L’orage

Bonjour à toutes et à tous, A Saint Jean de Braye, depuis le violent orage du dimanche 18 juin dernier, certains bâtiments municipaux sont encore fermés au public ou partiellement ouverts. Aujourd’hui, c’est D. Maslet, un élève de M. Gobin, instituteur à l’École de garçons de la mairie qui nous raconte : L’Orage en juin 1947 A six heures, en sortant de l’école, nous avons entendu des roulements prolongés de tonnerre. De violents éclairs sillonnaient le ciel. Mon frère m’a dit « Il faut nous dépêcher car nous allons être mouillés ». Nus nous sommes mis à courir le plus vite possible et à peine étions nous arrivés à la maison que les premières gouttes d’eau commençaient à tomber. Cinq minutes après, il pleuvait à seaux ! Papa, qui était à Orléans, rentra trempé de la tête aux pieds ; il fut obligé de se changer complètement. Par la vitre, je voyais la pluie ruisseler sur la route ; dans les caniveaux, une eau boueuse entraînant des brindilles, des feuilles, des débris de toutes sortes, débordait sur la chaussée. En peu de temps, le bac fut rempli par l’eau des gouttières…… Vers neuf heures, nous commencions à manger la soupe quand un éclair violent déchira le ciel ; immédiatement, la lumière électrique s’éteignit et ne se ralluma que dix minutes après. Le lendemain, je vis dans le jardin, les salades souillées de terre, et en allant à l’école, les fossés remplis d’eau. Beaucoup de petites branches des arbres de l’école étaient cassées et tombées dans la cour. Texte de D. Maslet Sources : En grappillant - revue mensuelle - École publique de garçons - St Jean de Braye - Loiret - 1ère année - numéro 4 - Mai-Juin 1947. Bon après-midi, et à demain. Source photo : Image Internet L'orage

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La pêche

Bonsoir à toutes et à tous, Dimanche, c’était repos ! Certains sont restés tranquillement chez eux, d’autres ont visité des jardins, des châteaux, ou sont allés au cinéma, au concert,... ou encore à la pêche. C’est le cas de R. Janowiecz, élève de la classe de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie de Saint Jean de Braye en 1947. Il nous raconte : La pêche : Dimanche dernier, je suis allée à la pêche avec papa dans le canal du côté d’Orléans. La veille, nous avons monté nos lignes et j’ai été chercher des vers de vase dans un fossé, derrière la maison de M. Roy. Le lendemain matin vers 6 heures, nous partons à pied, musettes au dos, les cannes à pêche sur l’épaule. Nous marchons d’un bon pas pour être de bonne heure sur le bord du canal. Arrivés à notre endroit préféré, nous accrochons un ver à chaque hameçon, puis nous jetons nos lignes dans l’eau. Quelques minutes plus tard le bouchon de ma gaule remue, plonge et remonte à la surface. J’appelle papa, il arrive et me dit en regardant le bouchon : - « le poisson s’amuse avec le ver ». Tout à coup, le bouchon s’enfonce et disparaît sous l’eau. Papa prend la gaule et ferre brusquement. Le poisson est pris, il se débat, remue sa queue luisante. C’est un beau poisson-chat au ventre jaune, il a de longues moustaches noires et deux piquants de chaque côté de la tête. Le soir arrive, nous rentrons avec une dizaine de poissons-chats, contents de notre friture. Sources : Image gratuite Internet : Enfant à la pêche Texte de R. Janowiecz. En grappillant – revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie – 1ère année – numéro 5 – Juillet 1947. Bonne soirée à vous, et à demain.  : Enfant à la…

