Emile ROSSIGNOL – 2 –

Bonsoir à toutes et à tous, Suite de la publication d’hier soir : Emile Rossignol, maire du 14 février 1890 au 15 mai 1904 : La commissions présenta son rapport le 21 mai 1890. Les avis des Commissaires furent très partagés - il n’y eut pas moins de six propositions différentes - car il fallait choisir, lisons-nous dans le rapport « un emplacement assez central pour égaliser autant que possible les distances des points extrêmes de la Commune, tenir compte du groupement des maisons qui est loin d’être régulier, du nombre d’enfants envoyés à l’école par chaque section de la Commune et de la viabilité des chemins pendant la mauvaise saison ; il ne fallait pas aussi trop s’éloigner de l’Église où les enfants vont une fois par semaine suivre le catéchisme ». La majorité de la Commission proposa de choisir pour emplacement le terrain situé à l’ouest du carrefour formé par les croisements des rues de la Vallée et de Grasdoux. La proposition fut adoptée par 12 voix contre 4. La séance du conseil du 18 décembre suivant devait être consacrée uniquement à étudier la délimitation et l’acquisition des terrains nécessaires. Une première escarmouche eut lieu. M. Dervaux, Conseiller, demanda l’ajournement de la séance, ce qui fut repoussé par 11 voix contre 4. Enfin, au cours de la séance du 19 janvier 1891, le Maire annonça qu’il avait été saisi de deux pétitions : l’une demandant que la construction envisagée ait lieu à Vomimbert, l’autre que l’Ecole de Garçons et la Mairie soient maintenues au Bourg ». Avec la plus grande énergie, M. Rossignol demanda au Conseil de confirmer son vote, ce qui fut obtenu par 10 voix contre 5. Le 5 mars 1891, M. Rossignol donna connaissance des résultats de l’enquête « de commodo et incommodo » concernant l’emplacement de la Mairie et de l’Ecole : 300 contribuables ont protesté : - 150 donnent comme…

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Emile ROSSIGNOL – 1 –

Bonsoir, Continuons ce soir avec M. Emile ROSSIGNOL - Maire du 14 février 1890 au 15 mai 1904 Né le 29 juin 1829 à Orléans, M. Rossignol était, croyons-nous, négociant en bonneterie, rue Royale à Orléans. On connaît peu de choses sur lui. Mais des procès-verbaux des séances du Conseil Municipal, il ressort que M. Rossignol était un homme de caractère. Par sa fermeté, il sut faire adopter ce qu’il considérait comme l’intérêt général de la Commune. Malgré l’opposition d’une partie importante de la population et d’une certaine fraction du Conseil Municipal qui s’efforcèrent pendant près de deux ans, d’empêcher le transfert de la Mairie et de l’Ecole de Garçons situées près de l’Eglise, il réussit à imposer leur construction au « Clos des Quatre-Oeufs », à l’ouest du Carrefour des « Rues de la Vallée et de Grasdoux », devenues depuis rue de la Mairie et rue Jean Zay. M. Rossignol n’habitait pas Saint jean de Braye, mais il y possédait une maison de campagne située au numéro 143 actuel de l’avenue Charles Péguy et qui demeura sa propriété de 1883 à 1908. Il fut élu Conseiller Municipal pour la première fois le 6 mai 1888. Dès le 8 septembre 1889, il manifesta l’intérêt qu’il portait à la question scolaire. Il intervint pour attirer l’attention de ses collègues sur l’insuffisance des locaux de l’Ecole des Garçons et suggéra, à titre provisoire, le dédoublement de la classe et son transfert dans un autre endroit dépendant de l’Ecole, ceci en attendant qu’une décision soit prise par le Conseil. M. Rossignol ne put développer plus longuement les motifs de sa proposition car un Conseiller s’y opposa sous le prétexte futile que la question ne figurait pas à l’ordre du jour. A la séance suivante, M. Rossignol renouvela sa proposition, mais le Conseil décida de « surseoir à prendre une décision jusqu’à plus ample…

