Henri Gaudier-Brzeska – 6 –

Bonsoir à toutes et à tous, Henri Gaudier-Brzeska : Suite Mais l'événement capital qui marque une rupture dans l'œuvre de Gaudier-Brzeska est la rencontre qu'il fait en juin 1913 avec Ezra POUND.Cet érudit, poète américain, intellectuel non-conformiste, a permis à Gaudier de se révéler à lui-même et l'a entraîné vers des voies résolument modernistes.Henri à 22 ans, c'est un tournant dans sa carrière. Il se libère de l'influence de Rodin et cela se voit immédiatement dans les productions de l'époque.Il abandonne son emploi pour se consacrer entièrement à son travail d'artiste : Sophie reste perplexe devant cette évolution. Par l'intermédiaire d'EZRA Pound, il adhère au vorticisme, mouvement d'avant-garde, turbulent et relativement confus, qui tente d'opérer une synthèse originale entre le cubisme français jugé trop statique et le futurisme italien trop dynamique. Gaudier-Brzeska est une des forces vives de ce mouvement : il y trouve un climat stimulant qui le confirme dans son évolution et lui permet d'avancer vite. Les nouvelles voies qu'il explore l'amènent très près de l'abstraction. Ses sculptures d'alors sont l'aboutissement de nombreuses études de plus en plus dépouillées, visant à l'essentiel. Les masses sont simplifiées et dénaturalisées, les formes sont allusives, alliant les tendances de l'époque et les influences primitives : art nègre, orientalisme, etc............... Les sculptures réalisées entre juillet 1913 et juillet 1914 sont les plus belles et les plus importantes.Elles témoignent d'un art nouveau, original et personnel que Gaudier-Brzeska n'a pas eu le temps hélas de confirmer mais qui influença toute une génération d'artistes.Alors qu'il commence à être connu et qu'il expose à Londres, la guerre éclate.Gaudier ne se sent d'abord pas concerné. Et puis, il décide ............................... à suivre.... Sources : Henri Gaudier-Brzeska - 1891-1915 - Vu et raconté par les élèves du Lycée Professionnel de Saint Jean de Braye. Oeuvres diverses de l'époque : Marteau de porte - Femme…

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Henri Gaudier-Brzeska – 5 –

Bonsoir à toutes et à tous, Henri Gaudier-Brzeska : Suite En 1912, il a 21 ans. Il refuse de faire son service militaire malgré les pressions du maire de Saint Jean de Braye. Celui-ci lui envoie en effet, une lettre mémorable lui enjoignant de rentrer faire son devoir : "Venez vite, mon cher enfant, réparer la faute que vous avez commise". C'était mal connaître Gaudier qui lui répond par huit pages d'invectives. Il se place ainsi en position de déserteur. 1913, est une année essentielle.Il s'installe dans un atelier qui sera le moyen et le symbole de son émancipation. Ses rapports avec Sophie deviennent de plus en plus difficiles. Il sort beaucoup, rencontre des gens, s'habille de manière excentrique pour offusquer les bourgeois : chemise rouge, cape et chapeau noirs. sa malice est féroce, son humour érotique.Il rencontre Horace BRODZKY, WOLMARK, aussi bohèmes que lui, ainsi qu'un groupe d'artistes influencés par Matisse et "les Fauves". C'est dans ce contexte qu'il réalise de superbes pastels dont le portrait de Sophie Brzeska (voir publication d'hier soir) et celui de Brodsky.Il travaille comme un forcené, le jour dans un bureau pour gagner sa vie, la nuit il dessine et sculpte.Brodsky raconte qu'il est resté des nuits à regarder Henri tailler la pierre : "il travaillait d'une manière inquiétante, dit-il, apparemment sans méthode". Cet ami fidèle admire en Gaudier l'assemblage "d'un faune, d'un clown, et d'un bourreau de travail". Fin 1913 : 22 ansMais l'événement capital qui marque une rupture dans l'œuvre de Gaudier-Brzeska est ........................................... à suivre. Photo de l'oeuvre "Maternité"Bonne soirée à toutes et à tous, et à demain Maternité - Oeuvre de HGB

