Le château de Saint Loup – 3 –

Bonsoir à toutes et à tous, Poursuivons ce soir avec le château de Saint Loup : Une aventure rocambolesque : Enlèvement à l'abbaye de Saint Loup ! Nous sommes le 1er avril, certains vont croire à "un poisson d'avril" mais non, c'est une histoire vraie qui s'est déroulée à Saint Jean de Braye. Sidonia de Lenoncourt, marquise de Courcelles ou « le malheur d’être jolie » Un jour, les hasards ou les malheurs de la vie poussent Sidonia à l’abbaye de St Loup. Issu d’une riche famille de la maison d’Alsace, son père, condamné à mort, est tué lors d’une tentative d’évasion. Orpheline, âgée de seulement 15 ans, Sidonia est prise en charge par sa tante, Marie de Lenoncourt, abbesse de St Loup, qui voit en elle, celle qui pourra lui succéder. Mais, Sidonia avait déjà attiré l’attention de Colbert, qui déjà marié, pensait que cette belle et riche jeune fille pourrait bien faire l’affaire de son frère ! Il en parla au roi, qui fit écrire à l’abbesse afin de lui demander sa nièce. Celle-ci s’insurgea devant une telle proposition. Sa nièce, élevée selon les plus purs principes chrétiens, était beaucoup trop jeune pour s’en aller goûter à la vie de la cour ! Mais, un beau matin de mai 1665, une troupe composée d’un officier et de douze gardes investit l’abbaye et présente un ordre royal qu’elle exécute « manu militari ». Sidonia partit en carrosse, suivie par sa tante désespérée ; Celle-ci finit par abandonner la poursuite et revint à St Loup. Mais Sidonia, elle, ne s’inquiète pas, elle joue avec ses gardes, elle n’a pas peur des hommes, loin de là ; la suite de sa vie le prouvera. Bientôt Sidonia oublie sa tante, elle goûte la vie de de la cour, elle préfère bientôt le frère de Madame Colbert à celui…

Continuer la lectureLe château de Saint Loup – 3 –

Le château de Saint Loup – 2 –

Bonsoir à toutes et à tous, Une petite visite : Aujourd'hui, sur le site du château de Saint Loup, une charmante maison de campagne abritée par les beaux arbres du parc, assise aux bords de la Loire sur une terrasse que soutiennent des contreforts élevés en 1722 et 1723 par l'Abbesse Marie-Olympe de Châtillon. La maison d'habitation, ancienne demeure de l'abbesse, s'appuie sur les restes, encore bien conservés et restaurés, de la chapelle des religieuses. Une partie refaite dans le mur du Nord, encastre dans son tympan une pierre où est gravée l'inscription suivante : En ces lieux s'élevèrent La demeure des nobles Betton et Sainte-Hagie Où naquit au VIème siècle Saint-Loup, leur fils, Evêque de Sens; Le Royal Monastère des Bernardines de Saint-Loup-lez-Orléans Fondé sous le Roi Saint Louis Gouverné 541 ans par 28 prieures, 7 abbesses La Bastille de Saint-Loup Prise d'assaut l'an 1429 le mercredi 4 mai Par Jehanne La Pucelle. Photos JJR et archives municipales

