Les hirondelles

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, Michel Montant, Élève de M. Gobin, instituteur à l’École de garçons de la Mairie de Saint Jean de Braye, nous raconte : Les hirondelles Dimanche dernier, j’ai aperçu les premières hirondelles de la saison, dans notre cour. Elles transportaient des brindilles et de la terre mouillée pour construire leur nid sur la maîtresse poutre du hangar. Aussitôt qu’elles ont posé leur becquée de terre sur l’emplacement de leur ancien nid, elles repartent chercher d’autres matériaux : brins de laine, crins de cheval, qu’elles ramassent auprès de la clôture du pré et terre humide qu’elles trouvent sur le bord de la mare. Aussitôt le nid terminé, la mère pondra et le couple couvera les œufs. Je suis très content que les hirondelles reviennent. Sources : Revue mensuelle de la coopératives scolaire - En grapillant. Photos ChR : Nids d’hirondelles dans une ancienne étable en Beauce Malheureusement, aujourd’hui, les hirondelles sont de moins en moins nombreuses. Très bonne soirée à vous. Le nid vide Le nid et les oisillons Le nid et les oisillons

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La pêche aux grenouilles

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, Lucien Delouche, Élève de M. Gobin, instituteur à l’École de garçons de la Mairie de Saint Jean de Braye en 1948, nous raconte : La pêche aux grenouilles Mardi soir, vers neuf heures, mon frère et moi nous accompagnâmes Pierre et Albert à la pêche aux grenouilles. Nous nous étions muni d’une lanterne à acétylène, d’une épuisette et d’un sac. Nous traversons le verger de poiriers et nous nous dirigeons vers la mare en marchant à pas de loup. Arrivés au bord de l’eau, nous entendons quelques grenouilles sauter. Pierre chuchote : « Ch’t ! Pas de bruit, j’en vois une ! » Aussitôt, il braque sa lanterne sur la grenouille et essaie de l’attraper. Mais trop tard, elle a plongé. Nous faisons deux fois le tour de la mare et nous prenons la lanterne chacun notre tour. C’est très amusant de regarder les grenouilles venir à la surface de l’eau, attirées par la lumière de la lanterne. Nous en profitons pour les attraper et les jeter dans le sac. Quand nous rentrons à la maison il est onze heures. Nous regardons quelques instants les grenouilles qui sautent et coassent dans le sac, nous admirons leur belle couleur verte et leurs yeux cerclés d’or. Sources : Texte de Lucien Delouche et linogravure de Claude Bourdier Revue mensuelle « En grappillant » Après avoir pris connaissance de ce texte, on s’interroge aujourd’hui : Et que sont ensuite devenues les grenouilles ???? Bonne soirée à vous et à demain Les grenouilles

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Mon jardin

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, c'est M. Montant Élève de la classe de M. Gobin École Publique de garçons - Saint Jean de Braye, qui nous raconte : Mon jardin, Mon jardin est situé derrière notre maison à l’Ouest, entre un rang de poiriers et un rang de groseilliers. Ce coin de terre, restant toujours inculte, je demandai à papa s’il ne voulait pas me le donner pour que je le cultive. Il réfléchit un instant et me dit « Tu peux le prendre ». Aussitôt, je me mis à le bêcher avec ardeur. Quand ce travail fut terminé, je ratissai soigneusement le guéret, et à l’aide d’un cordeau bien tendu et d’un piochon, je traçai des sillons peu profonds dans lesquels je semai des petits pois, des carottes, des radis, des oignons, des poireaux, des choux. Plus loin, avec une houe, je creusai des billons et je plantai des « Boulangères ». Les « Boulangères » sont une variété de pommes de terre cultivées dans l’Orléanais ; elles se nomment aussi « Belles de Fontenay ». Maintenant, toutes mes graines sont levées. Mes pommes de terre forment six rangs presque réguliers, d’un beau vert sombre. J’aime mon jardin et chaque soir quand je suis revenu de l’école, je désherbe les planches, j’arrose les semis, je pioche les pommes de terre……. Je suis content d’y jardiner. Sources : En grappillant - 1ère année - Numéro 4 - Mai-Juin 1947 Photo : ChR - jeune garçon dans son jardin Jeune garçon dans son jardin