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Henri Gaudier-Brzeska – 4 –

Bonsoir à toutes et à tous, Henri Gaudier-Brzeska : Suite Cette première année londonienne est marquée par la pauvreté et la solitude. Ils ne connaissent personnes, survivent tant bien que mal grâce à des petits emplois et se chamaillent continuellement. Elle est instable et acariâtre, lui coléreux et entier. Leur passion est forte mais trouble à la fois : rapports de mère à fils mais aussi d'amants promis l'un à l'autre. Contre toute logique, leur liaison durera jusqu'en 1914. Fin 1911, ils se font passer pour frère et sœur et décident d'accoler leurs deux noms. A partir de 1911, Henri signera ses oeuvres GAUDIER-BRZESKA : elles ne sont d'ailleurs pas nombreuses cette année, même s'il continue à se passionner pour l'art et pour Rodin qui reste son modèle. Au cours de l'année 1912, il commence à sortir de son isolement. Il fait la connaissance de journalistes et d'artistes dont Jacob EPSTEIN qui remarque son travail. Il obtient quelques commandes et publie des dessins dans une revue.En fait, sa véritable chance est de pouvoir pénétrer les cercles artistiques où le couple Henri-Sophie ne passe pas inaperçu. Gaudier est passionné, intarissable dès qu'il s'agit d'art, il porte des jugements sans nuances; Sophie est impossible, se brouillant très vite avec les amis de la veille, elle est jalouse, soupçonneuse. Elle en veut à Henri de son début de succès alors qu'elle cherche en vain depuis des années à se faire publier. Son soutien et son amour restent néanmoins déterminants. En 1912, il a 21 ans. Il refuse de faire son service militaire...................................................................à suivre. Sources : Henri Gaudier-Brzeska - 1891/1915 - Vu et raconté par les élèves du Lycée Professionnel de Saint Jean de Braye Bonne soirée à vous, et à demain pour la suite. Portraits de Sophie, de son père M.Gaudier. M. Gaudier (père d'Henri) Sophie B

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Henri Gaudier – 3 –

Bonsoir à toutes et à tous, Henri Gaudier : suite C'est ainsi qu'en mai 1910, à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, il rencontre et fait la connaissance de Sophie Brzeska.Une étrange histoire d'amour commence, extravagante et paradoxale. Sophie a 39 ans, le double d'Henri. Elle est polonaise.Comme lui, elle est seule, elle est anarchiste et a des ambitions artistiques : elle veut écrire.Elle est passablement aigrie par une enfance malheureuse et des échecs sentimentaux. Elle vit mal sa condition pauvre de gouvernante.Quand elle rencontre Henri, elle reprend confiance mais reste sur la défensive; elle l'aimera comme une mère, ou une sœur, et fixe définitivement les limites d'un amour chaste, presque mystique. En octobre 1910, le couple insolite vient se reposer quelque temps à Saint Jean de Braye.Henri présente Sophie à ses parents qui manifestement ne sont pas ravis.On s'empresse de louer pour elle une chambre dans le village voisin, Combleux, où éclatera un mini-scandale.Une lettre anonyme accuse la pauvre fille de prostitution et elle doit subir une enquête de moralité.Elle est effondrée et Henri furieux.Ils décident de repartir pour Paris.Là, Henri ne trouve pas de travail et se trouve confronté au problème de la conscription.Pas question pour lui de faire son service militaire !Ses convictions antimilitaristes, exacerbées par l'incident de Combleux et par la misère, le poussent à s'exiler.Il réussit à convaincre Sophie de le suivre.Le couple débarque à Londres, sans argent, au début de 1911.Cette première année londonienne est marquée par la pauvreté et la solitude.à suivre ...................... Sources : Henri Gaudier-Brzeska - 1891/1915 - Vu et raconté par les élèves du Lycée Professionnel de Saint Jean de Braye. Bonne soirée à vous, et à demain. Portraits et photos de Sophie et Henri Portrait de Sophie Brzeska Portait de Sophie Brzeska Portrait de Henri Gaudier Henri Gaudier

