Immeuble : nom commun, masculin.
Quoi de plus commun, au cœur des quartiers Est et de l’Argonne à Orléans qu’un immeuble et quoi de plus masculin que ces habitations construites par des hommes oubliant un peu leur humanité pour bâtir vite.
Les « hommes de l’art » ont aussi laissé leur côté féminin qui aurait dû les ramener à la raison en atténuant les hauteurs et les concentrations trop denses.
Immeubles construits dans les années 50, 60 et 70 dans l’euphorie du toujours mieux mais aussi du toujours plus ; démolis pour certains dès les années 90 et encore aujourd’hui : le Clos Boudard c’est pour 2020 !
Rénovés, réhabilités et mieux isolés depuis quelques années ; les immeubles ont une vie !
Massacrés à la pelleteuse, comme la tour Massenet et ses 9 étages en avril 1998, explosés en deux fois avec un vacarme assourdissant pour les bâtiments de la rue François Couperin en Octobre 1993, la vie de ces immeubles n’a rien d’un long fleuve tranquille.
Elle est comme celle de la Loire si proche, tantôt calme, tantôt agitée, mais jamais ces immeubles ne laissent indifférent.
Démolis, ils sont remplacés par des plus petits ressemblant plus aux maisons de ville du Centre tout proche. Ils attirent à chaque décennie de nouveaux équipements indispensables et qui manquaient : une mairie de proximité, un commissariat, une maison de la réussite et pour finir l’Argonaute salle de sports, de musique et de débats depuis 2017. D’autres restent à venir : un nouveau collège, une médiathèque plus grande, plus belle.
Les immeubles ont leurs amis : les équipements. Ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Nous l’avions oublié…
Ils nous le disent ces derniers immeubles des années 60, derniers vestige d’une folle époque. Il va falloir « bichonner » ceux d’entre nous qui restent au côté de nouvelles habitations à venir et améliorer plus et mieux la gestion de proximité, le lien entre les hommes, l’emploi…
C’est à ces conditions qu’un immeuble vit !
Auteur : J.P. Peron