Continuer la lectureLe château de Saint Loup – 2 –

Le château de Saint Loup – 1 –

Bonsoir à toutes et à tous, Suite à notre publication d'hier, voici la réponse. Ce médaillon se trouve au-dessus d'une petite porte qui permet l'accès au Château de Saint Loup et qui est située à l'extrémité Est du mur qui longe le chemin du Front de Loire. Il témoigne du riche passé historique de ce lieu et représente les armoiries de la famille de Châtillon. En effet, Marie-Louise-Charlotte de Châtillon, 3ème abbesse, gouverna l'abbaye de Saint Loup pendant 26 ans (1684-1711) et mourut en 1711. C'est sa nièce, Marie-Olympe de Châtillon qui lui succéda jusqu'en 1731. Le château de Saint Loup : Du château féodal de la fin du VIème siècle, (en bois certainement) s'élevant près de la Loire où naquit Saint Loup, futur évêque de Sens, à l'actuel château visible principalement du canal, bien d'autres constructions (chapelle, église, couvent, abbaye) se sont succédées sur ce site, témoin de l'histoire souvent mouvementée de ce lieu stratégique. En voici les principales dates : VIIè et VIIIè siècles : château et église de Saint Loup, domaine de Betton et son épouse Austregilde (ou Sainte Hagie), tous deux de sang royal descendant de Clovis. Début du XIIIè siècle : Couvent et Eglise des religieuses de St Loup 1359 : Couvent ravagé par l'armée du Prince de Galles 1428 : Destruction des fortifications de la tour et du Château de St Loup par les Orléanais. 1429 : Edification d'une bastille autour de l'église (avec les restes du château) par les anglais. Mai 1429 : Eglise et couvent détruits lors de la prise de la Bastille par Jeanne d'Arc 1448 : Eglise et couvent reconstruits 1562 : Le couvent est dévasté par les protestants 1580 : Réparation du bâtiment claustral et construction d'une église plus vaste que celle réédifiée en 1448 par Marie-Philippe de l'Hôpital. Vers 1630 : Construction de l'avant choeur,…

Continuer la lectureLe château de Saint Loup – 1 –

Jeanne CHAMPILOU – Portrait

Bonsoir à toutes et à tous, Suite à notre question d'hier soir, vous nous avez bien dit que l'oeuvre présentée se trouvait autrefois à l'école Jean Zay, mais personne ne nous a donné le nom de sa réalisatrice ! C'est une oeuvre de Jeanne CHAMPILOU, bien connue des anciens abraysiens. Mais peut-être ne la connaissez vous pas encore ? Nous avions écrit en 2010 une page de présentation pour le magazine REGARDS, vous la trouverez ci-dessous. Bonne lecture, et bonne soirée. Portrait de Jeanne CHAMPILOU

Continuer la lectureJeanne CHAMPILOU – Portrait

La fête des grands-mères

Bonsoir à toutes et à tous, Aujourd’hui, c’est la fête des grands-mères ! La fête des grands-mères a été créée en 1987 par la marque de café « Grand-mère » dans une démarche purement commerciale. Il s'agissait en effet à l'époque de faire parler d'elle pour booster les ventes d'une marque qui fêtait ses 20 ans d'existence. Aujourd’hui, les fleuristes, chocolatiers, pâtissiers, parfumeurs,…….avaient tout prévu pour que les petits-enfants puissent gâter leurs mamies, mémés, mémères, grands-mères, ou ? Nous n’avons pas encore de témoignages d’abraysiens mais celui de Mireille L, domiciliée dans le Vaucluse, lu dans la revue Notre temps : numéro 628 d’avril 2022 a retenu notre attention et nous avons souhaiter vous le faire partager ce soir. Le voici : Sa mobylette bleue pétaradante. « Ma grand-mère maternelle, « Zize » (diminutif affectueux de Clovise) était une grande dame dynamique qui, pour moi, représente la joie de vivre, le bonheur absolu, eu un soutien sans faille pour la fille unique que j’étais. Quand elle arrivait sur sa mobylette bleue pétaradante, je grimpais derrière elle, les deux pieds dans les sacoches du haut de mes 7 ans, et nous partions pour un bol d’air, avec un sentiment de liberté totale. Tous les samedis midi, elle me donnait une pièce blanche de 1 franc à mettre dans ma tirelire jaune et un petit cœur en pain d’épice, glacé sur le dessus. Un régal ! Quand le repas dominical se passait chez elle, on écoutait la radio ensemble. Elle m’a appris à danser le charleston avec un long collier de perles autour du cou et une robe moulante à franges. C’était top ! Pendant les vacances, nous écoutions attentivement le jeu des 1000 francs et je devais me souvenir des réponses, notées consciencieusement dans un cahier. Bien plus tard, après six échecs, elle a fini par obtenir le permis de conduire : elle n’avait jamais renoncé car, disait-elle, la duchesse d’Uzès l’avait eu,…

