bonsoir à toutes et à tous,
Avant d’occuper les bâtiments actuels, la Mairie et l’école de garçons se trouvaient au bourg, près de l’église Saint Jean-Baptiste. Nous sommes alors en 1890, l’habitat est dispersé, surtout regroupé en quelques hameaux : le Bourg, Vomimbert, Saint Loup, les Coutures….
M. Emile Rossignol est alors maire. Il estime avec son conseil municipal que «le grand nombre d’enfants nécessite la création d’un poste d’instituteur adjoint et des travaux pour aménager une deuxième classe », mais que, « ce ne sera que provisoire, car il va bien falloir construire une nouvelle maison d’école et une mairie ».
Cette dernière décision révélera la persévérance et la fermeté de M. E Rossignol. Une commission de sept membres est nommée, elle a pour but d’étudier l’emplacement le plus convenable pour cette construction. L’affaire est lancée et quelle affaire !
Le 21 mai 1890, la commission rend compte de ses travaux ; six propositions différentes sont avancées. «Il fallait choisir un emplacement assez central pour égaliser autant que possible les distances des points extrêmes de la commune, tenir compte du groupement des maisons qui est loin d’être régulier, de la viabilité des chemins à la mauvaise saison».
La commission propose trois solutions :
- Etablir l’école et la mairie à Vomimbert ;
- Choisir un emplacement rue de la Vallée entre les quatre chemins et Vomimbert, mais en se rapprochant le plus possible de Vomimbert ;
- Se fixer au croisement du chemin de la Vallée avec celui de Frédeville, à l’angle Ouest du carrefour formé par les quatre chemins. (au Clos dit des Quatre-Oeufs, à l’Ouest du carrefour des Rues de la Vallée et de Grasdoux, devenues depuis rues de la Mairie et Jean Zay).
Cette troisième proposition est adoptée par 12 voix contre 4. Mais, les abraysiens ne l’entendent pas de cette oreille ; des rumeurs et des pétitions circulent. Ainsi, monsieur le Maire déclare à ses collègues le 19 janvier 1891 : «C’est avec regret que nous avons eu la surprise d’apprendre qu’il a été signé plusieurs pétitions ayant pour but d’annuler les décisions du Conseil. C’est avec la plus grande énergie que nous repoussons ce procédé qui d’ailleurs tourne à la confusion de leurs auteurs comme étant contradictoires. Il ne faut voir que l’intérêt général en fixant l’endroit où doit se construire notre maison d’école et notre Mairie au centre de la population où se trouvent les quatre artères principales du pays, pour arriver à la Maison Commune».
A suivre ……..
Bonne soirée à vous, et à demain.
Photo : Ville de SJDB