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La crise d’eau en 1947

Bonsoir à toutes et à tous, Déjà, durant l'été 1947, nous parlions de grande sécheresse ! Ce soir, c'est Yves Dauboin qui nous raconte : La crise d'eau. Nous avons rencontré Mr Dauboin l'année dernière; c'est lui qui nous avait confié le cahier de roulement de la classe. Nous y avions découvert de belles leçons de morale que nous avions publiées à plusieurs reprises. La crise d'eau : Cet été, nous n'avions presque plus d'eau dans le puits commun à Mr Racaud, à Mr Jaillet et à nous. Nous ne montions guère plus d'un quart de seau d'eau à chaque fois. Il nous fallait donc descendre le seau au fond du puits trois fois, quatre fois même, pour l'emplir, ce qui était fatigant. Ce manque d'eau provenait à la fois de la grande sécheresse et d'un éboulement qui s'était produit au fond du puits, du côté de chez Mr Racaud, notre voisin. Un jour, papa et moi, nous descendîmes dans le puits par la cave de Mr Racaud. Nous allions chercher quatre seaux que la voisine et maman avaient laissé tomber dans le puits. Nous avons pu constater qu'il se formait comme une petite cheminée dans le mur du puits, parallèlement à la descente. Des pierres détachées et tombées au fond avaient formé une butte obstruant l'arrivée des eaux de la source. Par cette période de sécheresse, nous étions très gênés pour l'approvisionnement en eau potable et pour l'arrosage du jardin. Sources : texte de Yves Dauboin - En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaire de l'école de garçons de la mairie de SJDB Numéro 4 - 2ème année - Janvier 1948 Photo ChR - le puits (aujourd'hui disparu) de l'ancien site IBM Le puits (aujourd'hui disparu) de l'ancien site IBM

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Le feu dans la cheminée

Bonsoir à toutes et à tous, Pour Maurice, et afin de lui faire plaisir, on continue ce soir, avec Georges Blanluet (11 ans 9 mois).Cette fois-ci, ce n’est pas d’actualité puisque çà se passe en hiver, le texte est intitulé : LE FEU DANS LA CHEMINÉE : Hier, maman, ma sœur et moi, nous sommes allés chez mon oncle Clotaire passer la veillée. Ma tante a voulu nous faire manger des châtaignes grillées sur une flambée dans la cheminée. Aussitôt, je mets ‘allumette sous le fagot posé sur les chenets et ma tante prend la poêle trouée, à longs manches, dans laquelle elle verse es châtaignes. Les flammes lèchent le fond de la poêle, passent à travers les trous et noircissent les marrons. Ma tante attend que les châtaignes soient recouvertes de buée pour les secouer. Tout à coup, elle dit : - «  On dirait qu’il y a le feu dans la cheminée ». Immédiatement, mon oncle court chercher quelques poignées de soufre qu’il jette sur les flammes. Nous abaissons le tablier et nous calfeutrons les interstices avec des sacs mouillés. Pendant ce temps, je me précipite dehors. Une grosse fumée et beaucoup d’étincelles s’échappent et sont emportées rapidement par le vent. Nous avons peur que cela mette le feu. Mon oncle prend alors la grande échelle, monte sur le toit, et pose deux sacs trempés sur l’orifice de la cheminée. Au bout de 5 minutes, le feu est éteint. Malheureusement, nous avons dû manger les châtaignes cuite à l’eau ! Texte de Georges Blanluet (11 ans 9 mois). Ma tante grille les marrons

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Les cerises

Bonjour à toutes et à tous, Lors des « 24 heures de la Biodiversité », samedi 3 juin, sur notre stand dans le parc du Vallon Saint Loup, nous avons vu Maurice, venu nous rencontrer et voir notre exposition. Maurice nous a demandé si nous avions des textes des enfants Blanluet ; hier soir, nous avons feuilleté toutes les petites revues mensuelles de la Coopérative Scolaire de l’École de Garçons de la Mairie, des années 1947/48 et 49, et aujourd’hui nous publions donc un texte écrit par Georges Blanluet qui nous raconte : Les cerises, un thème d’actualité puis qu’actuellement , nous sommes en juin et « C’est le temps des cerises » ! LES CERISES En allant dans le jardin cueillir de l’oseille pour faire la soupe, j’ai vu les cerises qui commençaient à rougir. Malheureusement, attirées par les fruits vermeils, les pies sont déjà venues se régaler. De retour à la maison, je décris à maman les dégâts que les pies ont causés. Alors, elle me dit : - « Eh bien ! Fabrique un épouvantail et va le percher dans l’arbre ». Plusieurs soirs de suite, je retourne au cerisier, mais les pies ne reviennent plus. Je me réjouis en pensant que je vais bientôt pouvoir faire la cueillette. Jeudi matin, ma sœur et moi, nous prenons chacun un petit panier, j’emporte l’échelle double et nous allons dans le jardin. Je place l’échelle bien d’aplomb auprès du cerisier, au midi, du côté où mes cerises sont bien rouges. Pendant que ma sœur en cueille de par terre, je monte à l’échelle et j’accroche mon panier à une branche. Nous cueillons les plus mûres en faisant bien attention de ne pas mettre des bouquets de feuilles dans le panier. Souvent, nous choisissons les plus belles pour les manger. Elles sont juteuses et très sucrées.…

