Le ramassage des feuilles

Bonsoir à toutes et à tous, C’est l’automne, le vent est annoncé, il faudra bientôt ramasser les feuilles. Roger Truillet (10 ans 1/2), élève de M. Gobin en décembre 1948 nous raconte : Le ramassage des feuilles Jeudi dernier, papa dit : - « Aujourd’hui, nous allons ramasser les feuilles dans le parc ». Nous partons. Papa tire une grande remorque dans laquelle il a posé les râteaux et la fourche. Nous commençons par nettoyer les petites pelouses près de la maison. Nous rassemblons toutes les feuilles mortes à moitié pourries dans les allées avec un râteau. Avec la fourche, papa les charge dans la remorque et les conduit sur un gros tas pour qu’elles achèvent de pourrir. L’année prochaine, papa les emmènera et les enterrera dans les champs comme du fumier. Texte de Roger Truillet (10 ans 1/2). Lino de Claude Bourdier (13 ans 1/2). Sources : En grappillant - Revue mensuelle de la Coopérative Scolaire de l’Ecole de garçons de la mairie - 3ème année - numéro 15 - Décembre 1948. Bonne soirée à vous, et à demain.

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La fabrication des fers à bœufs

Bonsoir à toutes et à tous, M. Bouteloup (13 ans 1/2), élève de M. G. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie, en 1948, nous raconte : La fabrication des fers à bœufs il y a une dizaine d’années a été montée une usine de fers à bœufs, près de la gare. Le travail se fait à la chaîne. D’abord, les grandes plaques de tôle sont taillées en cinq morceaux rectangulaires de 0,30 m sur 1,60 m environ. Ensuite, les fers sont découpés dans la tôle à l’aide d’un gros emporte-pièces actionné par un moteur électrique. Les fers tombent alors dans des caisses métalliques qui aussitôt pleines sont transportées à côté du four. Là, ils sont déversés sur une table, et à l’aide d’une pelle de fer, un ouvrier les place, par paquets de quatre, sur une plaque tournante dans le four chauffé au mazout. Lorsque les fers sont chauffés à blanc, un ouvrier les sort et une grosse presse perce les avant-trous de façon à loger la tête du clou. De là, ils passent sur une petite presse qui elle, relève les queues et donne aux fers leur forme définitive. Ils tombent maintenant sur le tapis roulant d’où ils iront sur une autre table. Un manœuvre les ramassera et finira de percer les trous avec une poinçonneuse. Il ne reste plus qu’à mettre les fers en paquets de vingt cinq, à poinçonner celui de dessus de chaque paquet et ils seront prêts à être expédiés. Sources : En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaire - école de garçons de la mairie SJDB - 2ème année - numéro 7 - avril-mai 1948. Publicité RACAUD Fers à boeufs

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Visite à la foire St Aignan

Bonsoir à toutes et à tous, Le Festival de Travers, Place Saint Aignan, a eu lieu dernièrement. Il est devenu un rendez-vous incontournable. Il a fait suite à la Foire Saint-Aignan ou Fête du Cochon qui s’y tenait auparavant. En 1948, comme le raconte François Hubert dans la revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie « En grappillant », la foire St Aignan attirait déjà certains abraysiens. Voici son récit : Visite à la foire St Aignan Jeudi dernier, maman, ma sœur et moi, nous sommes allés à Orléans à la foire St Aignan. A une heure et demie, nous avons pris le car qui nous a descendus à l’entrée de la rue Bourgogne. Puis, nous avons suivi cette rue décorée d’écussons bleus et de guirlandes multicolores. De nombreux haut-parleurs diffusaient l’organisation d’une course au trésor. De chaque côté de la rue, de belles devantures étaient fleuries avec goût ; ici se montrait un beau cochon en pain d’épices, plus loin, on pouvait admirer de jolis poupards* habillés de couleurs vives. Ensuite, nous nous sommes arrêtés pour l’arrivée de la course au trésor. Une dizaine de concurrents sont arrivés avec divers objets : une casserole sur la tête, un cadre de vélo à la main, un réveille-matin en guise de montre-bracelet, etc.… La course terminée, nous nous sommes dirigés vers la place St Aignan où tournaient quelques manèges. Des forains vendaient des bonbons, des cochons en pain d’épice, des nougats, des gaufres…. Tout un trottoir était garni de plants d’arbres fruitiers, depuis le scion jusqu’aux hautes tiges. Tous portaient une petite étiquette jaune. En revenant, au pont Bourgogne, nous avons vu le lancer de ballons et nous sommes rentrés à pied à la maison. Texte de François Hubert - En grappillant - 3ème année - Numéro 15 - décembre 1948.…