Continuer la lectureLa fête des grands-mères

La maison de PLaisance

Bonjour à toutes et à tous,Connaissez vous la maison de Plaisance ? Cette maison présente une particularité, savez vous laquelle ? Située à gauche de l'avenue Charles Péguy, en allant d'Orléans à Saint Jean de Braye, au numéro 83, la "maison de Plaisance" se trouve au centre d'un parc. Devant la maison, un jardin fleuri et arboré longe la route nationale. Derrière, un jardin bien plus calme, quelques arbres remarquables sont là depuis longtemps, les extérieurs sont plaisants, les intérieurs également, d'une grande clarté ! Les plus anciens du quartier se souviennent du majestueux et prolifique cerisier qui se trouvait dans le jardin, devant le salon, et de la douceur de ses fruits qu'ils allaient cueillir étant enfants. Monsieur Pontoise fit construire cette maison vers 1908, Clos du Tétard, Route de Gien.Né en 1853 en Seine et Marne, Charles Pontoise fut instituteur et secrétaire de mairie à Saint Jean de Braye de 1892 à 1908. Il est décédé le 8 avril 1931. Son gendre, Emile Bernon fut maire de Saint Jean de Braye de février 1937 à octobre 1947. Emile Bernon, né en 1880, épousa en avril 1905, la fille des époux Pontoise. Elu conseiller municipal de la ville, le 5 mai 1935, il prit en mains les destinées de la commune après le décès de Louis Gallouédec le 19 février 1937. Patriote ardent, Emile Bernon eut dans l'exercice de ses fonctions une attitude très courageuse et n'hésita pas à affronter les autorités allemandes dans des circonstances qui firent craindre pour sa liberté. Terrassé par une crise cardiaque le 23 mai 1963, sa disparition fut vivement ressentie par les abraysiens et dans le monde des Anciens Combattants. Emile Bernon a laissé le durable souvenir d'un grand Administrateur, d'un homme droit, pondéré, lucide et généreux. Photo 1 : Emile Bernon, maire du 19/02/1937 au 29/10/1947 - Ville…

Continuer la lectureLa maison de PLaisance

A ma chère commune – Poème de M. Liénard

Bonsoir à toutes et à tous, Des poètes à Saint Jean de Braye ? Et bien oui !!!! A ma chère commune J'aime Saint Jean de Braye, mon paisible village le charme pénétrant de ses prés, de ses bois, ses coteaux délicats, ses pampres, ses ombrages et le murmure berceur, Ô Loire, de ta voix. Sur la place du bourg, témoin des âges antiques l'église est accueillante sous son porche rustique et son clocher qui chante et sanglote parfois est fait de pierres assemblées par la foi. Dispersés au soleil, dans la blonde lumière des hameaux vignerons qu'un labeur fit prospères forment autant de perles dans l'écrin gracieux et tous ces jolis noms par quoi on les désigne les Coutures, Haute-Croix, Vomimbert ont des vignes dont nous buvons le vin que buvaient nos aïeux. Sully Maurice Liénard, époux de Madame Liénard, institutrice qui exerça et demeura dans l'ancienne école du bourg. Sources : 2 Cartes postales anciennes provenant de la collection de G.Creusillet + Recueil d'anecdotes de F. Marchand Bonne soirée à toutes et à tous, et bon dimanche La Loire devant l'église La place de l'église

