Bonsoir à toutes et à tous,
L’ouverture de la chasse a eu lieu dernièrement,
ce soir, c’est Gilbert Legroux (9 ans 1/2), élève de la classe de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie en 1948, qui nous raconte : Une partie de chasse.
Vers la fin des vacances, un samedi soir, avant souper, ma tante me dit :
– « Si tu veux, demain matin, tu iras à la chasse avec tes oncles Fernand et Raymond.
Raymond sera là dès six heures. »
Le lendemain à 6 heures moins le quart, j’étais réveillé et je me levais aussitôt. Peu de temps après, mon oncle Raymond arrivait et nous partions, non sans avoir avalé un bon bol de café au lait bien chaud.
Dès que nous fûmes dans la plaine, au bord d’un grand champ de betteraves, un beau lièvre nous détala, puis s’arrêta auprès d’un carré de maïs. Mon oncle Fernand, accroupi, visa et tira, le lièvre s’affaissa, la tête en avant, il était mort. Je courus le chercher et je le mis dans mon carnier.
Après avoir battu la plaine, nous entrons dans un petit bois. Le long des Mauves, un coq faisan s’élève lourdement dans les branches. Mon oncle Fernand qui est trop mal placé pour le tirer, signale à mon oncle Raymond : « Un faisan, à toi, Raymond ! ».
Deux coups claquent et l’oiseau tombe comme une pierre. Il nous fallut cinq minutes pour le trouver dans les hautes herbes.
Bien contents de notre matinée, nous rentrons pour déjeuner car il est déjà tard.
Texte de Gilbert Legroux (9 ans 1/2).
Sources : En grappillant – Revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie – 3ème année – numéro 15 – décembre 1948.
Excellente soirée à vous,
et à demain
Image gratuite : Faisan