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Fabrication d’un panier

Bonsoir à toutes et à tous, Il fait bon, mais nous sommes néanmoins en automne ! Et comme le dit Henri Lelay (12 ans), élève de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie en 1948, il faut maintenant couper l’osier si vous voulez, comme son frère, faire un panier en hiver. Voici son texte : Fabrication d’un panier Tous les hivers, mon frère Daniel fabrique des paniers. Quand vient l’automne, il va couper de l’osier dans un champ que nous avons aux Coutures. Il fait de grandes bottes qu’il apporte à la maison. Là, il trie les plus gros brins pour faire des liens qui servent à attacher les javelles et les plus fins restent pour fabriquer des paniers. Il commence par monter la carcasse avec des branches de noisetiers, écorcés et fendues en deux. Il prépare ses osiers en enlevant la pointe et les brindilles gênantes, puis il tresse le fond ovale avec les plus gros. Maintenant c’est le tour des côtés : de ses doigts agiles, Daniel entrelace l’osier flexible. C’est un plaisir de voir le panier prendre forme. En quelques soirées, il est terminé. Sources : En grappillant - Revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie - 3ème année - Numéro 15 - Décembre 1948. Excellente soirée à vous, et à demain. Image gratuite : fabrication d'un panier Fabrication d’un panier

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Une partie de chasse

Bonsoir à toutes et à tous, L’ouverture de la chasse a eu lieu dernièrement, ce soir, c’est Gilbert Legroux (9 ans 1/2), élève de la classe de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie en 1948, qui nous raconte : Une partie de chasse. Vers la fin des vacances, un samedi soir, avant souper, ma tante me dit : - « Si tu veux, demain matin, tu iras à la chasse avec tes oncles Fernand et Raymond. Raymond sera là dès six heures. » Le lendemain à 6 heures moins le quart, j’étais réveillé et je me levais aussitôt. Peu de temps après, mon oncle Raymond arrivait et nous partions, non sans avoir avalé un bon bol de café au lait bien chaud. Dès que nous fûmes dans la plaine, au bord d’un grand champ de betteraves, un beau lièvre nous détala, puis s’arrêta auprès d’un carré de maïs. Mon oncle Fernand, accroupi, visa et tira, le lièvre s’affaissa, la tête en avant, il était mort. Je courus le chercher et je le mis dans mon carnier. Après avoir battu la plaine, nous entrons dans un petit bois. Le long des Mauves, un coq faisan s’élève lourdement dans les branches. Mon oncle Fernand qui est trop mal placé pour le tirer, signale à mon oncle Raymond : « Un faisan, à toi, Raymond ! ». Deux coups claquent et l’oiseau tombe comme une pierre. Il nous fallut cinq minutes pour le trouver dans les hautes herbes. Bien contents de notre matinée, nous rentrons pour déjeuner car il est déjà tard. Texte de Gilbert Legroux (9 ans 1/2). Sources : En grappillant - Revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie - 3ème année - numéro 15 - décembre 1948. Excellente soirée à vous, et à demain Image gratuite…