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Henri Gaudier – 2 –

Bonsoir à toutes et à tous, Henri Gaudier : suite Comme Péguy et Gaston Couté, Henri Gaudier est donc un enfant de l'Orléanais. L'influence du pays natal est sans doute plus importante qu'on ne le pense généralement : soulignons par exemple la fréquence du thème animalier et les analogies entre certaines sculptures de Gaudier et des oeuvres gallo-romaines exposées au Musée Archéologique d'Orléans. Henri se retrouve donc à Bristol où il suit distraitement les cours au collège. Il fréquente les musées et les zoos pour y faire des croquis de sculptures et d'animaux. Sa bourse épuisée, il quitte l'Angleterre en avril 1909.Il traverse la Hollande, la Belgique, passe par Cologne et Francfort, séjourne quelques temps à Nuremberg et arrive enfin à Munich où il est hébergé chez le Docteur Uhlemayer : personnage important pour Gaudier qui corespondra longtemps avec lui par la suite. De quoi vit-il à cette époque ? Pourquoi a t il choisi l'Allemagne ? On ne sait pas trop !C'est à ce moment là qu'il écrit à ses parents sa décision de se consacrer à L'Art. Il dessine, il lit beaucoup, apprend très facilement les langues, s'intéresse vraisemblablement aux travaux des expressionnistes allemands, il n'a pu ignorer Kandinsky qui était aussi à Munich à cette époque. Il rentre en France en octobre 1909, mais il ne veut pas reprendre des études commerciales.Il préfère gagner sa vie tant bien que mal.Installé à Paris, il fait des traductions, de la sténographie, des maquettes pour tapis.....Il fréquente les milieux anarchistes. C'est à cette époque qu'il déclare sa préférence pour la sculpture bien qu'il continuera toujours à dessiner beaucoup.Il admire Rodin et Michel-Ange, se passionne pour l'anatomie, étudie intensément. C'est ainsi qu'en mai 1910, à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, il fait une rencontre ................................à suivre______ A Saint Jean de Braye, le 30 janvier 1970, le Conseil Municipal décide…

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Henri Gaudier – 1 –

Bonsoir à toutes et à tous, Depuis hier soir, vous êtes quatre à avoir identifié la maison Gaudier à Vomimbert, bravo ! Mais qui était donc Henri Gaudier ? Henri Gaudier est né le 4 octobre 1891 à Saint Jean de Braye dans la petite maison située à l'époque au 8 route de Pithiviers, quartier de Vomimbert. Sa famille est modeste, son père est menuisier-charpentier et sa mère tient une petite épicerie, tous deux installés dans les dépendances de la maison familiale. Joseph, Germain Gaudier et son épouse Marie Gaudier née Bourgoin ont également deux filles Henriette et Renée. Enfant, Henri était un garçon un peu frêle, très intelligent, excellent élève de l'école communale (école de la mairie) dirigée par Monsieur Pontoise. Il s'intéressait déjà beaucoup au dessin et possédait des dons artistiques exceptionnels qui étonnaient son maître et son entourage. En 1903, il entre à l'école primaire supérieure Benjamin Franklin à Orléans. Il s'y montre un brillant élève. Son professeur d'Anglais, Monsieur Roux, intervient pour l'attribution d'une bourse de trois mille francs en sa faveur. Cette bourse permet en 1906 au jeune Henri, âgé de 15 ans, de partir en Angleterre deux mois pour "étudier les méthodes de travail à l'étranger". En 1908, il retourne en Angleterre grâce à une seconde bourse destinée à l'initier "aux affaires" : son père voulait qu'il fasse du commerce. A suivre ... ............. La ville de Saint Jean de Braye a acquis la maison natale de Henri Gaudier en 1982. Des élèves du lycée technique du bâtiment de Saint Jean de Braye ont restauré cette maison entre 1985 et 1989 et celle-ci est affectée à l'association Art'Braye. Sources : Henri Gaudier-Brzeska - 1891/1915 - Vu et raconté par les élèves du Lycée Professionnel de Saint Jean de Braye + livre de François Marchand. Photos : JJR La maison aujourd'hui

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Question du 25 mai 2022

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir : une question ! Quel personnage est né dans cette maison abraysienne ? Nous attendons vos réponses et vous souhaitons une excellente soirée. à demain Quel personnage est né dans cette maison abraysienne ?

