Bonsoir à toutes et à tous,
Terminons ce soir, notre belle histoire du « Bionne », le fromage de chèvre produit par la famille Colin de Saint Jean de Braye.
Jusqu’à 7 kilos de lait quotidien :
Dans la chèvrerie, tout est impeccable. Chacune des chèvres a son nom au dessus de sa stalle où, paisiblement elle rumine une nourriture savamment étudiée : paille d’orge pour ruminer, granulés complets (orge, avoine) à raison de 1200 grammes par jour pour la nourriture, poudre vitaminée dans la luzerne, eau toujours très propre.
Aux beaux jours, elles sont toute la journée dans un parc en stabulation libre et on leur apporte leur nourriture.
A l’heure de la traite M. et Colin sont obligés d’observer un tour. Toutes voudraient l’être en même temps. Les meilleures laitières donnent jusqu’à 7 kilos de lait par jour (ce qui ne fait pas tout à fait sept litres), qui se transforme rapidement grâce à l’habileté de Madame Colin en un excellent fromage.
Vivre plus près de la nature :
Sans doute un spécialiste des questions économiques, habitué aux vues prospectives sur des entreprises à l’échelle européenne et sur les 100 millions de chèvres qui « peuplent » le monde ne trouverait-il pas là prétexte à étude de marché.
Mais la prétention de M. et Madame Colin ne va pas jusque là. L’économie de leur élevage, ils viennent tout juste de la chiffrer après 6 ans d’efforts assidus et comme ils disent : « c’est seulement maintenant que nous allons commencer à aider les autres, comme nous l’avons été nous-mêmes au départ « .
Leur but est d’assurer leur retraite en vivant comme ils ont choisi de vivre au milieu des bêtes qu’ils aiment pour les aimer mieux encore. Rivés à la tâche ? Sans doute, il n’y a ni fête, ni dimanche pour une chèvre. Mais comme leurs maîtres ne peuvent guère se déplacer, on vient à eux. Et chaque visite,est une occasion de fierté, car jamais ils ne manquent de présenter leur élevage, de faire goûter leur fromage. Une fierté bien légitime, d’autant plus sympathique qu’elle reste guidée par l’amour des bêtes et des belles bêtes.
FIN
Bonne soirée et à demain.
Sources : Texte et photo : journal « la République du Centre » dont nous ignorons la lointaine date de parution, mais que nous situons approximativement entre 1965/1970.
Photo : Le très bel élevage de Madame Colin dans la chèvrerie