Salle du 96 rue du Fil-Soie

12 novembre 1936 : Le patronage de la paroisse Saint-Marc, locataire du 96 rue du Fil-Soie, organise dans ce local des représentations cinématographiques dont le prix d’entrée et de 0,50 F et 1 F. Cependant il ne dispose pas de l’autorisation nécessaire de la commission de sécurité des salles de spectacles pour de telles représentations et la construction ne répond pas aux normes en vigueur des salles de spectacles. En effet, les films de cinéma facilement inflammables sont dangereux.

Le curé de Saint-Marc présente 2 fois par semaine des séances avec un appareil Pathé-Baby (avec lequel il est impossible de faire du cinéma parlant) et de ce fait n’est pas obligé de se conformer aux exigences de la loi par la construction d’une cabine. Les séances proposées sont présentées par Daniel Lerminier, fils de Me Lerminier bâtonnier de l’Ordre des avocats et conseiller municipal.

Mai 1937

La salle paroissiale de Saint-Marc est située 88 rue du Fil-Soie au rez-de-chaussée d’un local de 6 m x 12 m sans étage appartenant à Mlle Anne-Marie Millet demeurant 34 bis rue Bellebat et qu’elle loue au curé de Saint-Marc.

Chaque dimanche après-midi les enfants du patronage assistent à une séance de cinéma non parlant grâce à Daniel Lerminier et son appareil Pathé-Baby.

Cependant André Chesneau, ouvrier à l’usine d’Ambert et demeurant 41 bis rue du Château-Gaillard a donné 2 séances de cinéma parlant au cours de l’hiver 1937.

30 septembre 1937

M. A. Deslangles membre du Comité Jociste de Saint-Marc sollicite l’autorisation d’organiser des séances de cinéma parlant une fois par mois dans la salle Le Joyeux Abri pour les loisirs des jeunes travailleurs et familles ouvrières du quartier de l’Argonne. L’appareil parlant utilisé est un « Pathé Rural de format réduit 17m/5m à film non flamme et constitué par une lampe incandescence ». Selon la circulaire ministérielle du 29 novembre 1935, il appartient à la 3e catégorie et peut-être installé sans nécessité de l’enfermer dans une cabine. En outre, une porte supplémentaire a été ouverte. Toute la sécurité étant mise en œuvre, l’autorisation municipale est accordée le 18 octobre 1937.

16 décembre 1946 sur injonction de la commission départementale de sécurité des salles de spectacles, la Ville prend un arrêté afin d’interdire de représentations de spectacles dans la salle du Joyeux Abri 94 rue du Fil-Soie. Il est notifié à la fois à Mlle Anne-Marie Millet, gérante et à l’Abbé Edmond Bouard, curé de Saint-Marc.

Le Joyeux Abri ne répondait à aucune des conditions imposées par le décret du 7 février 1941 et constituait un danger permanent pour les spectateurs. La salle s’apparente à une salle de catéchisme. Mlle Millet s’insurge dans un courrier de réclamation.

Le procès-verbal de visite de la commission communale de sécurité en date du 17 mai 1947 indique que la salle peut recevoir une centaine d’enfants, l’installation électrique a été révisée et si le risque d’incendie est néanmoins réduit, quelques travaux sont encore à effectuer.

En 1951 M Pierre Marchenoir reprend le bâtiment pour y développer une boutique d’horloger réparateur. Cette activité sera reprise en 1965 par Marcel Brissard.

Sources :

  • AMO – Cote 1J467 – Commission communale de sécurité. – Autorisations d’ouverture et visites (1935-1955).