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Les « 24 heures de la Biodiversité » – 4 –

Bonjour à toutes et à tous, Nous étions fatigués hier soir après cette journée dans le parc du Vallon Saint Loup pour les 24 heures de la biodiversité, il a fait beau et chaud ! Nous avons présenté notre exposition : pas un monde fou, mais du passage toute la journée et des gens intéressés par l'histoire du lieu, le busage de l'Egoutier, et la création du parc, etc..... Des petits bonheurs dont la visite de M. Claude Bourdier à qui nous devons les beaux textes des revues de la coopérative scolaire de l'école de garçons de la mairie des années 1947/48 et 49. Il a rencontré sur notre stand d'anciens copains d'école et c'était merveilleux pour eux et pour nous en même temps ! Des petits bonheurs, mais aussi une triste nouvelle ! En effet, nous avons appris le décès de Monsieur François Marchand qui devait fêter son 100ème anniversaire en juillet. Suite à une hospitalisation, il avait quitté Saint Jean de Braye pour se rapprocher de ses proches. Nos sincères condoléances à sa famille. Il nous laisse ses deux ouvrages : - En singeant et papotant, recueil d'anecdotes abraysiennes - Saint Jean de Braye, par ses rues et ses lieux-dits tous deux précieux pour l'histoire locale. Nous nous souviendrons longtemps de lui. Photos : 1) ChR - Notre stand et les retrouvailles de quelques anciens élèves de l'école de garçons de la mairie de 1947/48 et 49.2) 2) ChR - M. Marchand avec Madame le maire de SJDB, lors des journées du patrimoine de septembre 2022. Bonne après-midi à vous, et à demain. De gauche à droite : Lucien Lucas, Maurice Poulard, Daniel Méret, Claude Bourdier, et Jean-Jacques Richer M. Marchand avec Madame le maire de SJDB, lors des journées du patrimoine de septembre 2022.

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La pêche aux écrevisses.

Bonsoir à toutes et à tous, Continuons ce soir, avec M. Carrat, élève de M. Georges Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie à Saint Jean de Braye en 1947. Il nous raconte : la pêche aux écrevisses. Pendant les grandes vacances, chez ma grand-mère, à Châtillon sur Indre, je vais souvent à la pêche aux écrevisses. Aussitôt arrivé au bord du ruisseau, je quitte mes chaussures et les cache sous une souche et j’entre dans l’eau. La première feuille de nénuphar que je soulève, abritait une grosse écrevisse qui se sauve rapidement en nageant à reculons. Elle se cache sous une pierre. J’avance tout doucement la main et je saisis l’écrevisse par le thorax, pour ne pas qu’elle me pince. Puis je la mets dans mon seau, non sans qu’elle ait essayé de m’attraper le doigt. Après cette première capture, je continue ma pêche mais voici qu’une première écrevisse récalcitrante me serre fermement le doigt. Pour la faire lâcher prise, je mets la main dans mon seau plein d’eau. Quand j’eus pris une cinquantaine d’écrevisses, je rentrai chez ma grand-mère content de ma pêche. Texte de M. Carrat Sources : En grappillant - revue mensuelle - Ecole publique de garçons - St Jean de Braye - Loiret - 2ème année - numéro 1 - Octobre 1947. Image gratuite Internet : Ecrevisse américaine Bonne soirée à vous et à demain Ecrevisse américaine