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Jules GATELLIER – 2 –

Bonsoir, Continuons ce soir, avec Jules Gatellier, Maire de 1908 à 1912 : Jules Gatellier appartenait à cette race d’hommes « convaincus, largement désintéressés, les yeux brillants d’idéal et de passion, naïvement persuadés qu’eux seuls incarnaient l’idéal républicain ». Dès l’origine du mandat de M. Gatellier, une division très nette apparaît au sein du Conseil Municipal : pour la 1ère fois dans le procès-verbal, il est fait mention de « DROITE » et de « GAUCHE », termes tout à fait insolites dans une Assemblée Municipale. Les deux partis étaient égaux en nombre. Il convient de le souligner : c’est sous le mandat de M. Gatellier que la création d’une cantine scolaire fut décidée. La décision de principe fut prise au cours de la séance du 9 août 1908 et la cantine ouverte à la rentrée. Le menu hebdomadaire avait été établi par un règlement : Lundi et mercredi : Soupe et ragoût - Mardi et samedi : pot-au-feu Vendredi : soupe, haricots ou riz. Le prix du repas était fixé à 0,15,mais les familles devaient fournir le pain, la boisson et le dessert. La première année, 11314 repas furent servis. Les recettes s’élevèrent à 1697,10 et les dépenses à 1192,89, ce qui laissa un « boni » de 504,21. Heureux temps où le fonctionnement de la cantine était bénéficiaire ! Le 19 mai 1912, réélu Maire au premier tour, M. Gatellier – qui ne se sentait plus assez jeune – renonça de son plein gré à ses fonctions pour lesquelles ses collègues du Conseil Municipal l’avaient désigné à l’unanimité. C’est alors que M. Gallouédec accéda aux fonctions de Maire. M. Gatellier décéda en pleine guerre le 26 avril 1916, à l’âge de 79 ans. Quelques années avant, le Gouvernement lui avait décerné la Croix de Chevalier du Mérite Agricole. Dans le discours qu’il prononça à…

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Jules GATELLIER – 1 –

Bonsoir, Ce soir, nous allons faire connaissance avec M. Jules Gatellier - Maire du 17 mai 1908 au 18 mai 1912 : Jules Gatellier était, dans toute la force du terme, un enfant de Saint Jean de Braye. Son existence entière s’y est déroulée. Il y était né le 27 décembre 1836 ; il y vécut d’abord au Clos Saint-Martin qu’habitaient ses parents, puis au Coin Buffet où il était lors des combats qui se déroulèrent à Vomimbert le 5 décembre 1870 ; plus tard il s’installa aux Coutures et enfin, après la mort de celle qui avait été la compagne de sa vie, il se retira, non loin de là, chez son gendre et sa fille. « Nous autres vignerons » répétait-il souvent. Son orgueil, en effet, était d’être vigneron. Il en avait, sans répit, mené la dure vie, levé avant le jour, ne se couchant qu’à la nuit. Sa vie de labeur et d’honnêteté, la sincérité de ses convictions républicaines, unie à une grande loyauté dans les relations de chaque jour, désignaient M. Gattelier aux suffrages de ses concitoyens. Il fut élu Conseiller Municipal le 13 janvier 1878. Sauf une interruption de quatre années, de 1892 à 1896, il ne cessa d’être réélu à chaque consultation du suffrage universel. Il fut Conseiller Municipal pendant plus de 34 ans et présida aux destinées de la Commune pendant quatre ans de 1908 à 1912. Le 17 mai 1908, au troisième tour du scrutin par 8 voix contre 8 à Paul Brouard, Maire sortant, M. Gattelier fut élu au bénéfice de l’âge. Son élection marquait l’avènement « d’une couche sociale nouvelle » suivant l’expression de Gambetta. C’était, comme nous l’avons dit plus haut, la fin des « notables » qui détenaient la Mairie depuis près d’un siècle. À suivre ……. Bonne soirée. Sources :Portrait et CPA Villa…

