Usines d’Ambert – Témoignages – 2 –

Bonsoir,

Ils ont travaillé aux Usines d’Ambert,

ou

Ils en étaient proches,

Ils témoignent :

René PELLETIER – 89 ans en 2011 :

Je suis entré aux usines d’Ambert en 1939. J’avais pour copains  Max et Roland, les deux fils de Marcel GARCIN qui était alors chef du personnel aux usines. Ça aide un peu … Lorsqu’une personne devait être embauchée aux usines d’Ambert, une enquête de moralité était entreprise par le service du personnel.

Je suis entré le premier jour ouvrable après le 14 juillet 1939 et j’ai été très surpris lors de ma première paye de toucher le mois entier.

C’était une bonne usine. On touchait le treizième mois. Il y avait des avantages sociaux ; un jour par semaine, un docteur était à disposition dans l’usine, le Docteur ALAIN, il y avait aussi une infirmière à temps plein, une crèche, un bon centre d’apprentissage ;  des groupes de jeunes partaient en camp dans les Alpes, les enfants du personnel pouvaient aller en colonies de vacances dans des centres appartenant à la CGE. On organisait des rencontres sportives. Tout ceci se ressentait dans l’ambiance de travail au sein de l’entreprise !

J’ai travaillé jusqu’en 1970 à la fonderie et j’ai été sollicité pour prendre le poste de responsable des achats. J’ai accepté ce poste, fort heureusement ! car les fonderies ont fermé un peu plus tard. J’ai quitté l’usine en 1979,  après quarante années passées aux usines d’Ambert si on y enlève deux années de 43 à 45 passées en déportation à Mauthausen. Ce sont des tristes souvenirs que j’ai racontés dans un cahier. Ces pages sont ma participation au devoir de mémoire de cette période. J’ai eu la chance d’en revenir, mon souhait est bien sûr que personne ne revive de telles horreurs.

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Roberte, abraysienne – 87 ans en 2011 :

Mon père était gardien, de jour comme de nuit, aux usines d’Ambert et comme nous habitions dans le quartier de l’Argonne, ce n’était pas très loin pour qu’il se rende à son travail !

J’ai peu de souvenirs des usines ! Mais par contre, je me souviens très bien quand maman m’envoyait porter à manger aux ouvriers grévistes en 1936. J’avais alors 12 ans ; je leur passais la nourriture à travers les barreaux des grilles d’entrée.


Très bonne soirée à tous, et à demain pour un dernier témoignage

Photos transmises par des retraités des usines : Les fonderies – Pages de REGARDS, revue municipale de SJDB


M. René Pelletier

René Pelletier est décédé
La ville édite les mémoires de M. Pelletier, déporté
M. Pelletier bientôt à l’honneur
Les fonderies des Usines d’Ambert

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