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Leçons de choses

Bonsoir à toutes et à tous, Les mots changent ! Nos petits-enfants ont des cours de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) au collège, nos enfants avaient eux, des cours de sciences naturelles, et nous apprenions nous, grands-parents, des leçons de choses à l’école ! Découvrez ci-dessous la page du livre de leçons de choses sur le coquelicot. (année 1957). Sources : Premier livre de leçons de choses au cours élémentaire 1ère année - Fernand Nathan - A. Godier - S. Moreau - M. Moreau Photo ChR : la rue Pierre Louguet, à proximité du parc du Vallon Saint Loup, il y a quelques années : Coquelicots sur le talus SNCF. Bonne soirée et à demain. la rue Pierre Louguet, à proximité du parc du Vallon Saint Loup, il y a quelques années : Coquelicots sur le talus SNCF. Leçon de choses : le coquelicot

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la chasse aux colimaçons

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, c’est Fernand Guilbert (13 ans), élève de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie qui nous raconte : La chasse aux colimaçons. Jeudi après-midi, comme il pleuvait, maman me dit : - « Si tu allais à la chasse aux colimaçons, cela nous ferait un petit repas ». Alors, j’endossai mon manteau le plus chaud, et j’enfilai les bottes de caoutchouc à papa ; pendant ce temps, il me prépara un sac et un bâton. Quand tout fut prêt, je partis vers le fossé de l’Egoutier. Arrivé sur le bord du ruisseau, à l’aide de mon bâton, je fouillai les herbes, les orties, … pour y trouver des escargots. Tout à coup, au pied d’une chêne, je vis un superbe colimaçon, un gros blanc, je le mis dans mon sac, puis je continuai ma chasse. Après avoir fait le tour du fossé, je rentre à la maison, content de ma récolte. Mais, arrivé dans la cuisine, je fus tout surpris de voir qu’il ne me restait plus que douze colimaçons ; je me demandai d’où cela provenait. Je regardai et je vis un gros trou dans mon sac, par lequel mes malins escargots s’étaient enfuis. Alors, maman se moqua de moi et me dit : - « Une autre fois, il faudra faire plus attention ». Quant à moi, j’étais désolé d’avoir fait tout ce chemin pour douze malheureux colimaçons ! ….. Sources : texte de Fernand Guilbert- Classe de Monsieur Gobin En grappillant - revue mensuelle. École publique de garçons de St Jean de Braye - Loiret 2ème année - numéro 7 - Avril/ Mai 1948. Photo gratuite: Internet : Escargots Excellente soirée à tous, et à demain. Escargot Escargots

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La souris

Bonsoir à toutes et à tous, Comme nous, vous aimez les textes libres écrits par les enfants de l’école de la mairie à Saint Jean de Braye de 1947 à 1949. Georges Gobin, instituteur, pratiquait les méthodes Freinet. Vous avez découvert depuis le début de l’année 2023, 26 de ces textes, et vous avez dû constater qu’ils ont souvent comme objet : les petits animaux ou oiseaux, la nature, les travaux du jardin et des champs, etc.… Les enfants d’aujourd’hui ne semblent plus désormais avoir les mêmes centres d’intérêts qu’il y a plus de 75 ans ! Enfin, une chose est sûre, ces textes rappellent aux grands-parents d’aujourd’hui de biens agréables souvenirs. Aussi, nous remercions à nouveau M. Claude Bourdier qui a eu la gentillesse de nous prêter les revues mensuelles de la coopérative scolaire de l’école de la mairie, en sa possession. Et pour lui faire plaisir, ce soir, nous publions un texte qu’il a lui même écrit en 1947 : La souris. Dimanche, j’ai tué une toute petits souris grise. Nous étions en train de déjeuner dans la cuisine. Tout à coup, ma petite sœur me dit : - « Claude, regards la souris ! » Vite je me retourne et je vois une toute petite souris qui trottine à travers la cuisine. Je m’approche tout doucement pour l’attraper. Aussitôt, la souris se sauve et se réfugie entre le mur et ma boîte de soldats d’aluminium. Immédiatement, je presse légèrement la boîte contre le mur et la souris se trouve prise. J’appelle mon chat Blanc-Blanc qui accourt, s’amuse avec la souris, la retourne d’un coup de patte, la laisse courir un peu, et finalement la croque. Sources : texte de Claude Bourdier - Classe de Monsieur Gobin En grappillant - revue mensuelle. École publique de garçons de St Jean de Braye - Loiret 1ère année - numéro 4 – Mai/Juin 1947. Photo :…

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