Les « 24 heures de la Biodiversité » – 4 –

Bonjour à toutes et à tous, Nous étions fatigués hier soir après cette journée dans le parc du Vallon Saint Loup pour les 24 heures de la biodiversité, il a fait beau et chaud ! Nous avons présenté notre exposition : pas un monde fou, mais du passage toute la journée et des gens intéressés par l'histoire du lieu, le busage de l'Egoutier, et la création du parc, etc..... Des petits bonheurs dont la visite de M. Claude Bourdier à qui nous devons les beaux textes des revues de la coopérative scolaire de l'école de garçons de la mairie des années 1947/48 et 49. Il a rencontré sur notre stand d'anciens copains d'école et c'était merveilleux pour eux et pour nous en même temps ! Des petits bonheurs, mais aussi une triste nouvelle ! En effet, nous avons appris le décès de Monsieur François Marchand qui devait fêter son 100ème anniversaire en juillet. Suite à une hospitalisation, il avait quitté Saint Jean de Braye pour se rapprocher de ses proches. Nos sincères condoléances à sa famille. Il nous laisse ses deux ouvrages : - En singeant et papotant, recueil d'anecdotes abraysiennes - Saint Jean de Braye, par ses rues et ses lieux-dits tous deux précieux pour l'histoire locale. Nous nous souviendrons longtemps de lui. Photos : 1) ChR - Notre stand et les retrouvailles de quelques anciens élèves de l'école de garçons de la mairie de 1947/48 et 49.2) 2) ChR - M. Marchand avec Madame le maire de SJDB, lors des journées du patrimoine de septembre 2022. Bonne après-midi à vous, et à demain. De gauche à droite : Lucien Lucas, Maurice Poulard, Daniel Méret, Claude Bourdier, et Jean-Jacques Richer M. Marchand avec Madame le maire de SJDB, lors des journées du patrimoine de septembre 2022.

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La pêche aux écrevisses.

Bonsoir à toutes et à tous, Continuons ce soir, avec M. Carrat, élève de M. Georges Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie à Saint Jean de Braye en 1947. Il nous raconte : la pêche aux écrevisses. Pendant les grandes vacances, chez ma grand-mère, à Châtillon sur Indre, je vais souvent à la pêche aux écrevisses. Aussitôt arrivé au bord du ruisseau, je quitte mes chaussures et les cache sous une souche et j’entre dans l’eau. La première feuille de nénuphar que je soulève, abritait une grosse écrevisse qui se sauve rapidement en nageant à reculons. Elle se cache sous une pierre. J’avance tout doucement la main et je saisis l’écrevisse par le thorax, pour ne pas qu’elle me pince. Puis je la mets dans mon seau, non sans qu’elle ait essayé de m’attraper le doigt. Après cette première capture, je continue ma pêche mais voici qu’une première écrevisse récalcitrante me serre fermement le doigt. Pour la faire lâcher prise, je mets la main dans mon seau plein d’eau. Quand j’eus pris une cinquantaine d’écrevisses, je rentrai chez ma grand-mère content de ma pêche. Texte de M. Carrat Sources : En grappillant - revue mensuelle - Ecole publique de garçons - St Jean de Braye - Loiret - 2ème année - numéro 1 - Octobre 1947. Image gratuite Internet : Ecrevisse américaine Bonne soirée à vous et à demain Ecrevisse américaine

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Leçons de choses

Bonsoir à toutes et à tous, Les mots changent ! Nos petits-enfants ont des cours de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) au collège, nos enfants avaient eux, des cours de sciences naturelles, et nous apprenions nous, grands-parents, des leçons de choses à l’école ! Découvrez ci-dessous la page du livre de leçons de choses sur le coquelicot. (année 1957). Sources : Premier livre de leçons de choses au cours élémentaire 1ère année - Fernand Nathan - A. Godier - S. Moreau - M. Moreau Photo ChR : la rue Pierre Louguet, à proximité du parc du Vallon Saint Loup, il y a quelques années : Coquelicots sur le talus SNCF. Bonne soirée et à demain. la rue Pierre Louguet, à proximité du parc du Vallon Saint Loup, il y a quelques années : Coquelicots sur le talus SNCF. Leçon de choses : le coquelicot

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la chasse aux colimaçons

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, c’est Fernand Guilbert (13 ans), élève de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie qui nous raconte : La chasse aux colimaçons. Jeudi après-midi, comme il pleuvait, maman me dit : - « Si tu allais à la chasse aux colimaçons, cela nous ferait un petit repas ». Alors, j’endossai mon manteau le plus chaud, et j’enfilai les bottes de caoutchouc à papa ; pendant ce temps, il me prépara un sac et un bâton. Quand tout fut prêt, je partis vers le fossé de l’Egoutier. Arrivé sur le bord du ruisseau, à l’aide de mon bâton, je fouillai les herbes, les orties, … pour y trouver des escargots. Tout à coup, au pied d’une chêne, je vis un superbe colimaçon, un gros blanc, je le mis dans mon sac, puis je continuai ma chasse. Après avoir fait le tour du fossé, je rentre à la maison, content de ma récolte. Mais, arrivé dans la cuisine, je fus tout surpris de voir qu’il ne me restait plus que douze colimaçons ; je me demandai d’où cela provenait. Je regardai et je vis un gros trou dans mon sac, par lequel mes malins escargots s’étaient enfuis. Alors, maman se moqua de moi et me dit : - « Une autre fois, il faudra faire plus attention ». Quant à moi, j’étais désolé d’avoir fait tout ce chemin pour douze malheureux colimaçons ! ….. Sources : texte de Fernand Guilbert- Classe de Monsieur Gobin En grappillant - revue mensuelle. École publique de garçons de St Jean de Braye - Loiret 2ème année - numéro 7 - Avril/ Mai 1948. Photo gratuite: Internet : Escargots Excellente soirée à tous, et à demain. Escargot Escargots

