Bonsoir à toutes et à tous,
Dans la famille BROUARD, on était vigneron, négociant en vins, …….. mais aussi Maire !
Monsieur Désiré BROUARD – Maire de juillet 1848 à décembre 1889 :
Propriétaire au Bourg, il était considéré comme un « notable ». Durant les 42 années d’exercice de son mandat, plusieurs réalisations communales et extra-communales modifièrent sensiblement la physionomie de la commune. Une subdivision de compagnie de pompiers fut ainsi formée dès 1848. En mai 1849, le Conseil Municipal décida de donner aux sœurs institutrices de l’école privée de filles, le titre « d’institutrices communales ». Elles exerçaient alors dans une vétuste maison dépendant de l’actuelle propriété « Les Tamaris ». Après l’acquisition de cette propriété par la commune en 1857, une nouvelle construction est réalisée en 1862 permettant ainsi d’accueillir l’école des filles dans de meilleures conditions. Une Société Musicale est créée en 1859 par un organiste qui était d’ailleurs instituteur et secrétaire de Mairie. Pendant plus de 10 ans, des études sont réalisées sur le tracé de la ligne de chemin de fer, les passages à niveau nécessaires et la construction d’une gare. Le cimetière vers le Nord est agrandi en détournant le cours de la Corne. Un bureau de poste ouvre en 1884, route de Gien au lieu-dit « la Haute Croix », muni l’année suivante d’un service télégraphique. En août 1881, pour faire face à l’arrivée du phylloxéra dans les vignes abraysiennes nombreuses à cette époque, des traitements au sulfure de carbone sont effectués. Après arrachage, on plantera, en remplacement, des cépages américains.
En 1865, Désiré Brouard fut élu Conseiller Général. Durant la guerre de 1870, il quitta la commune sans donner la moindre explication. L’adjoint étant décédé, c’est le premier Conseiller municipal qui a eu la délicate et lourde charge de traiter avec les officiers allemands et de résister à leurs exigences. Cette absence lui fut vivement reprochée et s’est ressentie lors des élections municipales de 1871, mais ses qualités humaines, sa « bonté souriante » et le dévouement dont il avait fait preuve auparavant, lui permirent d’être réélu jusqu’à son décès le 27 décembre 1889.
Bonne soirée à vous, et bon week-end.
à demain.
Portait de M. Désiré Brouard : archives municipales de SJDB