Conférence sur le logement d’urgence le 20 novembre 2025

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  • Publication publiée :17 octobre 2025
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AMAE est heureuse de vous convier à une conférence présentée par Sylvie Blanchet intitulée « Orléans et son « baraque-boom ». Le logement d’urgence de 1940 à 1978″.

Le jeudi 20 novembre 2025 à 19h en salle 1 de l’Argonaute (Orléans). Entrée libre et gratuite.

La cité en construction. Archives municipales et métropolitaines d’Orléans.

Résumé

L’histoire est celle des « baraques », constructions provisoires dédiées au logement, qui à Orléans et de 1940 à 1978 ont fleuri sur pas moins de 26 sites.

Si Lorient a compté pas moins de 28 « villages » de baraques (41 pour Le Havre), Orléans, qui n’a été que partiellement sinistrée, n’en a eu qu’un seul : celui des Groues. Edifié en 1945 et résorbé en 1975, ce « village » vivra en quasi-autarcie et connaîtra une évolution sociologique des plus intéressantes. Notons aussi que si différentes villes côtières totalement dévastées ont obtenu d’importants contingents de baraques suédoises ou américaines, Orléans a dû se contenter de baraques de construction française, de conception nettement plus sommaire.

Le secteur nord-est d’Orléans a connu cinq sites d’implantation : les petits ensembles des rues du Poirier Rond, du 11 novembre ou des Hautes Maisons ; mais aussi ceux, beaucoup plus conséquents de la Borde et surtout du Belneuf (80 logements). La démolition de ce dernier, en 1978, vient signer la fin des constructions provisoires orléanaises.  

L’histoire est en conséquence celle de conseils municipaux qui 30 ans durant, jusqu’à la reconfiguration des paysages urbains et sociaux par les « grands ensembles », se doivent de consacrer au logement une très large part de leurs débats … Elle est donc celle de l’une des faces cachées des Trente Glorieuses, dans laquelle les destructions liées à la guerre ont certes leur place, mais ne sont pas le seul élément à prendre en compte.

Présentation de Sylvie Blanchet

Je ne suis pas historienne, tout au plus amatrice d’histoire contemporaine et locale.

Je dispose aujourd’hui, étant retraitée, de temps pour me plonger dans des documents d’archives. Après m’être penchée sur l’histoire de la présence à Orléans entre 1950 et 1967 des troupes américaines de l’OTAN, je me suis intéressée à l’épopée des « baraques ». Sur ces deux sujets, mon approche a été essentiellement sociologique : je me suis donc beaucoup appuyée sur les comptes-rendus des conseils municipaux d’Orléans ainsi que sur divers documents mais j’ai aussi collecté quelques témoignages, tant d’anciens des Groues que de riverains de la cité.  

Les « baraques » sont les ancêtres des « grands ensembles ». J’ai à cet égard été particulièrement frappée par les mécanismes sociaux à l’œuvre aussi bien dans les cités provisoires, dont celle des Groues, que dans les quartiers dits sensibles tels que celui de La Source, que j’ai assez bien connu pour y avoir travaillé une bonne quinzaine d’années auprès d’enfants et de familles : solidarité versus enfermement, paupérisation liée au départ des mieux lotis nantis et à leur remplacement par de plus déshérités constituent en effet autant de traits communs aux premières et aux seconds.  

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