Les vendanges
Bonsoir à toutes et à tous, C’est le temps des vendanges ! Ce soir, Michel Lambert, élève de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie en 1947, nous raconte : Les vendanges. Cette année, je suis allé en vendanges chez mon beau-frère pendant une semaine. Nous sommes une vingtaine de vendangeurs et de vendangeuses, tous jeunes et gais. Le matin, après avoir bien mangé, nous partons travailler pour huit heures. Quelquefois, les vignes sont assez loin, alors nous montons en voiture. Et tout le long du chemin, les chants et les rires résonnent et tintent dans le léger brouillard du matin. En arrivant dans la vigne, nous nous répartissons et deux par deux, nous prenons une « sillée* ». Nous commençons à vendanger à l’aide de notre sécateur et les belles grappes noires et luisantes vont s’écraser dans le fond de notre boisseau encore vide. Le travail se poursuit ainsi jusqu’au midi parmi les rires et les chansons. A midi, nous rentrons pour déjeuner et vers deux heures et demie nous repartons au travail. L’après-midi, comme le matin, se passe dans la gaieté et dans la joie. La journée finie, le cœur joyeux de la tâche bien remplie, nous rentrons à la maison où un dîner réconfortant nous attend. Mais le travail n’est pas fini, car il nous reste à transvider le contenu des baquets dans les cuves pour que le vin fermente. Texte de Michel Lambert – revue mensuelle de la coopérative scolaire – 2ème année – numéro 1 – Octobre 1947. CPA : Collection G. Creusillet Bonne soirée à tous, et à demain. * Une sillée : rangée de ceps de vigne