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L’agriculture à Saint Jean de Braye

Bonsoir, Aujourd'hui, une page d'histoire sur l'agriculture à Saint Jean de Braye, parue dans le magazine municipal "REGARDS" du mois d'octobre 2021. Des souvenirs pour les plus anciens, découverte et surprise pour les plus jeunes ! Et oui, autrefois, Saint Jean de Braye était un pays de vignoble. Puis, suite au phylloxéra, les arbres fruitiers ont remplacé les vignes dès les années 1930. Mais, lisez donc, et n'hésitez pas à partager vos souvenirs et à commenter. Très bonne soirée à tous, et à demain. REGARDS du mois d'OCTOBRE 2021 - page 16

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Léopold LEVEAU, Secrétaire de mairie

Bonsoir, Après Louis Gallouédec, maire de 1912 à 1937, voici Léopold, Joseph LEVEAU, secrétaire de mairie du 28 décembre 1908 au 31 décembre 1932, soit 20 années au côté de M. Gallouédec, maire. Qui était Léopold Leveau ? Léopold Leveau est né le dix-neuf septembre 1865 à Gaubertin (Loiret). De 1881 à 1884, il fréquente l’Ecole Normale d’Instituteurs d’Orléans, et obtient le Brevet Elémentaire en 1882. En 1884, il est nommé instituteur à Patay, puis à Beaune la Rolande et à Nogent sur Vernisson où il restera 4 ans. Il quitte Nogent sur Vernisson en 1891, pour Intville la Guétard pour une année. Il est ensuite nommé à la Chapelle sur Aveyron où il restera 4 années, puis à Cernoy pour 4 années également. Dans cette commune, il met en place un cours pour adultes qui rencontre un grand succès. A Loury, de 1900 à 1908, il organise aussi un cours pour adultes, devient le président fondateur de la société de tir. Il est aussi secrétaire trésorier de section de la Mutuelle Scolaire d’Orléans. Le 1er octobre 1908, il prend la Direction de l’école de Saint Jean de Braye, où il exercera jusqu’à son départ à la retraite en 1923. Simultanément, il est nommé secrétaire de mairie par arrêté du maire Monsieur Gatellier le 28 décembre 1908, il remplace Monsieur Pontoise. Monsieur LEVEAU est très consciencieux dans son travail, actif et très dévoué. La grande guerre terminée, il reçoit le diplôme d’honneur pour « ses excellents services comme secrétaire de mairie dans la commune qui a reçu un grand nombre de réfugiés ». En 1921, l’IP (Instruction Publique) parle d’un homme irréprochable, exemplaire, accablé par ses œuvres extrascolaires et très dévoué en œuvres complémentaires de l’école. En 1923, il fait valoir ses droits à la retraite en tant qu’enseignant, mais poursuit le secrétariat de mairie. Parallèlement,…

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Louis GALLOUEDEC – 8 –

Bonsoir, Depuis une semaine, nous vous avons présenté Louis Gallouédec au travers de nos publications; nous allons terminer ce soir avec un peu d'humour et de légèreté : M. Gallouédec était appelé "Loulou" par sa femme, ce qui avait le don de lui déplaire, surtout lorsqu'elle l'interpellait ainsi dans les cérémonies officielles. Accordons lui ce petit travers, M. Gallouédec tenait très serrés les cordons de sa bourse, c'est le moins qu'on puisse dire. Afin de faire quelques économies, lorsqu'il rentrait de Paris en débarquant à la gare d'Orléans, même de nuit, où les taxis attendaient, il partait à pied rejoindre la Motte Fresnaie, 5 bons kilomètres. A une amie qui lui en faisait la remarque, lui déclarant qu'il n'était pas tellement prudent de vagabonder ainsi seul dans la nuit, par les chemins qui ne possédaient pas l'éclairage d'aujourd'hui, il lui répondit après deux secondes : si vous saviez, Madame, comme la campagne de Saint Jean de Braye est belle sous la lune........... Si vous êtes très intéressés par M. Louis Gallouédec, l'homme, sa vie, son œuvre, .......procurez-vous le livre ci-dessous, vous y apprendrez beaucoup de choses. Vous pouvez l'acheter bien sûr, mais vous le trouverez également à la médiathèque de Saint Jean de Braye. Très bonne soirée, et à demain. GALLOUEDEC par G. JOUMAS - Ed. PARADIGME