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Fêtes johanniques de mai 1947

Bonsoir à toutes et à tous, Fêtes johanniques à Orléans, hier soir, son et lumière sur la Cathédrale Sainte-Croix, set électro sur le parvis du théâtre…. En 1949, Roger, élève de la classe de M. Gobin, nous raconte : Le feu d’artifice Le soir de la fête de Jeanne d’Arc, maman nous emmena, ma sœur et moi, voir le feu d’artifice tiré au-dessus de la Loire. Vers neuf heures, nous nous installions sur le quai Cypierre, au bord de l’eau. Après une longue attente, nous voyons les premières fusées monter dans le ciel. Elles laissent de longues traînées rouges. Puis ce sont des fusées bleues, rouges, vertes..qui s’élèvent et s’épanouissent en bouquets d’étincelles. Bientôt, nous pouvons admirer divers tableaux montrant la vie de Jeanne d’Arc : - Jeanne la bergère, - Jeanne avec son étendard, puis avec son étendard et le drapeau tricolore, - enfin Jeanne debout sur son bûcher. Chaque tableau est encadré par des fusées multicolores, qui éclatent en formant des cascades, des tourniquets, des araignées. Ce feu d’artifice se termine par un magnifique bouquet de toutes couleurs. Quand nous sommes rentrés à la maison, nous étions contents, non seulement d’avoir vu ce très beau feu d’artifice mais aussi d’avoir entendu d’éclatantes sonneries de cors. Texte de Roger Truillet Sources : En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaire - École publique de garçons de la mairie - St Jean de Braye - Loiret - 3ème année - numéro 18 - Mai 1949. Photo : Ville d’Orléans - Fêtes de 2023 Excellente soirée à vous, et à demain. 7 mai 2023

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Histoire de sabots

Bonsoir à toutes et à tous, Pas de doute, cette histoire ne peut pas avoir été écrite de nos jours : plus de sabots dans nos pieds, plus de sabotiers non plus ! Elle date de 1947, les temps ont bien changé en 76 ans ! Mon sabot raconte son histoire. Aujourd’hui mercredi, dans la soirée, je dépose sur la plaque de fonte, qui est devant la cheminée, mes sabots de noyer…. Tout à coup, j’entends un léger murmure : C’est mon sabot qui raconte son histoire. « Jadis, dit-il, je dressais ma cime à la lisière d’un pré. Mais un jour, des bûcherons vinrent couper mon tronc et firent des fagots avec mes branches. Je restai allongé sur le pré durant tout un hiver puis je fus chargé sur un fardier et emmené à la scierie de la gare.Là, on me débita en morceaux qui furent transportés chez un sabotier… Un jour, notre homme prit un morceau et commença à tailler, à rogner, à creuser. Il chantonnait pendant que sous ses outil, des copeaux filaient. Quand je fus creusé et poli, il prit son ciseau et commença à sculpter des feuilles de cerisier pour m’embellir, puis mon frère et moi, nous fûmes recouverts de vernis et envoyés dans un magasin. C’est là que tu es venu me choisir. Texte de M. Bouteloup (13 ans) Sources : En grappillant - revue mensuelle - École publique de garçons - St Jean de Braye - Loiret - 2 ème année - numéro 1 - Octobre 1947 - Le sabotier

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« Les Saints de Glace » et les semis