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La souris

Bonsoir à toutes et à tous, Comme nous, vous aimez les textes libres écrits par les enfants de l’école de la mairie à Saint Jean de Braye de 1947 à 1949. Georges Gobin, instituteur, pratiquait les méthodes Freinet. Vous avez découvert depuis le début de l’année 2023, 26 de ces textes, et vous avez dû constater qu’ils ont souvent comme objet : les petits animaux ou oiseaux, la nature, les travaux du jardin et des champs, etc.… Les enfants d’aujourd’hui ne semblent plus désormais avoir les mêmes centres d’intérêts qu’il y a plus de 75 ans ! Enfin, une chose est sûre, ces textes rappellent aux grands-parents d’aujourd’hui de biens agréables souvenirs. Aussi, nous remercions à nouveau M. Claude Bourdier qui a eu la gentillesse de nous prêter les revues mensuelles de la coopérative scolaire de l’école de la mairie, en sa possession. Et pour lui faire plaisir, ce soir, nous publions un texte qu’il a lui même écrit en 1947 : La souris. Dimanche, j’ai tué une toute petits souris grise. Nous étions en train de déjeuner dans la cuisine. Tout à coup, ma petite sœur me dit : - « Claude, regards la souris ! » Vite je me retourne et je vois une toute petite souris qui trottine à travers la cuisine. Je m’approche tout doucement pour l’attraper. Aussitôt, la souris se sauve et se réfugie entre le mur et ma boîte de soldats d’aluminium. Immédiatement, je presse légèrement la boîte contre le mur et la souris se trouve prise. J’appelle mon chat Blanc-Blanc qui accourt, s’amuse avec la souris, la retourne d’un coup de patte, la laisse courir un peu, et finalement la croque. Sources : texte de Claude Bourdier - Classe de Monsieur Gobin En grappillant - revue mensuelle. École publique de garçons de St Jean de Braye - Loiret 1ère année - numéro 4 – Mai/Juin 1947. Photo :…

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Les hirondelles

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, Michel Montant, Élève de M. Gobin, instituteur à l’École de garçons de la Mairie de Saint Jean de Braye, nous raconte : Les hirondelles Dimanche dernier, j’ai aperçu les premières hirondelles de la saison, dans notre cour. Elles transportaient des brindilles et de la terre mouillée pour construire leur nid sur la maîtresse poutre du hangar. Aussitôt qu’elles ont posé leur becquée de terre sur l’emplacement de leur ancien nid, elles repartent chercher d’autres matériaux : brins de laine, crins de cheval, qu’elles ramassent auprès de la clôture du pré et terre humide qu’elles trouvent sur le bord de la mare. Aussitôt le nid terminé, la mère pondra et le couple couvera les œufs. Je suis très content que les hirondelles reviennent. Sources : Revue mensuelle de la coopératives scolaire - En grapillant. Photos ChR : Nids d’hirondelles dans une ancienne étable en Beauce Malheureusement, aujourd’hui, les hirondelles sont de moins en moins nombreuses. Très bonne soirée à vous. Le nid vide Le nid et les oisillons Le nid et les oisillons

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La pêche aux grenouilles

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, Lucien Delouche, Élève de M. Gobin, instituteur à l’École de garçons de la Mairie de Saint Jean de Braye en 1948, nous raconte : La pêche aux grenouilles Mardi soir, vers neuf heures, mon frère et moi nous accompagnâmes Pierre et Albert à la pêche aux grenouilles. Nous nous étions muni d’une lanterne à acétylène, d’une épuisette et d’un sac. Nous traversons le verger de poiriers et nous nous dirigeons vers la mare en marchant à pas de loup. Arrivés au bord de l’eau, nous entendons quelques grenouilles sauter. Pierre chuchote : « Ch’t ! Pas de bruit, j’en vois une ! » Aussitôt, il braque sa lanterne sur la grenouille et essaie de l’attraper. Mais trop tard, elle a plongé. Nous faisons deux fois le tour de la mare et nous prenons la lanterne chacun notre tour. C’est très amusant de regarder les grenouilles venir à la surface de l’eau, attirées par la lumière de la lanterne. Nous en profitons pour les attraper et les jeter dans le sac. Quand nous rentrons à la maison il est onze heures. Nous regardons quelques instants les grenouilles qui sautent et coassent dans le sac, nous admirons leur belle couleur verte et leurs yeux cerclés d’or. Sources : Texte de Lucien Delouche et linogravure de Claude Bourdier Revue mensuelle « En grappillant » Après avoir pris connaissance de ce texte, on s’interroge aujourd’hui : Et que sont ensuite devenues les grenouilles ???? Bonne soirée à vous et à demain Les grenouilles

