Bonsoir à toutes et à tous,
Ce soir, comme annoncé hier, c’est Marceline, 78 ans, qui nous parle de la Saint Nicolas :
Abraysienne depuis 1970, je suis née dans le Nord de la France. A mon époque, les enfants étaient fêtés lors de la Saint Nicolas, le 6 décembre.
La veille au soir, je mettais du sucre et des carottes dans une assiette destinée à l’âne de Saint Nicolas. Mais attention, il fallait mériter cadeaux et friandises ! En effet, Saint Nicolas était accompagné aussi du Père Fouettard qui pouvait très bien remplacer les présents par un martinet, si les enfants avaient été trop désobéissants !
Heureusement, j’étais toujours émerveillée en découvrant, au lever du jour, jouets et pains d’épices devant l’assiette vide. J’avais le temps d’étrenner aussitôt la poupée, la dînette, ou le landau fabriqué par papa et capitonné avec des restes de tissu crépon par maman, puisque la municipalité donnait congé aux enfants les matins du 6 décembre.
Quant à Noël, je recevais simplement une orange et une « cougnole » plus ou moins grande selon mon âge. Cette « cougnole » était une superbe brioche aux raisins en forme de Jésus emmailloté. Je devais la faire durer toute une semaine, jusqu’au Nouvel an ! C’est donc par petites tranches que je la dégustais dans mon chocolat au petit déjeuner. A 78 ans, j’en ai toujours son goût délicieux dans la bouche !
Demain, place à Bernadette* – 75 ans. * Les prénoms ont été changés.
Bonne soirée à vous, et à demain soir.