercher son prix, je tenais son ballon. Malheureusement, la ficelle cassa et le beau ballon bleu s’envola. Je courus vite lui en acheter un autre pour ne pas me faire gronder par papa et j’en profitai pour m’acheter une glace ; Daniel, occupé à manger son orange, ne s’aperçut pas du changement de couleur de son ballon qui était devenu rouge. Heureusement !!! Nous vous souhaitons une belle soirée et un bon week-end à bientôt Sources : En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie - 3ème année - numéro 19 - Juin 1949. Internet - Image gratuite - Garçon à vélo Garçon…

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Les résultats scolaires de juin 1948

Bonsoir à toutes et à tous, Les collégiens, lycéens et étudiants abraysiens sont actuellement en période d’examens. En 1948, la revue mensuelle de la Coopérative de l’Ecole de garçons de la mairie ( En grappillant - 2ème année - Numéro 8 - Juin et Juillet 1948), nous informait des succès scolaires au Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires (CEPE) : - Christian Bérault - Norbert Hadelin - Michel Lambert - Homère Pasdeloup - Marc Petit ont passé avec succès le 14 juin à Chécy les épreuves du CEPE. Tous avaient été également reçus au brevet sportif scolaire. A l’époque, le certificat d’études primaires était très important ; Il faut se rappeler que le 0 (zéro) en dictée était éliminatoire ! ( 5 fautes = zéro). Le CEP disparaît officiellement en 1989. Il sanctionnait la fin de l'enseignement primaire élémentaire (entre 11 ans et 13 ans révolus jusqu'en 1936) et attestait de l'acquisition des connaissances de base (écriture, lecture, calcul, histoire géographie, sciences appliquées). Guy Bedouet a été admis au concours d’entrée en 6ème moderne. Aujourd’hui, tous les enfants de 11 ans, sortant de la classe de Cours moyen 2ème année, sont admis systématiquement en 6ème. Les temps ont changé ! Bonne soirée à vous, Sources photo : Archives du Finistère Une classe pendant les épreuves du CEP

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L’orage

Bonjour à toutes et à tous, A Saint Jean de Braye, depuis le violent orage du dimanche 18 juin dernier, certains bâtiments municipaux sont encore fermés au public ou partiellement ouverts. Aujourd’hui, c’est D. Maslet, un élève de M. Gobin, instituteur à l’École de garçons de la mairie qui nous raconte : L’Orage en juin 1947 A six heures, en sortant de l’école, nous avons entendu des roulements prolongés de tonnerre. De violents éclairs sillonnaient le ciel. Mon frère m’a dit « Il faut nous dépêcher car nous allons être mouillés ». Nus nous sommes mis à courir le plus vite possible et à peine étions nous arrivés à la maison que les premières gouttes d’eau commençaient à tomber. Cinq minutes après, il pleuvait à seaux ! Papa, qui était à Orléans, rentra trempé de la tête aux pieds ; il fut obligé de se changer complètement. Par la vitre, je voyais la pluie ruisseler sur la route ; dans les caniveaux, une eau boueuse entraînant des brindilles, des feuilles, des débris de toutes sortes, débordait sur la chaussée. En peu de temps, le bac fut rempli par l’eau des gouttières…… Vers neuf heures, nous commencions à manger la soupe quand un éclair violent déchira le ciel ; immédiatement, la lumière électrique s’éteignit et ne se ralluma que dix minutes après. Le lendemain, je vis dans le jardin, les salades souillées de terre, et en allant à l’école, les fossés remplis d’eau. Beaucoup de petites branches des arbres de l’école étaient cassées et tombées dans la cour. Texte de D. Maslet Sources : En grappillant - revue mensuelle - École publique de garçons - St Jean de Braye - Loiret - 1ère année - numéro 4 - Mai-Juin 1947. Bon après-midi, et à demain. Source photo : Image Internet L'orage

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La pêche

Bonsoir à toutes et à tous, Dimanche, c’était repos ! Certains sont restés tranquillement chez eux, d’autres ont visité des jardins, des châteaux, ou sont allés au cinéma, au concert,... ou encore à la pêche. C’est le cas de R. Janowiecz, élève de la classe de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie de Saint Jean de Braye en 1947. Il nous raconte : La pêche : Dimanche dernier, je suis allée à la pêche avec papa dans le canal du côté d’Orléans. La veille, nous avons monté nos lignes et j’ai été chercher des vers de vase dans un fossé, derrière la maison de M. Roy. Le lendemain matin vers 6 heures, nous partons à pied, musettes au dos, les cannes à pêche sur l’épaule. Nous marchons d’un bon pas pour être de bonne heure sur le bord du canal. Arrivés à notre endroit préféré, nous accrochons un ver à chaque hameçon, puis nous jetons nos lignes dans l’eau. Quelques minutes plus tard le bouchon de ma gaule remue, plonge et remonte à la surface. J’appelle papa, il arrive et me dit en regardant le bouchon : - « le poisson s’amuse avec le ver ». Tout à coup, le bouchon s’enfonce et disparaît sous l’eau. Papa prend la gaule et ferre brusquement. Le poisson est pris, il se débat, remue sa queue luisante. C’est un beau poisson-chat au ventre jaune, il a de longues moustaches noires et deux piquants de chaque côté de la tête. Le soir arrive, nous rentrons avec une dizaine de poissons-chats, contents de notre friture. Sources : Image gratuite Internet : Enfant à la pêche Texte de R. Janowiecz. En grappillant – revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie – 1ère année – numéro 5 – Juillet 1947. Bonne soirée à vous, et à demain.  : Enfant à la…