Continuer la lectureA ma chère commune – Poème de M. Liénard

Louis Gallouédec et la Motte Fresnaie

Bonsoir à toutes et à tous, Ce soir, nous allons nous intéresser à la Motte Fresnaie : Cette propriété se trouve à l'angle de la rue de la Borde et de la rue de la Godde, son entrée est au numéro 23 de cette dernière, et cette propriété a toute une histoire ! Pour en faire sa résidence, Monsieur Louis Gallouédec, maire de 1912 à 1937, avait réuni deux propriétés : - La Fosse-Pochette -et la Motte. Il avait acquis la Motte en 1901; la Fosse-Pochette fut la demeure de son beau-père, Monsieur Fournat, jusqu'en 1912. Les anciens ne disaient pas Fosse Pochette mais "Fouille Pouchette" car, à cent pas de cette maison, fut trouvé en novembre 1733, à trois pieds de profondeur, une quantité de pièces d'or en forme d’œuf d'oiseau, marquées de petites croix, le tout estimé à plus de 200 000 livres. En 1920, on note la démolition de la Fosse Pochette, et en 1924, le cadastre fait état de La Motte Fresnaie que Louis Gallouédec avait fait édifier en transformant et en adjoignant à La Motte, un important corps de logis. Monsieur Gallouédec avait mis plusieurs années à réunir les deux propriétés ; le parc s'étendait jusqu'à la route de Pithiviers, aujourd'hui avenue du Général Leclerc. L'ensemble a été morcelé en 1962, pour faire place : - à quatre pavillons en bordure de l'avenue, - au Centre de Loisirs Municipal, - puis bien sûr, il en est resté la Motte Fresnaie qui est encore aujourd'hui une belle résidence. La Motte, que l'on écrivait anciennement La Mothe, avait eu un hôte que l'on peut signaler en la personne de M.Abriou, qui fut serviteur de Louis XVI. Ce valet avait apporté à La Mothe une console du Cabinet de Marie-Antoinette et une partie des habits du Dauphin. D'après l'abbé Patron, M.Abriou les prêtait quelquefois…

Continuer la lectureLouis Gallouédec et la Motte Fresnaie

Paul Archambault, résidant au Cormier

Bonsoir à toutes et à tous, Connaissez - vous Paul Archambault ? Paul Archambault est né le 8 Avril 1883 à Orléans d’une famille chrétienne et démocrate, sévère et sérieuse comme aimait à le dire Charles Péguy, compatriote et de dix ans son aîné. Paul Archambault écrit « au Sillon » le 10 Mai 1906, un article sur la situation des domestiques « une institution surannée ». En1911, il enseigne la Philosophie au collège Sainte-Croix de Neuilly. Ce sera l’occasion de publier entre 1910 et 1914, pour les élèves de l’enseignement secondaire, une série d’ouvrages consacrés aux grands philosophes, Montesquieu, Boutroux, Leibniz, Hegel Pascal et Guyau. Un de ses nombreux élèves, Henri de Montherlant, sera académicien. Un essai écrit en 1913 sur l’individualisme reçoit le prix Montyon et sera couronné par l’académie française. Pendant la première guerre, comme Officier de Réserve dans l’infanterie, il sera Commandant de compagnie, blessé et plusieurs fois cité. Il sera démobilisé comme Capitaine avec la Légion d’honneur. Paul Archambault parmi ses divers ouvrages, a publié un livre sur Charles Péguy mort pendant la bataille de la Marne le 5/9/1914 « Image d’une vie héroïque ». La paix revenue, il va reprendre son travail de fonctionnaire au Pavillon de Flore, tout en continuant à publier 50 cahiers jusqu’en 1950. A la retraite, avec son épouse également écrivain, ils s’installeront dans la propriété familiale au Castel, aujourd'hui appelée "Le Cormier" , (57 rue du Petit Vomimbert) où ils aimaient tant se ressourcer dans un parc propice au calme et à la réflexion. Toujours actif, il participe à des conférences sur la famille et sur les problèmes sociaux. Son dernier livre paru en 1950 « La Famille, œuvre d’Amour » sera salué par la critique littéraire. Alors qu’il parlait des problèmes de réformes scolaires, il meurt subitement à la tribune des Journées Familiales à…

Continuer la lecturePaul Archambault, résidant au Cormier

Le foyer Marie-Claire et Claude Chavaneau – 4 –

Bonsoir, Nos trois dernières publications vous ont présenté le foyer Marie-Claire et Claude Chavaneau. Comme il a été dit, Monsieur et Madame Chavaneau se sont beaucoup investis dans la réalisation de cet équipement et ont largement œuvré à la réussite de ce projet. A la lecture de vos commentaires et des articles parus dans la presse locale, nous avons découvert un homme aux grandes valeurs humaines, élu pendant vingt ans dans notre commune. L’article ci-dessous, paru dans la République du centre du 20 juillet 1992, nous présente, en plus de son visage, un homme souriant, sensible et militant. Très bonne soirée, et à demain Sources : la république du centre

Continuer la lectureLe foyer Marie-Claire et Claude Chavaneau – 4 –