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Louis GALLOUEDEC – 7 –

Bonsoir, Durant la première guerre mondiale, fin août 1914, M. Louis Gallouédec, maire, décide de suspendre le projet d'ouverture de la seconde école publique de la commune pour y ouvrir l'hôpital auxiliaire numéro 201 à la Pomme de Pin. Ces deux pages sont extraites du catalogue de l'exposition "Saint Jean de Braye dans la Grande Guerre", réalisé par notre groupe avec la ville. Très bonne soirée, et bon dimanche à vous. Hôpital auxiliaire numéro 201 Le récit de Léopold Leveau, secrétaire de mairie

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Louis GALLOUEDEC – 6 –

Bonsoir, Elu en 1912, Louis Gallouédec est le maire de Saint Jean de Braye pendant la première guerre mondiale. Ces deux pages sont extraites du catalogue de l'exposition "Saint Jean de Braye dans la Grande Guerre" réalisé par notre groupe avec la ville. Comme vous pourrez le lire, homme actif et remarquable, Louis Gallouédec a joué un grand rôle, aidant les soldats et accompagnant les familles dans leurs recherches et leurs peines. Très bonne soirée, et bon week-end à vous. Louis Gallouédec, un maire dans la guerre Louis Gallouédec, un maire dans la guerre

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Louis GALLOUEDEC – 5 –

Bonsoir, M. Gallouédec décéda la nuit du 23 janvier 1937 (et non 23 février 1937 comme indiqué sur le bulletin municipal de 1966) à l’âge de 73 ans dans sa propriété de la Motte Fresnaie à Saint Jean de Braye, après une courte maladie. Suivant le désir du défunt, ses obsèques eurent lieu le plus simplement possible, sans fleurs, ni couronnes, ni discours. Dans ses dernières volontés, il avait, en effet, stipulé : « Pas de couronnes » « Une seule fleur sur ma bière » « Pas de discours » « Sur ma tombe, un nom, deux dates, que le temps effacera » « J’ai pour devise philosophique : « On croit ce qu’on peut, non ce qu’on veut. Nul n’est responsable que du soin qu’il a mis à chercher la vérité ». M. Jean Zay, Ministre de l’Education Nationale, toutes les personnalités officielles du département assistaient aux obsèques qui eurent lieu le 26 janvier au milieu d’une foule évaluée à 3000 personnes. A cette occasion, le Journal du Loiret, organe royaliste, écrivait : « Bien que ne partageant pas les opinions politiques de M. Gallouédec, nous reconnaissons que celui-ci était une personnalité et qu’il a honoré grandement notre département ». Après cette sèche énumération des principales étapes de la vie de l’ancien maire de Saint Jean de Braye, nous conclurons par un extrait du discours prononcé par M. Henry Roy, Sénateur du Loiret, lors d’une cérémonie en l’honneur de M. Gallouédec : « La vie tout entière de Gallouédec est un exemple éminent de ce que peut la volonté. Il est né d’une famille nombreuse et modeste. c’est sur lui surtout qu’il a pu compter pour faire sa vie. Il l’a remarquablement réussie. » FIN Très bonne soirée à tous, et à demain. Sources : bulletin municipal numéro 3 de décembre 1966 - Photo JJR M. Gallouédec repose au cimetière de Saint Jean de Braye

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