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La cueillette des pommes

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, un texte de M. Montant (10 ans 1/2), élève de la classe de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie : La cueillette des pommes. Par un bel après-midi ensoleillé de septembre, nous avons été cueillir les pommes. Papa et moi, emportons chacun un panier et une longue échelle que nous a donnés Grand-Père. Lui, pousse la brouette chargée de cagettes. Le long du chemin, nous parlons de la cueillette. En arrivant au milieu du chaume d’avoine, où se dresse notre pommier surchargé de fruits, nous admirons les belles pommes vert-clair qui se détachent sur le feuillage plus sombre. Alors, papa roule une cigarette, dresse les échelles et les appuie sur les branches. Papa et moi, chacun sur une échelle, commençons à cueillir les pommes, pendant que Grand-Père détache celles des basses branches. De temps en temps, nous descendons soit pour vider notre panier, soit pour changer l’échelle de place. Quand les cagettes sont pleines, Grand-Père va les conduire dans le fruitier et en rapporte des vides. Au bout d’une heure et demie, tout le travail est terminé et nous rentrons à la maison contents de notre récolte. Sources : Revue mensuelle de la coopérative scolaire - En Grappillant - 2ème année - numéro 1 - Octobre 1947. Photo libre de droits et gratuite. Excellente soirée à vous, et à demain Cueillette des pommes

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Les vendanges

Bonsoir à toutes et à tous, C’est le temps des vendanges ! Ce soir, Michel Lambert, élève de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie en 1947, nous raconte : Les vendanges. Cette année, je suis allé en vendanges chez mon beau-frère pendant une semaine. Nous sommes une vingtaine de vendangeurs et de vendangeuses, tous jeunes et gais. Le matin, après avoir bien mangé, nous partons travailler pour huit heures. Quelquefois, les vignes sont assez loin, alors nous montons en voiture. Et tout le long du chemin, les chants et les rires résonnent et tintent dans le léger brouillard du matin. En arrivant dans la vigne, nous nous répartissons et deux par deux, nous prenons une « sillée* ». Nous commençons à vendanger à l’aide de notre sécateur et les belles grappes noires et luisantes vont s’écraser dans le fond de notre boisseau encore vide. Le travail se poursuit ainsi jusqu’au midi parmi les rires et les chansons. A midi, nous rentrons pour déjeuner et vers deux heures et demie nous repartons au travail. L’après-midi, comme le matin, se passe dans la gaieté et dans la joie. La journée finie, le cœur joyeux de la tâche bien remplie, nous rentrons à la maison où un dîner réconfortant nous attend. Mais le travail n’est pas fini, car il nous reste à transvider le contenu des baquets dans les cuves pour que le vin fermente. Texte de Michel Lambert – revue mensuelle de la coopérative scolaire – 2ème année – numéro 1 – Octobre 1947. CPA : Collection G. Creusillet Bonne soirée à tous, et à demain. * Une sillée : rangée de ceps de vigne

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La rentrée des classes

Bonsoir à toutes et à tous, Demain, c’est la rentrée des classes pour tous les écoliers ! Un texte, écrit par Claude Fribourg (13 ans 1/2), élève de M. Gobin, instituteur à l’école de garçons de la mairie, nous rappelle que la rentrée des classes en 1948 avait eu lieu seulement le 1er octobre. Voici ce texte : La rentrée des classes Finies les vacances, le premier octobre est arrivé ! Hier, j’ai mis toutes mes affaires en ordre, j’ai préparé mon sac et j’ai ciré mes chaussures. Dans la fraîcheur matinale, je me dirige vers l’école, contant de revoir mes camarades et mon maître, avec la résolution de bien travailler pour obtenir mon certificat d’études. De toutes les directions, de nombreux écoliers arrivent par petits groupes ; ils se dépêchent pour être dans la cour avant les neuf coups de l’horloge. A neuf heures moins dix, presque tous les élèves sont dans la cour. Les uns jouent à l’épervier, d’autres groupés sous le grand tilleul argenté se racontent les bonnes parties jouées pendant les vacances. Tout à coup, neuf heures sonnent et un vigoureux coup de sifflet retentit dans la cour, interrompant les jeux et les discussions. Tous les écoliers accourent et se rangent devant la porte de chaque classe ; à ce moment, des élèves de la deuxième classe passent dans la première et nous entrons. Le maître nous indique notre place et le travail commence. Adieu, les vacances : les belles journées passées à la campagne ! Claude Fribourg ( 13 ans 1/2). Sources : Revue mensuelle de la Coopérative Scolaire : « En grappillant » - 3ème année - N°14 - Octobre 1948. Excellente soirée à toutes et à tous, et bonne rentrée à tous les enfants. Photo transmise par un ancien élève - Classe de M. Gobin Classe de M. Gobin

