Le temple de Bionne – 1 –

Bonjour à toutes et à tous,

Revenons aujourd’hui au quartier de Bionne,

que nous avions abandonné quelques jours, afin de vous publier les témoignages de quelques seniors abraysiens sur la distribution des prix qui était organisée autrefois, en fin d’année scolaire, dans les écoles communales.

Le temple de Bionne :

Cette plaque rappelle les dates importantes de la vie de ce temple qui a duré à peine un siècle (1599-1685).

Dans la deuxième moitié du XVIème siècle, le protestantisme sous le nom de religion réformée occupe une place importante dans l’Orléanais. Orléans est même alors la capitale de la Réforme. Cette prépondérance ne se fait sans heurts et les Réformés commettent un certain nombre d’actes de vandalisme : églises pillées, cathédrale Sainte-Croix en partie détruite, prêtres massacrés…

Henri IV s’emploie à pacifier la France. A l’occasion de son sacre à Chartres, il accorde aux habitants d’Orléans, par un édit du 25 février 1594 « qu’il ne serait plus fait aucun prêche, ni tenu d’école pour la religion prétendue réformée à moins de 4 lieues à l’entour de leur ville ».

Les prêches urbains furent supprimés : cependant, pour calmer la contestation qui suivit cette mesure, une exception fut accordée aux Orléanais qui eurent l’autorisation de construire à Bionne, un temple distant d’Orléans de seulement une lieue et demie.

Le temple a été ouvert l’an 1599. Le pasteur Claude Pajon, qui fut un grand ministre de la religion réformée, devint en 1668, ministre de l’église protestante d’Orléans, et officiait à Bionne ; il habitait la propriété de Carré à Saint Jean de Braye.

Contrairement à beaucoup de ses ouailles, Claude Pajon refusa de se convertir au catholicisme.

Devant le faible nombre de protestants, le temple fut fermé le 31 décembre 1684. Monsieur Pajon se retira dans sa maison de Carré où il mourut le 22 septembre 1685, un mois avant la révocation de l’Edit de Nantes.

L’édifice demeura mais il n’était plus que ruines et fut démoli, ne laissant qu’une partie des fondations et des pilotis destinés à soutenir l’édifice qui furent enlevés par la suite en 1863.

Aujourd’hui, il ne reste rien du temple.

Cette plaque commémorative a été posée rue du Quillard le 19 septembre 1998 par la mairie de Chécy et l’église réformée de France, en commémoration du IVe centenaire de l’édit de Nantes (1598).

Excellente journée ensoleillée à tous.

Photo : JJR

Peut être une image de monument, plein air et texte qui dit ’CIS'ELEVAIT LE TEMPLE DE BIONNE (1599-1685) LIEUDE CULTE DES PROTESTANTS ORLEANS SYMBOLE DE LA LIBERTE DE COLTE PLAQUE FUT APPOSEB LE 19 SEPTEMBRE PAR LA MAIRIE DE CHECY EGLISE REFORMEE DE FRANCE COMMEMORATION Iemo CENTENAIRE DE L'EDITDE NANTES (1593)’

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