Bonsoir à toutes et à tous, Vous connaissez sans doute des jardiniers ? Aujourd’hui, tous vous diront qu’il faut attendre la mi- mai, que les « Saints de Glace » soient passés, pour faire les semis au jardin. "Saint Servais, Saint Pancrace et Saint Mamert font à eux trois un petit hiver", dit le dicton. Les Saints de glace, qui s'étalent chaque année du 11 au 13 mai, apporteraient avec eux le froid, la gelée et les ultimes sursauts de l'hiver, selon la croyance populaire. Ce soir, c’est N. Hadelin, élève de la classe de M. GOBIN en 1947, qui nous raconte «  Nous plantons des haricots », très certainement après les « Saints de glace » !!!!! Jeudi dernier, papa, maman, ma sœur et moi, nous sommes allés semer des haricots dans notre champ près de l’usine de fer à bœufs. Le matin, papa avait tracé des billons avec un cheval et une charrue et il les avait roulés. Arrivés au champ, nous nous sommes séparés en deux équipes : papa et ma sœur d’une part, maman et moi de l’autre. Ma sœur et moi, nous prîmes chacun une casserole pleine de haricots rouges et le travail commença. A l’aide d’une binette, juste sur le milieu du billon, maman creusait des petits trous espacés d’une cinquantaine de centimètres dans lesquels je déposais sept à huit haricots. Ensuite, à l’aide de la terre du trou suivant, elle rebouchait le trou précédent. Le travail se continua ainsi toute l’après-midi. Quand notre besogne fut finie, nous repartîmes à la maison, tout joyeux du bon travail que nous venions d’accomplir. Excellente soirée à vous et à demain. Photo : Homme et cheval au travail (Internet) Sources : En grappillant - revue mensuelle - Ecole publique de garçons - St Jean de Braye - Loiret - 1ère année - numéro 4 - Mai et Juin 1947. Excellente soirée à vous, et…

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A la boulangerie

Bonsoir à toutes et à tous, Changeons de sujet ce soir et revenons aux textes écrits par les élèves de M. G. GOBIN, instituteur à l'école de garçons de la mairie en 1947 et publiés dans la revue mensuelle de la coopérative scolaire "EN GRAPILLANT" : A la boulangerie : Jeudi dernier, maman me dit : »Je vais à Orléans ; en passant, je te laisserai à la boulangerie et tu verras papa travailler ». Aussitôt arrivé, je rencontrai madame Desgland, la boulangère, et je lui demandai la permission d’entrer dans le fournil pour voir papa. Elle répondit : « va !, c’est au fond du couloir, la porte à droite". Quand j’entrai dans le fournil, papa préparait les pains. Son apprenti, monsieur Roger Fautrelle, prenait la pâte dans l’ancien pétrin, la pesait et la jetait sur une planche ; là, papa la saisissait, faisait des baguettes d’égale longueur qu’il mettait dans les panetons. Quand ce travail fût terminé papa ouvrit la porte du four, décrocha une pelle suspendue au plafond et sortit les beaux pains croustillants de la fournée précédente. Ensuite, il alluma les deux brûleurs à mazout et l’on ne s’entendait plus parler…. Au bout de quelques instants, papa mit une autre fournée au four. Pendant que les pains cuisaient, un grillon chantait ; papa me dit que c’était « le grillon du foyer ». En cherchant le cri-cri, je soulevai quelques brins de cotrets et j’aperçus des cafards qui se sauvaient. Je les tuai à coups de morceau de bois. Mais, maman arriva et je repartis content d’avoir vu travailler papa. Ce métier est pénible, éreintant, mal sain et beaucoup de boulangers sont malades du foie. Pour votre information : La boulangerie Desgland se trouvait au 195 RUE DU FAUBOURG DE BOURGOGNE à SAINT JEAN DE BRAYE. Le dernier boulanger avant la fermeture définitive se nommait : Thierry Bouchereaux. Texte de Guy Bedouet (10 ans 1/2).…

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Le Courtil Loison

Bonsoir à toutes et à tous, Connaissez vous le quartier du Courtil Loison, en bordure de la rue de la Liberté ? En vieux français, Courtil signifie « cour » ou « jardin de campagne ». Le Littré, dictionnaire de la langue française, nous dit que c’est un « petit jardin attenant à une maison de paysan ». Ce clos cadastral a vu en 1976 l’édification d’une école maternelle (2 classes) au 3 rue de la Liberté. Les terrains avaient été acquis par la ville à partir de 1972, les travaux ont débuté début juillet et bien sur, la rentrée n’a pu se faire dans les nouveaux locaux, mais les enfants ont été accueillis à l’école Louis Petit, et c’est seulement mi octobre que le transfert s’est fait dans les nouveaux bâtiments sous la direction de Madame Foucher-Vernier. En mai 1984, la municipalité a créé un vaste espace de jardins familiaux (les premiers), mis à la disposition de « La Pomone » chargée de la gestion de cet ensemble. Ainsi, de nombreux jardiniers ont pu cultiver leur petit lopin de terre pour nourrir leur famille. Les jardins de la Pomone existent toujours sur ce site, et les parcelles de la rue de Frédeville et du Vallon St Loup ont depuis augmenté le nombre des jardins gérés par cette association. N’hésitez pas à ajouter des informations en commentaires. Merci. Bonne soirée à vous, et à demain Photo ChR - les jardins familiaux du Vallon St Loup Sources : documents divers de François Marchand, auteur abraysien les jardins familiaux du Vallon St Loup (partie)

