La Loire – 1 –

Bonsoir à toutes et à tous,

Et si nous parlions ce soir de : LA LOIRE

1008 kms, le plus long fleuve de France. Elle atteint à Saint Jean de Braye son point le plus élevé en latitude 47°54’20’’ au lieu-dit le Larry. Il y a quelques siècles, elle coulait un kilomètre environ plus au Sud.

La commune possédait alors une grande partie de l’Ile Charlemagne rattachée depuis seulement 1908 à St Jean le Blanc. Le déplacement du lit vers le sud a longtemps préoccupé les abraysiens qui voyaient une partie de leurs pâturages disparaître dans le lit de la Loire. Voici par exemple la note écrite par le curé de Saint Jean de Braye en 1693 sur le registre paroissial : « Le vingtième avril 1693 la petite rivière Bionne, qui en serpentant autour de nos pâtures et arrosant nos prés allait se jeter dans la rivière de Loire vis à vis la Chevrette (le duit ?) de Saint Loup, acheva de rompre les sables qui la séparaient de la rivière de Loire et se jeta dans la dite rivière entre les églises de Combleux et de Saint Jean de Braye » (Archives municipales de Saint Jean de Braye. 1693)

Le trafic fluvial y fut très important jusqu’en 1870 avant d’être supplanté par le chemin de fer. Plus tard, les « Inexplosibles » et les « Paquebots de Loire » assuraient pour les voyageurs les correspondances avec les trains de grandes lignes. Des levées et des duits (d’abord respectivement appelés turcies et chevrettes) ont été construits à partir du Moyen-Âge et continuellement remaniés pour se protéger des crues et améliorer la navigabilité du fleuve en évitant l’ensablement par le resserrement de son lit.

Les crues et les embâcles suivies de débâcles mémorables jalonnent l’histoire du fleuve. Plusieurs témoignages sont consignés dans les anciens registres paroissiaux.

La première crue historique connue est celle de 572. Jusqu’en 1846, on en a dénombré 156. Les niveaux atteints en 1846, 1856, 1866 figurent sur les murs de Saint Loup et permettent d’avoir une idée de la montée spectaculaire et désastreuse des eaux.

Les embâcles, moins nombreuses, ont quelquefois provoqué des catastrophes au moment du dégel. On peut aisément l’imaginer en se rappelant celle de 1985 les préoccupations qu’elle a causées dans tout l’Orléanais. Chaque année, le passage de la Loire à Saint Loup par Jeanne d’Arc lors des fêtes commémorant son épopée héroïque rappelle l’existence des passeurs de Loire. Entre le Bourg et les Longues Allées, on rencontre la rue du Saumon qui aboutit au chemin de Halage. La pêche au saumon fut autrefois florissante. Aujourd’hui de Saint Loup à Combleux, à pied ou à vélo, on peut y faire de belles ballades le long de notre Loire. A chaque saison, les couleurs changent et on ne se lasse pas d’apprécier le calme de ses berges et pourquoi pas de donner à manger aux canards qui eux préfèrent les bords du canal. Un site exceptionnel inclus dans la partie du Val de Loire inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO le 30 novembre 2000.

Photo de Madame Caillard : Jean Noé

Photo de la traversée de Jeanne d’Arc le 1er mai 2022 : JJR

Très bonne soirée à toutes et à tous, et à demain.

La mère Paluche, passeur de Loire
Traversée de la Loire – Jeanne d’Arc – 1er mai 2022

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