Jean Grosbois, résistant, a été adjoint de la municipalité Pierre Chevallier dès 1944. Il a été conseiller général du canton Orléans Saint Marc – St Jean de Braye de 1944 à 1976. Tête de liste aux élections municipales de 1971, il est ensuite 1er adjoint de René Thinat élu maire à l’issue de cette élection et pendant deux mandats. Jean Grosbois a habité la Maison Barillet. Dans le quartier, une ruelle rejoignant la rue de Bellébat, porte le nom du Docteur Jean Grosbois.
L’hommage que Jean-Pierre Sueur a rendu à Jean Grosbois à l’occasion de son décès en 1997 (La République du Centre, 31 juillet 1997)
« Le docteur Jean Grobois vient de nous quitter. Il était estimé des Orléanais en raison de son dévouement et de ses qualités humaines, qu’il sut exprimer aussi bien dans son activité de médecin, très proche de nombreuses familles, que dans l’exercice de ses mandats sélectifs. Il s’était engagé dans la Résistance, et il fut élu conseiller général en 1944, dès le rétablissement de l’assemblée départementale après la Libération. Il fut adjoint au maire pour la première fois au sein de la municipalité de Pierre Chevallier. En 1971, il menait la liste municipale qui fut élue par les Orléanais. Il aurait pu, tout naturellement, devenir maire. Il fut d’ailleurs élu maire par le conseil municipal, mais il démissionna aussitôt. Le conseil municipal désigna alors René Thinat, dont il devint le premier adjoint. Il faut sans doute voir dans cette attitude peu commune, une manifestation du souci qui était le sien de relativiser les choses, de garder une certaine distance par rapport aux enjeux du pouvoir. Jean Grosbois savait donner son opinion sans agressivité, et sans parti pris excessif, jouant en maintes occasions un rôle de conciliateur avec une sagesse propre à apaiser les positions par trop passionnées. Profondément tolérant, il récusa toujours toutes les formes d’autoritarisme. Conseiller général du canton Est qui, à l’époque, outre une partie d’Orléans, comptait les communes des actuels cantons de Saint-Jean-de-Braye et de Chécy, il était très attaché aux élus et aux habitants de ce canton, qui le respectaient profondément. Il vivait d’ailleurs rue Saint-Marc, dans ce canton auquel il fut toujours fidèle. Avec Jean Grosbois, notre ville perd un élu qui fut, durant près de quarante ans, dévoué à sa cause. Elle perd un homme très profondément attaché à l’idéal républicain, un humaniste, un ami. A tous ses proches, je présente au nom du conseil municipal d’Orléans et de tous les Orléanais, nos plus sincères condoléances. »