Les bâtiments qui se tenaient au 59 rue du Château-Gaillard ont été détruits durant le percement de la Voie « G » (Avenue des Droits-de-l’Homme).
Entre 1926 et 1935, Edouard Machard-Lacour, exploitant de scierie mécanique, développa ici une activité de fabrication de caisses et coffres en bois blanc. Il disposait en 1924 de deux scies à ruban, huit scies circulaires, une raboteuse, une toupie et une machine à clouer.
Edouard Machard-Lacour exploitait auparavant la scierie « Machard-Bourgeois », qu’il tenait de son père Albert Machard et de sa mère Léonie Bourgeois, au 2 rue du Petit-Pont. Edouard Machard et Marie Lacour (née le 15 avril 1885 à Savigny-sur-Braye, Loir et Cher) déménagent avec leurs 4 enfants depuis le depuis le 2 rue du Petit-Pont vers le 59 (qui deviendra le 61 un peu avant 1933) rue du Château-Gaillard en 1927. Edouard est propriétaire des lieux et y poursuit l’activité de fabrication de caisses en bois blanc pour l’emballage. A partir de 1923, il fabrique également des jouets en bois. L’usine est mise en chômage en 1934 et l’entreprise liquidée en 1935. Edouard reprend son métier initial de professeur d’éducation physique en 1936 et la famille déménage pour le 98 rue de Bellebat. Georges Kampf poursuit l’activité de scierie entre 1935 et 1936. Edouard Machard restera propriétaire du 59 rue du Château-Gaillard jusqu’en 1942.
La compagnie des Transports Régionaux de l’Est et du Centre (T.R.E.CC) occupa le site de 1936 à 1957. Il s’agit d’une société anonyme à responsabilité limitée dont le siège est au 23 avenue de Messine, Paris 8ème . Le service de bus est confié par la Ville d’Orléans à la T.R.E.C. à la suite de la CGFT en 1940. Il s’agit d’une « entreprise de diligences partant à jours et heures fixes / Entreprise d’omnibus ». Alors qu’elle était en concurrence avec la Compagnie Française des Transports (CFT), la T.R.E.C remporte l’exploitation du réseau de bus le 3 septembre 1956. En 1957, le siège de la société T.R.E.C est transféré au 25 rue de la Boétie, Paris 8ème. L’activité est celle d’exploitant de services réguliers de transports automobiles pour les voyageurs, de transports urbains et transports ruraux à la demande.
En 1975 le SIVOM (créé en 1964) prend la compétence sur les transports. Il dénonce en 1976 le contrat passé avec la T.R.E.C. « La fiabilité du réseau est mis à mal par un parc vétuste souvent en panne, un système tarifaire compliqué, une information aux usagers inexistante et une desserte inadaptée aux besoins. » Un voisin témoigne : « Les cars de la TREC (Transport Régionaux de l’Est et du Centre) étaient garés à l’actuel carrefour Droits de L’Homme/Marie Stuart. L’immense parking était en terre battue et ne devait poser que peu de problèmes de ruissellement, mais les huiles de vidange maculaient le sol ! »
Références :
Archives municipales et métropolitaines d’Orléans
- Fiches auxiliaires cadastrales – 4G798
- Mariages et divorces (1911). 2E388
- Journal du Loiret, 10 février 1935