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Mon jardin

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, c'est M. Montant Élève de la classe de M. Gobin École Publique de garçons - Saint Jean de Braye, qui nous raconte : Mon jardin, Mon jardin est situé derrière notre maison à l’Ouest, entre un rang de poiriers et un rang de groseilliers. Ce coin de terre, restant toujours inculte, je demandai à papa s’il ne voulait pas me le donner pour que je le cultive. Il réfléchit un instant et me dit « Tu peux le prendre ». Aussitôt, je me mis à le bêcher avec ardeur. Quand ce travail fut terminé, je ratissai soigneusement le guéret, et à l’aide d’un cordeau bien tendu et d’un piochon, je traçai des sillons peu profonds dans lesquels je semai des petits pois, des carottes, des radis, des oignons, des poireaux, des choux. Plus loin, avec une houe, je creusai des billons et je plantai des « Boulangères ». Les « Boulangères » sont une variété de pommes de terre cultivées dans l’Orléanais ; elles se nomment aussi « Belles de Fontenay ». Maintenant, toutes mes graines sont levées. Mes pommes de terre forment six rangs presque réguliers, d’un beau vert sombre. J’aime mon jardin et chaque soir quand je suis revenu de l’école, je désherbe les planches, j’arrose les semis, je pioche les pommes de terre……. Je suis content d’y jardiner. Sources : En grappillant - 1ère année - Numéro 4 - Mai-Juin 1947 Photo : ChR - jeune garçon dans son jardin Jeune garçon dans son jardin

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Fêtes johanniques de mai 1947

Bonsoir à toutes et à tous, Fêtes johanniques à Orléans, hier soir, son et lumière sur la Cathédrale Sainte-Croix, set électro sur le parvis du théâtre…. En 1949, Roger, élève de la classe de M. Gobin, nous raconte : Le feu d’artifice Le soir de la fête de Jeanne d’Arc, maman nous emmena, ma sœur et moi, voir le feu d’artifice tiré au-dessus de la Loire. Vers neuf heures, nous nous installions sur le quai Cypierre, au bord de l’eau. Après une longue attente, nous voyons les premières fusées monter dans le ciel. Elles laissent de longues traînées rouges. Puis ce sont des fusées bleues, rouges, vertes..qui s’élèvent et s’épanouissent en bouquets d’étincelles. Bientôt, nous pouvons admirer divers tableaux montrant la vie de Jeanne d’Arc : - Jeanne la bergère, - Jeanne avec son étendard, puis avec son étendard et le drapeau tricolore, - enfin Jeanne debout sur son bûcher. Chaque tableau est encadré par des fusées multicolores, qui éclatent en formant des cascades, des tourniquets, des araignées. Ce feu d’artifice se termine par un magnifique bouquet de toutes couleurs. Quand nous sommes rentrés à la maison, nous étions contents, non seulement d’avoir vu ce très beau feu d’artifice mais aussi d’avoir entendu d’éclatantes sonneries de cors. Texte de Roger Truillet Sources : En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaire - École publique de garçons de la mairie - St Jean de Braye - Loiret - 3ème année - numéro 18 - Mai 1949. Photo : Ville d’Orléans - Fêtes de 2023 Excellente soirée à vous, et à demain. 7 mai 2023

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Histoire de sabots

Bonsoir à toutes et à tous, Pas de doute, cette histoire ne peut pas avoir été écrite de nos jours : plus de sabots dans nos pieds, plus de sabotiers non plus ! Elle date de 1947, les temps ont bien changé en 76 ans ! Mon sabot raconte son histoire. Aujourd’hui mercredi, dans la soirée, je dépose sur la plaque de fonte, qui est devant la cheminée, mes sabots de noyer…. Tout à coup, j’entends un léger murmure : C’est mon sabot qui raconte son histoire. « Jadis, dit-il, je dressais ma cime à la lisière d’un pré. Mais un jour, des bûcherons vinrent couper mon tronc et firent des fagots avec mes branches. Je restai allongé sur le pré durant tout un hiver puis je fus chargé sur un fardier et emmené à la scierie de la gare.Là, on me débita en morceaux qui furent transportés chez un sabotier… Un jour, notre homme prit un morceau et commença à tailler, à rogner, à creuser. Il chantonnait pendant que sous ses outil, des copeaux filaient. Quand je fus creusé et poli, il prit son ciseau et commença à sculpter des feuilles de cerisier pour m’embellir, puis mon frère et moi, nous fûmes recouverts de vernis et envoyés dans un magasin. C’est là que tu es venu me choisir. Texte de M. Bouteloup (13 ans) Sources : En grappillant - revue mensuelle - École publique de garçons - St Jean de Braye - Loiret - 2 ème année - numéro 1 - Octobre 1947 - Le sabotier

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