« En grappillant » – Journal de l’école publique de garçons de la mairie – 4 Bis –
Bonsoir à toutes et à tous, Le texte que vous avez pu lire dans notre publication d’avant hier est très intéressant à bien des égards : Il donne une idée de l’implication des jeunes dans les travaux agricoles et de l’aide qu’ils apportaient à leur famille.Un tel travail avec un proche, constituait un véritable apprentissage du métier comme le prouvent les détails techniques apportés par Michel en 1949.Ces textes, qui dans la pédagogie Freinet, étaient lus, choisis par le vote des élèves de la classe pour être corrigés en commun, puis imprimés pour être diffusés, permettaient des discussions, des échanges et une sensibilisation de tous au monde du travail, et à l’ environnement... Mais revenons au contenu de ce texte écrit en 1949, dans lequel Michel rend compte de la plantation de la vigne alors que beaucoup de viticulteurs ont déjà commencé à arracher les pieds de vigne et à planter des arbres fruitiers car le travail de la vigne n’est plus « rentable ». Le phylloxéra est passé par là à la fin du XIX siècle et a détruit une grande partie du vignoble abraysien, que certains ont tenté de replanté avec des cépages plus résistants. Mais les moyens de transport ont évolué : d’abord le train dans les années 1850, puis les transports routiers, entraînant la disparition de la Marine de Loire. Ces «progrès » ont facilité le ravitaillement de la ville de Paris en vins venant de régions vinicoles éloignées (Bordelais, Côtes du Rhône, Bourgogne) offrant des cépages différents souvent de qualité supérieure à nos vins locaux, mais ont aussi facilité l’acheminement des fruits et légumes vers la capitale. Ainsi l’arboriculture s’est développée (150 ha en 1964) et la vigne s’est réduite à peau de chagrin. Aujourd’hui, une poignée d’arboriculteurs courageux proposent aux abraysiens une partie de leur production de qualité, en circuit court, et seuls quelques passionnés…