Michel de la Fournière nait à Paris le 6 janvier 1933. Son père meurt à la guerre en 1940.
L’enseignant
Après des études aux lycées Buffon et Louis le Grand, il passe l’agrégation d’histoire en 1959. Son engagement militant le conduit très tôt à exercer des responsabilités au sein de la Jeunesse étudiante chrétienne ( JEC) et du monde étudiant. En pleine guerre d’Algérie, en 1956, il est élu président de l’Union nationale des étudiants de France ( UNEF). Il enseigne d’abord au Mans, puis durant quatre ans à Rabat. En 1965, sur sa demande, il est nommé à l’Ecole normale d’instituteurs du Loiret à Orléans, puis ensuite professeur d’histoire en classes préparatoires au lycée Pothier. Il assure aussi, avec son collègue Jean-Marie Flonneau, l’animation du service éducatif des archives départementales. Il habite alors rue Saint Marc jusqu’à son décès en 1988.
L’homme politique
Il adhère au PSU dès sa fondation en 1960 et travaille étroitement auprès de Michel Rocard avec lequel, il rejoint le parti socialiste (PS) en 1974, après le processus des Assises du socialisme. Il est candidat pour le PSU aux législatives de 1968 dans la 1ère circonscription (Orléans sud) et aux cantonales de 1970 dans la canton St Marceau-La Source. En 1970, avec Antoine Prost et quelques amis, il crée le groupe d’études municipales de l’agglomération orléanais (GEMAO) qui édite une revue « Orléans Tribune » puis « La Tribune d’Orléans ». Cette publication participera activement à l’animation du débat sur les questions municipales jusqu’en 1983. Aux municipales de 1971, il conduit une liste « pour un nouvel Orléans » composée de membres du PSU, du GEMAO et de militants associatifs et en 1977 il est tête d’une liste d’union de la gauche en 1977. En 1982 il est élu conseiller général du canton Saint Marc-Argonne et il siège au conseil municipal de 1983 à 1988. Membre du Comité directeur du PS depuis 1975, puis du Bureau national, il en devient secrétaire national (1981- 1984) et crée le Secrétariat national aux Droits de l’Homme.
Le diplomate
A partir de 1981, il commence une carrière de diplomate; il entre au cabinet de Jean-Pierre Cot, ministre de la coopération, comme Conseiller technique, puis il est nommé Conseiller culturel, directeur de la coopération à Alger. En 1986, peu après la chute de la dictature de Duvalier, il est nommé ambassadeur de France à Port au Prince en Haïti. Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur et décoré par la Président de la République, François Mitterrand en février 1988. Michel de la Fournière décède à Orléans le 4 septembre 1988.
L’école Michel de la Fournière
En 1991, la municipalité d’Orléans décide d’honorer sa mémoire en donnant son nom à l’école de la Barrière Saint Marc. L’école Michel de la Fournière est inaugurée par Lionel Jospin, ministre de l’Education nationale, le 23 novembre 1991.
Publications
- Le syndicalisme étudiant – En collaboration avec François Borella – Le Seuil (1957)
- Les inondations de la Loire (1971),
- La belle Epoque dans le département du Loiret (1972),
- La naissance du sport dans le Loiret ( 1975)
- Citoyen dans sa commune, propositions municipales socialistes – En collaboration avec Jean-Pierre Worms – Flammarion (1975)
- Construisons Orléans – en collaboration avec Michèle St Rémy – Presse du Val de Loire (1977)
- Un jour la Communale – En collaboration avec Jean-Marie Flonneau – Association de l’Amicale des anciens élèves de l’Ecole normale d’Orléans (1981)
- Orléans sur Loire – Hier et Demain – GEMAO – Tribune d’Orléans – 1983
- Ecrits (1951-1988) – Recueil des textes de Michel de la Fournière, édité par l’association « Actualité de Michel de la Fournière (1991)
- Ecrits (1951-1988)- Recueil de textes de Michel de la Fournière édité par l’association « Actualité de Michel de la Fournière » (1991)