Bonsoir à toutes et à tous,
Dans son ouvrage « En singeant et papotant », François Marchand nous conte l’histoire de Saint Jean de Braye et certaines anecdotes abraysiennes.
Ce soir : Il fallait bien écouler la production vinicole.
On sait que l’ancien Saint Jean de Braye était un pays de vignoble – il couvrait 939.63 hectares à la confection du cadastre en 1834 – .
En 1850, la population totale était de 1306 âmes et nous comptions 18 cabaretiers, regrattiers, aubergistes pouvant porter le titre de : Débitant de boissons à consommer sur place.
Rien que pour le quartier de Saint Loup (entre la rue de l’Orbette et la pointe Saint Loup) fleurissaient 13 estaminets.
La population du quartier était de 275 âmes.
En 1858, le sieur Arthus demandait l’autorisation d’entrer dans cette confrérie, mais le 26 juillet, le Préfet, après enquête, déclarait : il résulte que le nombre de débits existant au quartier St Loup est plus que suffisant pour les besoins de la population. L’autorisation ne fut pas accordée conformément au décret du 29/12/1851.
Dans les années 1880, la population était de 2072 habitants et nous comptions huit nouveaux débitants.
Le hameau de Vomimbert en comptait à lui seul 4 supplémentaires. Il est vrai qu’à l’époque Vomimbert était un centre commercial où se tenait chaque année, en août, une assemblée très suivie.
Vint ensuite la période 1908/1911, époque de la construction du canal où l’on vit éclore dix nouveaux débits entre les Longues Allées et le Port St Loup. Un estaminet exploité par Louis Brioni se tenait même sur la drague « La Légère » ancrée vers le Bourg.
En 1988, nous sommes plus sobres puisque nous ne possédons plus que 13 débits à grande licence (avec les petites licences, le total est de 18).
La Police des cafés et débits de boissons a été créée par décret du 20/12/1851. Les lois des 14 et 22/12/1789, les 16 et 24/08/1790, du 18 juillet 1837 se penchaient déjà sur les débits de boissons. Chez nous, le Maire avait pris l’arrêté instituant les règles à ce sujet le 19/12/1852, mais auparavant, notre arrêté du 26/07/1825 prescrivait la fermeture des débits à : 9 heures du soir en hiver, à 10 heures du soir en été et pendant les offices divins les dimanches et jours de fêtes reconnues. En ces heures dominicales, seul le bon Curé pouvait goûter au vin nouveau !
Cartes postales anciennes provenant de la collection de Gérard Creusillet.
Bonne soirée à vous, et à demain