Bonsoir,
Hier, la Société ACP (Angenault, Champilou, Piouffre) vous a conté le Gris Meunier, le p’tit vin de Saint Jean de Braye.
Mais, que savez-vous de cette société ?
La société ACP :
En 1884, la famille Champilou, viticulteurs et négociants en vins, fit l’acquisition d’une propriété de dix mille mètres carrés, délimitée au Nord par la ligne de chemin de fer, au Sud par la route, à l’Ouest par un chemin qui allait devenir la rue du Pont Bordeau.
La propriété fut ensuite morcelée en 1950 : la ville acheta la partie Nord alors que la partie Sud fut destinée à l’activité professionnelle du négoce de vins avec la création de la société ACP (Angenault, Champilou, Piouffre). Les activités de la société se développèrent d’une façon importante pour culminer au cours des années 1975 – 1984.
Les infrastructures permettaient de produire 10 millions de bouteilles par an, soit 5000 bouteilles par heure !
La capacité de stockage atteignait 10 000 hectolitres et 7500 hectolitres étaient vendus chaque année.
Vingt-cinq personnes travaillaient chez ACP et la clientèle se composait essentiellement de particuliers
et d’hypermarchés. Les vins étaient vendus dans un rayon de 150 Km en France mais également à l’étranger (Allemagne, Angleterre, Pays-Bas voire Etats-Unis d’Amérique).
En 1998, la maison Champilou s’est installée à l’emplacement de la société ACP (Angenault, Champilou, Piouffre).
Aujourd’hui connue sous le nom de Maison des Jeunes et des Sportifs, elle accueille les Abraysiens et leur propose des activités culturelles et sportives.
La fresque murale de l’ancienne société ACP, illustrant les « Vins des bords de Loire » est bien connue des Abraysiens. Elle est encore à peu près visible mais s’efface malheureusement de plus en plus.
Le Gris Meunier, vin local :
Il faut rappeler que Saint Jean de Braye était une commune viticole depuis son origine. Le cépage « Gris Meunier » le plus utilisé, produisait un vin rouge, léger et fruité très appréciés des connaisseurs.
On dit que les premiers ceps de Gris Meunier furent plantés en Orléanais par Charlemagne. Puis les plantations s’étendirent sur Semoy, Baule, Beaugency, Saint Marc, Chécy, et Saint-Jean de Braye.
D’un caractère différent suivant la veine de terre de la région plantée, Saint-Jean de Braye et Baule, plus fruités, plus bouquetés, produisaient les meilleurs crus régionaux.
A la fin du XIXe siècle, les plantations se raréfièrent de plus en plus. La maladie, le peu de rendement de ce cépage ont lassé, petit à petit, les jeunes vignerons qui préférèrent de nouveaux plants à grand rendement, des « plants américains ». Puis, d’année en année, les vignes ont disparu. Elles ont été remplacées vers 1930 par des pommiers et des poiriers.
Source : documents publiés par la Ville de St Jean de Braye.
Photo ChR : la fresque des Vins des bords de Loire