En 1954, André Lavrat construit avec Jacques Bernardeau le Rool-Boul, un manège forain constitué d’une sphère métallique de 1300 kg et 2,5 m de diamètre, à claire-voie, qui roule sur elle-même à 200 tours par minute en étant actionnée par des séries de roues mues par un moteur.
Dans la première version, les roues étaient disposées sur la plateforme arrière du camion Berlier en cercle autour du Rool-Boul.
La sphère métallique dans laquelle les clients étaient invités à prendre place divaguait sur un plateau à bascule et rebondissait sur les pneus disposés sur la rambarde, à la manière d’une balle de ping-pong.
Il fut présenté pour la première fois à la Foire du Mail d’Orléans en 1954.
Dans la seconde version (en 1962), la boule est mue par des roues disposées sur des mats devant (entre la plateforme et la cabine) et derrière le camion, ce qui permet de décupler la vitesse. A cette époque, le jeune public se rêve en Youri Gagarine ou John Glenn. Le Rool-Boul est proposé comme dispositif d’entrainement des cosmonautes.
Une version « Cosmos 2000 » est d’ailleurs à l’étude, avec la sphère métallique enserrée dans un véhicule aux formes de fusée. Le projet sera abandonné.
L’accès n’est plus autorisé au public mais un cosmonaute (Guy Courtois) y prend place. Lors d’une représentation sur une place de Bourges, un incident technique fait craindre à André Lavrat que la boule ne quitte son logement et ne s’écrase sur le public. Confronté à des problèmes de rentabilité (les badauds avaient trop peur d’entrer dans la machine), le Rool-Boul sera remisé. Il sera exploité une dernière fois lors d’une émission de FR3 intitulée « Cosmonautes en péril. Au secours ! Terre ! Aidez-nous ! » à l’occasion d’un premier avril.
Le Rool-Bool sera dans un premier temps exposé devant l’atelier de André Lavrat à Saran, puis sur un rond-point à proximité du centre de valorisation des déchets de Saran.
Jacques Bernardeau a produit une réplique du Rool-Boul en modèle réduit qui a été présentée lors de l’exposition de 2019.