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René PELLETIER

Bonsoir à toutes et à tous, Après Bernard Cognet la semaine dernière, parlons ce soir de René Pelletier : Né le 12 septembre 1922 à Orléans, René Pelletier, ancien résistant, dernier rescapé abraysien de la déportation du camp de concentration de Mauthausen, nous a quittés le 28 août 2019. Un lourd passé qu'il a vécu, durant la période de 1943 à 1945, qu'il a choisi de raconter dans un petit fascicule « afin de ne plus voir ce que j'ai vu, et surtout que ceux qui viendront après moi, n'oublient pas ce qui s'est passé dans les camps nazis », a-t-il paraphé dans un livre de mémoires, édité en septembre 2018 par la ville de Saint-Jean-de-Braye. "Ma déportation" , raconte l'enfer de ce qu'il a vécuUn ouvrage broché, dont un exemplaire dédicacé par (l'ancien maire) David Thiberge lui a été remis, à l'occasion d'une émouvante cérémonie, le samedi soir 15 septembre 2018, à la mairie, salle du Conseil Municipal.Un événement présidé par Olivier de La Fournière, alors adjoint à la jeunesse, la petite enfance et aux personnes âgées, qui n'a pas manqué d'accompagner son geste, par un bel hommage, en présence de ses proches et de ses amis. Tout juste âgé de 96 ans, René Pelletier a exprimé sa gratitude et rappelé qu'il avait attendu presque 25 ans avant de raconter, à ses enfants et petits enfants, l'enfer qu'il a vécu.Un recueil de 75 pages intitulé "Ma déportation", tiré à 1.000 exemplaires, est depuis disponible dans les établissements scolaires de la ville, ainsi qu'à la médiathèque de la commune. Sources : la république du centre - numéros de REGARDS, le magazine municipal de St Jean de Braye - Photos France Bleu - Ville de St Jean de Braye. Bonne soirée et à demain.

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René CASSIN

Bonsoir à toutes et à tous, Comme nous vous le disions hier soir, c'est après la cérémonie du 11 novembre 1988 à St Jean de Braye, qu'a eu lieu l'inauguration de la rue René Cassin, à proximité de la Résidence de la Haute Croix. A l'occasion de ces cérémonies, la ville avait invité Madame René Cassin dont nous avons parlé hier soir, et Monsieur Léopold Moreau, Président d'honneur à la Fédération des combattants et prisonniers de guerre et des combattants d'Algérie, Tunisie, Maroc. - "Une rue René Cassin est tout un symbole, elle porte le nom d'un des hommes qui a fait le plus pour que vive la France, pour que la dignité et l'identité des hommes soient totalement respectées". Léopold Moreau souhaite de plus "que le nom de René Cassin demeure toujours présent, que sa vie, que son œuvre servent d'exemple à tous ceux qui sont épris de pain, de liberté et de justice". Il rappelle aussi que, il y a un peu plus d'un an, le 5 octobre 1987, René Cassin prenait sa place au Panthéon. René Cassin, né en 1887, mort en 1976, est originaire d'une famille juive. Docteur en droit, il commence par l'enseignement. Pendant la Seconde Guerre, il participe activement à la Résistance. Après la guerre, il milite pour que l'Unesco fixe son siège à Paris et représente la France à l'ONU. Il est un des inspirateurs et des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme avec Eleanor Roosevelt. Il a ajouté à la déclaration de 1793, dans le premier article, la notion de "dignité", "tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits". Le 19 juin 1940, il embarque pour Plymouth rejoindre le Général de Gaulle. Il participe à l'élaboration de la Constitution de la Vème république et reçoit en 1968 le prix Nobel…

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Ghislaine CASSIN

Bonsoir à toutes et à tous, Hier soir, nous vous demandions d'identifier la femme, à droite sur la photo, près du député-maire de l'époque, Monsieur Jean-Pierre Lapaire et vous demandions également la raison pour laquelle elle se trouvait ici, ce jour là. Voici donc les bonnes réponses : Cette personne se nomme Ghislaine CASSIN, épouse de René CASSIN.Ce jour-là, la ville de Saint Jean de Braye avait invité Madame Cassin à l'occasion de l'inauguration de la rue René Cassin, qui eut lieu devant les actuelles Salles Cassin, après la cérémonie du 11 novembre 1988.Pour mémoire, la bibliothèque municipale était installée à cet endroit avant la construction de la médiathèque. Nous consacrerons la publication de ce soir à Madame Cassin uniquement, et nous vous parlerons seulement demain soir de René Cassin, son mari. Madame G. Cassin rejoint son époux à Londres dès 1940.C'est dans la lutte que sont nées ses convictions sur les droits de l'homme.Elle fera partie très tôt des fonctionnaires de l'UNESCO et sera une des cofondatrices du "Courrier de l'Unesco".A Saint Jean de Braye, elle s'est déclarée fière d'inaugurer une rue portant le nom illustre de son époux et satisfaite de constater que la lutte pour le respect des droits de l'homme continue à revêtir une importance capitale.Elle regrette cependant qu'aujourd'hui les droits de l'homme soient encore bafoués dans de nombreux pays et souligne que le respect des droits de l'homme commence par l'éducation des enfants. Belle soirée à vous, et à demain.Sources : République du Centre-Ouest du lundi 14/11/1988 Inauguration de la rue René Cassin - La Rep

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