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A la pêche

Bonsoir à toutes et à tous, Toujours en vacances, aujourd’hui, si nous allions : A la pêche Pendant les grandes vacances, je suis souvent allé à la pêche en Loire avec mon père et mon frère. Le lundi, nous préparions le matériel, gaules, lignes, hameçons, etc….. Nous mangions hâtivement et nous partions. Arrivés à la cale, nous appelions M. Paluche, le passeur qui nous emmenait sur l’autre rive. Une fois sur le duit, nous choisissions une place ombragée et nous nous installions. Nous montions nos lignes, nous appâtions avec des boulettes de son et d’argile et nous pêchions. Cet après-midi là, à peine installé, mon bouchon pique, je ferre et je sors une ablette toute frétillante. Je la mets dans le filet, dans l’eau à mes pieds, et je continue à pêcher. Puis, papa et mon frère à leur tour, attrapent de nombreux gougeons et des blettes. Tout à coup, Michel accroche son hameçon après une pierre, il tire de tous les côtés, malheureusement le fil cède. Papa remet un bas de ligne. Pendant ce temps, mon frère va jouer sur la plage puis il revient pêcher. Après avoir pris une bonne friture, nous quittons le bord de la Loire, contents de notre journée. Texte de Claude Perrin (11 ans 1/2). Sources : En grappillant - revue mensuelle de la coopérative scolaire de l’école de garçons de la mairie - 3ème année - numéro 14 - octobre 1948. Photo Paluche, passeur : Collection G. Creusillet Bonne soirée à tous. Paluche, passeur : Collection G. Creusillet

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Une journée de camping

Bonjour à toutes et à tous, Partons ce matin pour une belle journée de camping avec Jean Robineau, Jean-Paul Delaunay et R. Jousson, élève de M. Gobin, instituteur en 1947 : Journée de camping : A six heures et demie du matin, sous un ciel sans nuage, mes deux amis : Jean Robineau, Jean-Paul Delaunay et moi, marchons côte à côte en poussant une barque légère montée sur deux roues dans laquelle se trouvent nos trois sacs, qui renferment nos ustensiles de cuisine et notre déjeuner. Arrivés à la cale de Saint Jean de Braye, nous glissons notre barque à l’eau et nous embarquons.Nous gagnons vivement la petite Loire, où le courant est plus faible pour remonter vers Combleux. Après avoir ramé pendant une heure, nous accostons à une petite île de sable où pousse un bosquet de saules. Nous débarquons et nous installons nos affaires dans une niche de verdure que Jean, armé d’un couteau, entaille dans les saules touffus. Après quelques parties de ballon et de baignades, nous allons chercher du bois mort. Notre provision ramassée, nous revenons au camp. Vers midi, j’allume un petit feu entre deux pierres, tandis que Jean-Pierre met de l’eau dans une gamelle pour faire cuire à chacun un œuf dur. Il prépare également un plat de trois œufs brouillés pour nous tous. Aussitôt, assis sur une couverture étalée sur le sol, la serviette dépliée sur nos genoux, l’assiette d’aluminium sur notre nappe de fortune, nous mangeons de bon appétit notre frugal repas. Puis, allongés sur notre couverture, nous faisons une petite sieste. A quatre heures de l’après-midi, nous explorons le rivage de la Sologne à l’aide du bateau. Nous mangeons notre goûter et nous recommençons les parties de couteaux et de ballon. Nous terminons notre jeudi en nous baignant une dernière fois. Nous nous exerçons à faire des plongeons d’endurance. Il…

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