Les Châtaigniers – (les anciens propriétaires) – 2 – Suzanne Grinberg

Bonsoir à toutes et à tous,

Comme nous vous le disions hier, au décès de la seconde épouse de Jules Jacquet, c’est la fille de celle ci, Suzanne Grinberg-Aupourrain qui reste propriétaire du domaine des Châtaigniers.

Qui était cette femme ?

Suzanne GRINBERG née Suzanne, Claire, Yvonne AUPOURRAIN, Fille de Claude Aupourrin, employé de chemin de fer et d’Adeline Courtois, vivant à Orléans, est née le 6 juillet 1888.

A 17 ans, elle épouse Bercu GRINBERG (1880-1973) à Orléans.

Bercu Grinberg est un médecin de nationalité roumaine, issu d’une famille juive de Bucarest et exerçant à Paris. Ils auront trois enfants.

Suzanne GRINBERG est la neuvième avocate de France lorsqu’elle prête serment en 1909, elle a 21 ans. Tout au long de sa vie, elle est une militante exemplaire dans sa réussite professionnelle. Elle défend d’abord la cause suffragiste et se montre très active à la Ligue pour le suffrage des femmes, dont elle est présidente en 1926. Elle joue également un rôle important dans la défense du statut de la femme mariée et la cause féminine en général. Parallèlement, Suzanne GRINBERG s’investit dans le domaine corporatif et créée l’association des femmes juristes. Elle sera souvent la première : Première femme admise à la direction de la confédération des travailleurs intellectuels. Première femme élue membre du comité de l’association des avocats. Première femme Chevalier de la Légion d’honneur à titre professionnel en 1933. En 1939, elle fonde avec Louise Weiss le centre de propagande pour la grandeur du pays, puis, en 1940 rejoint sa maison « Des Châtaigniers » à Saint Jean de Braye, en bord de Loire. Son attitude pendant l’Occupation ainsi que sa réputation expliquent sa nomination en août 1944 comme conseillère municipale d’Orléans, par décret du Commissaire de la République. A la fin de sa vie, Suzanne GRINBERG habite à Neuilly-sur-Seine. Son décès est signalé dans le Monde du 18 juillet 1972. Ses obsèques ont lieu dans l’intimité à Saint Jean de Braye, suivies d’une messe célébrée à Paris en octobre 1972. Voici ce que l’on a pu lire la concernant : Suzanne GRINBERG est souvent caractérisée comme une personnalité charmante, jolie, bonne épouse et bonne mère, comme une femme attachée à la France provinciale. « Une avocate, une journaliste, une conférencière, alliant aux grâces les plus raffinées de la Parisienne, le solide équilibre intellectuel de la Française de province. »

Sources : Dictionnaire des féministes : France XVIII/XXIe Siècle. Sylvie Chaperon – Christine Bard – CPA Collection G. Creusillet

Très bonne soirée à tous,

et à demain.

Suzanne GRINBERG

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