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La crise d’eau en 1947

Bonsoir à toutes et à tous, Déjà, durant l'été 1947, nous parlions de grande sécheresse ! Ce soir, c'est Yves Dauboin qui nous raconte : La crise d'eau. Nous avons rencontré Mr Dauboin l'année dernière; c'est lui qui nous avait confié le cahier de roulement de la classe. Nous y avions découvert de belles leçons de morale que nous avions publiées à plusieurs reprises. La crise d'eau : Cet été, nous n'avions presque plus d'eau dans le puits commun à Mr Racaud, à Mr Jaillet et à nous. Nous ne montions guère plus d'un quart de seau d'eau à chaque fois. Il nous fallait donc descendre le seau au fond du puits trois fois, quatre fois même, pour l'emplir, ce qui était fatigant. Ce manque d'eau provenait à la fois de la grande sécheresse et d'un éboulement qui s'était produit au fond du puits, du côté de chez Mr Racaud, notre voisin. Un jour, papa et moi, nous descendîmes dans le puits par la cave de Mr Racaud. Nous allions chercher quatre seaux que la voisine et maman avaient laissé tomber dans le puits. Nous avons pu constater qu'il se formait comme une petite cheminée dans le mur du puits, parallèlement à la descente. Des pierres détachées et tombées au fond avaient formé une butte obstruant l'arrivée des eaux de la source. Par cette période de sécheresse, nous étions très gênés pour l'approvisionnement en eau potable et pour l'arrosage du jardin. Sources : texte de Yves Dauboin - En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaire de l'école de garçons de la mairie de SJDB Numéro 4 - 2ème année - Janvier 1948 Photo ChR - le puits (aujourd'hui disparu) de l'ancien site IBM Le puits (aujourd'hui disparu) de l'ancien site IBM

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Le feu dans la cheminée

Bonsoir à toutes et à tous, Pour Maurice, et afin de lui faire plaisir, on continue ce soir, avec Georges Blanluet (11 ans 9 mois).Cette fois-ci, ce n’est pas d’actualité puisque çà se passe en hiver, le texte est intitulé : LE FEU DANS LA CHEMINÉE : Hier, maman, ma sœur et moi, nous sommes allés chez mon oncle Clotaire passer la veillée. Ma tante a voulu nous faire manger des châtaignes grillées sur une flambée dans la cheminée. Aussitôt, je mets ‘allumette sous le fagot posé sur les chenets et ma tante prend la poêle trouée, à longs manches, dans laquelle elle verse es châtaignes. Les flammes lèchent le fond de la poêle, passent à travers les trous et noircissent les marrons. Ma tante attend que les châtaignes soient recouvertes de buée pour les secouer. Tout à coup, elle dit : - «  On dirait qu’il y a le feu dans la cheminée ». Immédiatement, mon oncle court chercher quelques poignées de soufre qu’il jette sur les flammes. Nous abaissons le tablier et nous calfeutrons les interstices avec des sacs mouillés. Pendant ce temps, je me précipite dehors. Une grosse fumée et beaucoup d’étincelles s’échappent et sont emportées rapidement par le vent. Nous avons peur que cela mette le feu. Mon oncle prend alors la grande échelle, monte sur le toit, et pose deux sacs trempés sur l’orifice de la cheminée. Au bout de 5 minutes, le feu est éteint. Malheureusement, nous avons dû manger les châtaignes cuite à l’eau ! Texte de Georges Blanluet (11 ans 9 mois). Ma tante grille les marrons

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Les cerises

Bonjour à toutes et à tous, Lors des « 24 heures de la Biodiversité », samedi 3 juin, sur notre stand dans le parc du Vallon Saint Loup, nous avons vu Maurice, venu nous rencontrer et voir notre exposition. Maurice nous a demandé si nous avions des textes des enfants Blanluet ; hier soir, nous avons feuilleté toutes les petites revues mensuelles de la Coopérative Scolaire de l’École de Garçons de la Mairie, des années 1947/48 et 49, et aujourd’hui nous publions donc un texte écrit par Georges Blanluet qui nous raconte : Les cerises, un thème d’actualité puis qu’actuellement , nous sommes en juin et « C’est le temps des cerises » ! LES CERISES En allant dans le jardin cueillir de l’oseille pour faire la soupe, j’ai vu les cerises qui commençaient à rougir. Malheureusement, attirées par les fruits vermeils, les pies sont déjà venues se régaler. De retour à la maison, je décris à maman les dégâts que les pies ont causés. Alors, elle me dit : - « Eh bien ! Fabrique un épouvantail et va le percher dans l’arbre ». Plusieurs soirs de suite, je retourne au cerisier, mais les pies ne reviennent plus. Je me réjouis en pensant que je vais bientôt pouvoir faire la cueillette. Jeudi matin, ma sœur et moi, nous prenons chacun un petit panier, j’emporte l’échelle double et nous allons dans le jardin. Je place l’échelle bien d’aplomb auprès du cerisier, au midi, du côté où mes cerises sont bien rouges. Pendant que ma sœur en cueille de par terre, je monte à l’échelle et j’accroche mon panier à une branche. Nous cueillons les plus mûres en faisant bien attention de ne pas mettre des bouquets de feuilles dans le panier. Souvent, nous choisissons les plus belles pour les manger. Elles sont juteuses et très sucrées.…

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