Bonsoir à toutes et à tous,
Voici la suite de notre belle histoire du « Bionne », le fromage de chèvre produit par la famille Colin de Saint Jean de Braye.
Inscrites au livre généalogique :
Obtenir l’inscription au livre généalogique, puis le contrôle laitier, c’était dans la logique d’une progression normale avec tous les contrôles sanitaires que cela suppose. Et bientôt, « Le Bionne » un excellent petit fromage de chèvre, bien de chez nous allait apparaître sur la table des gourmets.
Chaque saillie fut déclarée, de même que la naissance, cinq mois plus tard des chevreaux. Si bien qu’aujourd’hui, chaque animal a son numéro tatoué dans les oreilles et que les noms, non seulement de ses parents, mais encore de ses grands-parents maternels et paternels figurent au grand livre qui leur donne une véritable « personnalité ».
Passer ainsi au stade artisanal supposerait chez certains, l’abandon de la part affective. Ce ne fut absolument pas le cas. Il suffisait d’écouter Madame Colin raconter la mise au monde d’un chevreau pour en avoir la certitude. Le chevreau, qui à la naissance, pèse de 4 à 5 kilos est soigneusement pansé et installé tout de suite sous une lampe à infra-rouge. Un quart d’heure après, il est debout., il bêle, et il cherche à boire. Une heure après, il se jette sur le lait de sa mère qui a été trait à la main et qu’on lui présente dans une bassine très propre. Pendant cinq jours, il est ainsi nourri à plusieurs reprises du lait de sa mère.
Puis, il est déshabitué progressivement de ce lait. A 15 ou 18 jours, il peut quitter l’élevage pour un autre, ou encore à cinq semaines, il est bon pour la boucherie. Il a bien entendu été soumis à un vaccin polyvalent, et déjà un mois et demi avant sa naissance, il avait été immunisé en même temps que sa mère par un vaccin contre les parasites. Son grand ennemi, comme celui de sa mère, c’est la brucellose contre laquelle l’élevage doit être traité périodiquement.
À suivre……
Bonne soirée et à demain.
Sources : Texte et photo : journal « la République du Centre » dont nous ignorons la lointaine date de parution, mais que nous situons approximativement entre 1965/1970.
Photo : Madame Colin en plein travail dans sa fromagerie