La mort lente du canal d’Orléans – 2 –
Bonsoir à toutes et à tous, Dans le bulletin municipal numéro 9 de Janvier 1973, on pouvait lire l'article suivant : La mort lente du Canal d'Orléans.Hier soir, nous avons publié la 1ère partie, voici donc la seconde :Une journée mémorable. Enfin le grand jour de l'inauguration arriva. C'était le dimanche 3 juillet 1921. Sanglé dans sa redingote étoilée de la rosette de la Légion d'Honneur, M. Le Trocquer, Ministre des Travaux Publics avait été invité à présider cette cérémonie. Lorsque le train entra en gare d'Orléans une certaine effervescence régnait dans la salle des pas-perdus. Cependant, si l'on en croit un chroniqueur de l'époque, qui ne passait pas d'ailleurs pour avoir la fibre particulièrement républicaine, ce n'était pas pour accueillir le Ministre que les Orléanais étaient venus si nombreux. Ce qu'ils attendaient c'étaient les journaux de Paris car, ce matin-là,« leur sympathie douloureuse allait en fait à Georges Carpentier battu au 4ème round par Dempsey ». Hypothèse pour le moins hasardeuse que venait démentir quelques instants plus tard la foule massée à proximité de l'écluse de Combleux et tout au long du canal.On avait bien fait les choses.Sur une longue péniche portant fièrement le nom de « Ville d'Orléans » avait été dressée, à l'intention des personnalités, une tente-salon garnie de fauteuils.Drapeaux et oriflammes flottaient au vent. Précédée d'une flotille de la Société nautique et tirée par deux forts chevaux et deux mulets, le bateau s'ébranla aux accents de la Marseillaise et se mit à fendre gracieusement l'eau du canal.Arrivé au pont de Saint Jean de Braye, la péniche ministérielle marqua un temps d'arrêt. La musique locale répandit ses flots d'harmonie, tandis que le Corps des Sapeurs-Pompiers se tenait au garde à vous.M. Gallouédec, Maire de Saint Jean de Braye et éminent géographe qui faisait partie du voyage, fournit alors à M. Le Trocquer toutes explications utiles sur la…