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Les hérissons

Bonsoir à toutes et à tous, Etant enfant, Claude Bourdier nous a dit récemment avoir habité dans la propriété de Genouilly où ses parents avaient loué un logement pendant quelques années. Il nous raconte ici une promenade dans le parc de leur propriétaire avec Bouboule, le chien de la voisine. Nous pensons qu'il s'agit très certainement du parc de Genouilly, peut-être nous le confirmera t il ? Les hérissons : L’hiver dernier, je me promenais dans le parc de notre propriétaire, en compagnie de Bouboule, le chien de notre voisine. Je courais dans une allée, quand brusquement je m’aperçois que Bouboule ne me suit plus. Inquiet, je l’appelle, mais en vain ! A l’aide d’un morceau de bois, j’écarte les basses branches des buissons voisins. Malgré mon ardeur, mes recherches restent infructueuses. Tout à coup, j’entends un faible aboiement qui vient de derrière une touffe de noisetiers. Immédiatement, je me dirige vers cet arbuste et à ma grande joie, je vois le chien face à deux hérissons en boule. Avec sa patte, il essaie d’en retourner un. Mais les aiguilles du hérisson empêchent la réalisation de son projet. Alors, voulant le prendre dans sa gueule, il se pique fortement et le lâche. Je suis obligé de le prendre par le collier pour le tirer de là, car il n’est pas décidé à quitter les hérissons. Puis, je continue ma promenade tranquillement. Texte de Claude Bourdier Sources : En grappillant - revue mensuelle - École publique de garçons - St Jean de Braye - Loiret - 1ère année - numéro 5 - Juillet 1947. 2 Hérissons Linogravure de M. PETIT

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La chasse aux hannetons

Bonsoir à toutes et à tous, La vie a bien changé, les enfants n'ont plus du tout les mêmes occupations aujourd'hui ! La chasse aux hannetons Un soir, papa, en lisant le journal me dit : « Georges, tu sais qu’au Jardin des Plantes, on achète les hannetons cent francs le kilo ? ». Je croyais qu’il se moquait de moi, mais il me montra le journal. Comme c’était les vacances, tous les matins durant plusieurs jours, je me levai de bonne heure pour aller à la chasse. Cela m’amusait beaucoup de courir, de sauter, et de secouer les arbres encore humides de la rosée nocturne. Les hannetons engourdis par la fraîcheur du matin, se détachaient facilement et tombaient lourdement sur le sol , les pattes en l’air, repliées sur le ventre. Quelquefois, il m’en tombait sur la tête et dans le cou.Vite, je les ramassais et je les enfermais dans une boîte en fer. Dans la journée aussi, j’en récoltais mais la chasse était moins fructueuse : souvent, en tombant de l’arbre ou en touchant le sol, ils s’envolaient en bourdonnant. Le dernier jeudi des vacances, maman m’emmena au Jardin des Plantes avec mes hannetons enfermés dans une grande boîte. J’en avais 4 kg. Arrivé là, il y avait une foule de vendeurs et il fallut attendre notre tour. Mais, je ne m’ennuyais pas ! c’était si amusant de voir tous les gens arriver : des mamans avec des enfants qui portaient chacun un objet contenant des hannetons ; plusieurs avaient des lessiveuses, d’autres des vieux bidons, d’autres des vieux pot-au-feu. Un petit garçon de mon âge portait ses hannetons dans un seau hygiénique et il avait l’air honteux avec cela, au milieu de tout le monde. Je fus content de recevoir 400F. Je les mis dans ma tirelire en rentrant à la maison. Texte de Georges Lorin. (11 ans 1/2). Sources : En grappillant…

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