Bonsoir à toutes et à tous,
Terminons ce soir, la publication de l’article » La mort lente du canal d’Orléans » paru dans le bulletin municipal de Janvier 1973 :
L’Inexorable déclin.
Hélas, l’euphorie des discours prononcés à cette inauguration devait être éphémère. Au fil des années, l’activité batelière allait rapidement décroître. En 1948, on comptait sur la main les péniches qui remontaient encore jusqu’à Orléans.
Encore n’étaient-elles pas de faible tonnage. Il s’agissait de bateaux berrichons de 27 mètres de longueur et 2m56 de largeur, pouvant transporter 100 tonnes mais qui, par la suite du peu de profondeur d’eau, n’en chargeaient guère que 50.
les statistiques traduisent cet inexorable déclin :
- 22 000 tonnes en 1929
- 39 000 tonnes en 1930
- 29 000 tonnes en 1931
- 14 000 tonnes en 1938
- 5 000 tonnes en 1948
- nul en 1949.
Le Canal d’Orléans, en tant que voie de transport, avait cessé d’exister.
Des millions avaient été jetés à l’eau. Ce qui devait être une source de prospérité devint vite un gouffre de dépenses improductives. En 1935, M. Gallouédec, Président du Conseil général, constatait avec amertume que le canal d’Orléans ne répondait plus aux espoirs qu’on avait mis en lui. En fait, on avait vu trop petit. En 1922, 6 seulement des 27 écluses étaient au gabarit normal. En 1952, on consacra cependant encore quelques millions à la mise en grande section de certains biefs et à la réfection de trois écluses.
Effort inutile. Le progrès était en marche. Le chemin de fer puis les transports routiers achevaient de ruiner toutes espérances. Soumis pour son alimentation aux caprices des étangs de la forêt d’Orléans, le canal fut déclassé.
Il n’est plus aujourd’hui qu’un plan d’eau agrémentant la nature voisine, un appoint touristique et un lieu de loisirs pour de très nombreux pêcheurs.
Sources : Bulletin municipal numéro 9 de Janvier 1973
Excellente soirée à vous et bon dimanche.
CPA : Collection G. Creusillet